12 - 10 FORMENTERA

Publié le par KHEOPS

Plage d'Espalmador

IMGP3145                                                                          Espalmador

  La plage d’Espalmador n’est qu’à quelques milles, elle se situe sur l’île de Formentera, c’est une immense plage orientée N.S. derrière l’étroite  bande de sable nous sommes  totalement à l’abri de cette grosse mer, nous subissons le vent, mais ce n’est qu’un moindre mal, au moins on ne bouge pas au bout de notre chaine. Mais avant d’arriver dans ce  paradis nous avons une passe à franchir entre un chapelet d’îles qui barre l’horizon. On espère que ça ne déferlera pas à la remontée des fonds.

On retrouve le village de Savina et sa marina. C’est là que les dizaines de ferrys déversent leurs hordes de touristes. Là aussi,  tout est changé. Des bâtiments récents sans âme  remplacent les vielles maisons, c’est envahie de loueurs de : voitures, scooters, vélos, bateaux, il y en a partout. Cela en est même à peine croyable. Formentera est une petite île d’à peine 10 km de long. Comment tous ces engins peuvent-ils tous circuler en même temps sur un aussi petit territoire? Il ne faut pas exagérer, on trouve aussi quelques bistrots-restos pièges à touristes, et des hôtels de luxe. Savina à perdu son côté familial et sympa, c’est une vaste usine a touristes. Un peu le style de Porquerolles, mais en moins bien, sans l’authentiques. (Dis Papé, moi c’est  pas des fleurs que je fais pousser, c’est de l’authentique…)(Manon des sources)

Suivant les heures on se retrouve au milieu de dizaines de personnes qui débarquent  avec armes et bagages, qui cavalent dans tous les sens, suivit par leurs valises à roulettes qui font un bruit de crécelle sur le dallage du port. Ils cherchent le bon bus parmi les 5 garés sur le parking, ou vont droit louer un véhicule. Et nous, on erre au milieu de tout ça, on se dégage vite dans les rues de derrière.

L’automne est là, bien là. Le mauvais temps aussi. Chaque fois que l’on change de mouillage, on se croit bien à l’ abri du vent dominant, et paf, le lendemain tu peux être sur que le vent tourne, et qu’on se trouve en mauvaise posture. A l’entré du port de Savina, nous sommes bien, l’eau green lagoon,  du bon côté du vent,  à un jet de pierre  du port, facilement accessible par Kéké, la belle vie quoi. Et puis ça ce lève, et un fort clapot nous pousse vers la côte, le vent souffle maintenant à 15 n, pourtant la météo prévoyait toujours 10 n d’E. Bon ! Il faut partir, je suis toujours sur le moteur du frigo qui souffre de faux contact. On range tout, et  en avant.

On longe de nouveau la grande plage d’Espalmador, défilant devant des dizaines de bateaux au mouillage dont certain, sont de petits paquebots, on peu aussi admirer des grands voiliers, leurs grandes perches qui montent  au firmament. On retrouve le bateau de nos nouveaux amis français dans « el Puerto Espalmador ». Ils sont sur un corps-mort, le site parait calme. Nous décidons de nous rapprocher d’eux, et de prendre nous aussi une bouée. Hé bé ! Qu’elle affaire, je manœuvre en fonction de  la brise qui nous pousse, les bouées sont très lourdes, le bout qu’il faut saisir est très court, Mimi n’arrive pas à la tenir, le bateau continue sur son erre. J’ai beau courir de tous côté pour passer notre amarre. Rien y fait, on essaie comme c’est recommandé par l’arrière, mais Khéops est trop lourd, il ne stoppe pas comme ça, manœuvres catastrophiques. Il faudra qu’on s’y reprenne à 4 fois, et l’aide de Frederick sur son annexe, la perte d’une gaffe,  pour enfin être à poste. Dépités et épuisés.

IMGP3149.JPG                                                            Espalmador ou Antilles

Nous sommes dans un cirque, abrité du large par 2 petites îles, et bordée au fond par une immense plage de sable. Nous sommes dans un parc national,  et la région, pour protéger ce site à installée des dizaines de corps-mort afin que les ancres ne labourent pas les fonds. Promenades sur la plage naturiste, on retrouve les bains de boue situés dans une lagune  à quelques dizaines de m de la berge. C’est Domingo, (Dimanche) il fait beau, et le site est envahi par de nombreux dinghys. Apéritif du soir (espoir) avec Corinne, Frederick et leurs 2 filles. On leur fait goutter  le  rosé tunisien  (Oui il nous en reste quelques bouteilles, on n’à pas tout bu). Ils ont tout plaqué afin d’assouvir leur rêve. Ce n’est pas  celui d’Océane la fille ainée, belle ado aux yeux rêveurs, qui se barbe avec ses parents dans cet espace restreint.

Possesseur d’un cabinet d’assurance à Toulouse, ils ont tout liquidés, affaires, maison, voiture. Ils ont acheté ce « Hanse 47 » d’occase, et en route pour l’aventure.  Le hic, c’est qu’ils n’ont aucune expérience de la mer. Fred à un peu fait de voile dans sa jeunesse, il a fait des stages,  ils ont loués un bateau, 3 semaines  pour voir ! En plus les femmes ont la trouille du mauvais temps. Tu vois, c’est très peu comme expérience  pour partir vers le Brésil dans le « Rallie des îles du soleil » avec des dates précises de rendez vous !!! Tout à l’envers. Heureusement Fred à  l’air solide et prudent.

 Nous les trouvons à St Eulalia en train de se diriger vers les hauts fonds pour mouiller… Je les hèle avec les mains en porte-voix : « Attention il n’y a pas de fond ». Cherchent un autre coin et mouillent enfin avec de grands merci. 2 jours plus tard on les retrouve à Talamanca,  avec kéké on va leur dire un petit bonjour en leur rappelant St Eulalia. Très heureux de rencontrer des français, les premiers depuis 4 mois… On se retrouve à terre devant une Cana, et faisons connaissance.

Vers minuit, ruades de Khéops ! 20 n  de NW qui rentrent dans la crique, puis 30, en plein dans le pif. Et ce corps-mort va-t-il tenir ? On a la trouille qu’il lâche. Et s’il lâche, on va à la plage. Impossible de sortir, la nuit est noire d’encre, la visi est nulle. Nous sommes piégés. Il reste encore quelques bateaux dans ce mouillage, les torches circulent sur les ponts. Je me rends péniblement à l’étrave, je fais descendre l’ancre et 20 m de chaine au cas où ! On se sent plus tranquille, si le CMort se casse, la chaîne et l’ancre nous retiendrons  et nous éviterons de beacher. Maintenant, malgré l’agitation ambiante, nous pouvons essayer de dormir du sommeil du juste.

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                                                      Le ciel est  rouge ça va souffler!

Au matin ça ne c’est pas calmé, la vie à bord est toujours est toujours pénible. Tenir debout devient un exercice de one-step.   On décide de partir vers les 10 h vers une crique  abritée. Nos amis doivent nous suivre. La sortie, avec 30 n de vent et les hauts fonds est très hard,  on passe entre la petite île et la terre, une centaine de mètres maxi. Le moteur a 2000 t, K n’avance qu’à 3 n, ce n’est pas le moment que le moteur stoppe ! Décidément ces sorties de crique, très cavalières sur chevaux de rodéo deviennent courantes pour nous. Les changements de régime de vent sont très fréquents dans ces îles, nous nous trouvons sur la route de nombreux anticyclones, et aussi de dépressions. Donc le soir on s’endort avec un vent, et on se réveille avec l’opposé !!! Ça fait souvent des réveils difficiles.

Nous voici enfin sorti de ce bouillon, la mer est toujours très forte, 35 n sur notre épaule bâbord.  Kéké nous suit allégrement, on se dirige vers le mouillage choisi, à 3 nm de là. Mimi barre sagement, quand soudain le moteur s’emballe et stoppe. !!! Mer… il a désamorce. La côte est dessous à ½ mille, vite on envoie une partie du génois, on peu ainsi reprendre la route, mais impossible d’aller vers le mouillage prévu. Nous retraversons donc le goulet entre les îles. Cap vers Ibiza, on va tacher de mouiller sur une plage. On en connait une, il nous faut envoyer de la GV afin de pouvoir remonter un peu au près. Mais les fortes rafales nous font dériver et abattre. Nous ne pouvons pas atteindre cette plage située au vent. On continue vers une autre plus grande, sous l’aéroport. Après quelques péripéties, nous   arrivons à cette vaste plage bordées de nombreux hôtels.  Stopper le bateau, et mouiller, ce n’est pas évident avec ces rafales. Mi a l’avant, lâche 40 m de chaînes sur 8 m d’eau quand le génois passe à contre. K repart aussi sec en arrière, pour stopper le mouvement je largue l’écoute du foc. Enfin on est stoppé… Maintenant, vite enrouler cette voile qui bat comme une forcenée, et réparer les dégâts. Les durits d’arriver de fioul sont  bouchées par les saletés des fonds de réservoir.  Permuter de tank,  changer de filtre, nettoyer les durits,  pomper, repomper, purger le filtre fin, purger la pompe a gas-oil, ouvrir les injecteurs. Pendant que Mi actionne la poire (j’ai installé 2 poires pour hors-bord pour mieux réamorcer le moteur) j’essaie de réamorcer le moteur, et de chasser tout l’air. Enfin après de nombreux coup de démarreur, le vieux Perkings consent enfin à rugir.

Retour au point de départ : Ibiza. On doit s’abriter de nouveau dans la baie de Talamanca bien protégé du coup de vent. De plus ma clé 3G est déjà épuisée après seulement 10 j. Elle est pourtant  prévue pour 1 mois. Mais les méls de copains chargés de nombreuses photos ont vite faits de la vider. En attendant,  nous n’avons plus de quoi la recharger, ça attendra ! Ici dans ce mouillage j’arrive à me connecter à un hôtel qui m’envoie un excellent signal, notre antenne nous est bien utile, mais avec les rafales, on tourne beaucoup, le signal est souvent coupé.

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