12 - 9 IBIZA

Publié le par KHEOPS

 

                                      IBIZA NOUS VOILA  


IMGP3045.JPG                                                              A SANTA PONSA

Pas évidente cette petite traversée de 50 nm, bon ça y est, nous y sommes. Mouillés dans le port d’Eivissa, la capitale de la luxure. Ca n’a pas été facile de partir de Santa Ponsa, car les problèmes se sont accumulés et c’était une bonne place pour les résoudre. Surtout grâce  la liaison WIFI gratuite et facile depuis le bord.

Un coup de NW et NE est annoncé pour dans 2 jours, on se prépare à partir avec ce vent, sinon c’est tout au moteur.  Economies, économies… Les pluies qui agrémentent la côte languedocienne nous sont ramenées par la Tramontane qui souffle toute la nuit. Au matin, Mallorca s’est transformée en Bretagne, tout y est, nuages, crachin, froid, la température est descendue de 10°. On se caille, obligé de sortir les cirés. Les cirés aux Baléares en été, un comble.

IMGP3052.JPG                                                                   BARBECUE      

Au départ ça va, il fait un peu froid, mais une bonne brise de 15 n nous pousse vers notre but. Ce qui va moins bien c’est cette houle croisée qui nous balade dans de grands coups de roulis, pas très confortable tout ça. 3 h plus tard, obligés de rentrer la toile, brises variables et variées. Mais la mer n’avait pas changé pour autant. Cette journée est épuisante, secoués dans tous les sens, agités, remués, roulés, cognés, shakerisé… La Méditerranée est le plus grand des barmen : Cocktail de GEMI au vomi très réussi. Nous arrivons au Nord de l’île totalement moulu. Aussi, la petite île de Tagomago passée, nous nous enfonçons dans une crique abritées pour mouilles au plus vite. Nous sommes épuisés. C’est très rare de nous, mais nous n’avons rien mangé depuis le matin, rien ne passait.

A l’arrivée dans le port d’Eivissa (Ibiza), nous sommes très déçus. Tout à été chamboulé, là ou on se mouillait devant la marina de Botafoch ils ont fait une extension du port de commerce, à l’abri d’une grande jetée en béton, 2 grands quais se dressent sur tribord en entrant.  L’appontement des grands ferrys. C’est la vrai foire d’empoigne, des bateaux de tous les côtés nous frôlent, les ferrys catamarans qui font la navette avec Formentera, les voiliers qui sortent, les Motors- yachts qui nous foncent dessus pour aller passer la journée à Espalmador.  Une sorte de paquebot-yacht avec un nom Arabe est en train de reculer sous notre nez. Obligé d’attendre qu’il est fini sa manœuvre. Nous nous sentons perdus nous n’avons plus l’habitude de cette foule sur l’eau.

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                                                                      PIRATES

On réussi à se mouiller sous la citadelle en face de Botafoch, kéké est mis à l’eau, nous voilà partis pour la visite du port, et trouver une solution à nos problèmes. Dont le principal est de pouvoir descendre à terre pour avitailler et muser en ville. Exploration du port, visite au shipchandler local pour acheter une turbine pour une pompe pour les eaux grises. Visite aussi des capitaineries, voir si on pourrait escaler une nuit, nous en avons bien besoin. Ça fait un mois que nous n’avons pas fait le plein  d’eau, et ça urge..  Le moins cher qu’on nous a proposé, 107 €/nuit + eau –électricité  à  Botafoch qui est une marina de luxe, et le plus cher 132 tout compris dans la marina du club nautique, c’est la plus pourri des marinas, nous sommes allés voir là, pensant que le prix en serait raisonnable. Hé bé non ! Et nous sommes mi-septembre, combien ça devait être en Aout ?  130 € pour avoir de l’eau, autant faire le plein des tanks avec des bouteilles  Donc la nuit à quai sera remplacée par un coup de sifflet bref.

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                             LA CITADELLE D'EYVISSA


20 h, on se prépare à diner, la vedette des douanes passe par là, ils nous signifient qu’il ne faut pas rester là. C’est interdit, on gène ? Bon, on déménage ! On arrive une  heure plus tard dans la baie de Talamanca qui jouxte le port, et qui est devenu le parking à bateau d’Ibiza, surtout de ceux qui n’ont pas les moyens de cracher au cher bassinet. On  mouille ou nous pouvons  par nuit noire. Au matin on découvre la baie et les bateaux qui nous entourent. Le site est agréable. Finalement la position n’est pas mauvaise, on peut facilement poser kéké  au fond sur la plage, et se rendre à Botafoch a pieds, 150 m à peine. La ruse, car il y a une ruse, à Botafoch, il y a un bateau- navette qui nous emmène dans le centre ville d’Eivissa, il nous dépose au pied de la vielle ville. Nous pouvons ainsi musarder  dans les petites ruelles et trouver un petit SPAR pas mal achalandé à des prix normal. On peut s’offrir quelques menus plaisir.

La ville,  elle n’à pas changée, toujours aussi animée,  la foule emplie les rues et les places.  Les terrasses ombragées sont pleines de consommateurs, ça vit. L’ambiance est toujours aussi déjantée, nous sommes en fin de matinée, et on croise des bombasses habillées raz la touffe, tous leurs appâts  exposés a notre vue admirative. Quand ça change ça change… le Maghreb est bien loin ! Nous avons hâte de venir le soir, pour se retrouver au milieu de cette chaude ambiance  multi-sexuelle. 

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                        TALAMANCA -  C'est la qu'on debarque

En attendant, il nous faut de l’eau, les cuves se vident sérieusement. St Eulalia est une grosse marina  5 nautiques plus au Nord.  Nous mouillons devant le port, l’IMRAY-VAGNON, nous indique un mouillage correct sans problème, sur leur croquis du lieu… Donc on y va gaiement. Horreur,  on se retrouve avec moins d’1 m d’eau sous la quille ! Nous sommes au milieu de taches très claires, c’est une grande zone de mattes algueuse. C’est quoi ce gag ? Aucune carte n’indique ces hauts fonds si loin du bord. Si tu va part là, méfie-toi de cette zone. Déjà, nous, avec nos 1.40 m, de T.E. nous ne sommes pas très à l’aise, alors les autres avec leurs 2 M ???
Virée avec Kéké dans la marina, petit tour à terre, c’est très agréable, la ville contigüe au port, est jolie et bien arborée. Une magnifique corniche piétonne longe le front de mer sur plusieurs km. Nous rencontrons les marineros du port, discutons le bout de gras pour passer une nuit à quai. C’est décidé demain nous nous mettons à quai. Le prix est nettement inferieur à Ibiza. Nous passons ainsi 24 h à quai, on peu ainsi charger les batteries à fond, et on se gave d’eau douce. Mimi met en route le petit lave linge tunisien, et le fait tourner toute la journée, nous avons stocké un monticule de fringues pas spécialement sales, mais surtout biens salées. Depuis notre départ de Monastir ça n’a pas été fait. Nous pouvons ainsi visiter la ville, et les supermarchés.

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                             Les Ruelles de la Citadelle

                             dans la journee c'est desert

Retour à Ibiza, dans la baie de Talamanca, on retrouve ce mouillage très rouleur. Une petite houle rentre sans arrêt du large,  si Kheops se met en travers de l’entrée de la baie, nous devenons un gigantesque  métronome. Nous sommes en plein dans l’axe de la piste de l’aéroport local, le soir les avions se suivent à une cadence infernale. Un avion nous survole, dans la foulée on voit les feux du suivant, à la queue leu leu ! Mais, nous sommes à Roissy, ou à Ibiza ?

 Le lendemain, une bonne mistralade tombe sur notre Provence bien aimée, nous en récupérons les effets, 20 n dans notre mouillage  avec les vagues qui font le tour de la pointe et rentrent allégrement dans le mouillage, elles  font  danser le bateau. Difficile d’aller à terre dans ces conditions.  Nous sommes bloqués sur K. 6 bateaux sont mouillés dans cette cala, tous, ne descendent pas dans leur dinghy coincés à bord. Nos nuits sont très courtes, réveillés par les ruades du bateau et les bruits du mat, nous sommes obligés de se tenir au rebord de la couchette, sinon on roule. A ce rythme là, nous sommes vite crevés, malgré le fait qu’on ne quitte pas le bord.

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Le moteur du frigo  nous fait  encore la gueule, les soudures ne tiennent pas, les contraintes sont assez fortes sur ces charbons très durs. Alors je m’y remets avec abnégation,  je ne suis en aucun cas un pro du fer à souder, cette opération est difficile pour moi, surtout dans ces conditions, ou l’atelier est monté sur un cheval de bois. Il nous faut ressouder les bornes tous les 2 a 3 jours… ça occupe ! En Attendant, on achète de la glace.

Un dernier tour en ville, mais cette foi, le soir. On va s’accoquiner, (pas s’enquiquiner !!!) on déambule dans les ruelles de la citadelle au milieu d’établissement en train d’ouvrir, certains ne sont pas plus grand que ta salle de bain. L’ambiance y est chaude, malgré la fraicheur du soir. Nous en tant que couple hétéro, on n’intéresse pas les occupants de ces boites de nuit très spéciales.

A l’aube, surprise, suivant la météo ça devait se calmer. Hé bé non ! C’est l’inverse, pourtant le soir il faisait bon, la mer s’apaisait. Dans la nuit nous avons été réveillés par les ruades de Kheops. Je sors dans le cockpit tôt comme à mon habitude, les vagues déferlent dans notre cala, certaines atteignent près de 2 m, je ne tiens pas debout dans le bateau. Ce n’a aucun rapport avec ce que prédit la météo. Totalement surpris.

 – « Mimi on se casse !!! »

  Moins d’un ¼ d’heure plus tard, nous sommes en route pour la plage d’Espalmador. Sortie presque aussi Rock n‘roll qu’à Soler, Khéops se dresse droit à la vague,  nous suivons un Maramu, et nous pouvons ainsi visualiser  nos ruades en l’observant. Kéké est amarré à un long bout, et nous suit sagement. Nous n’avons pas eut la possibilité de le monter à bord, ça bouge trop. Aussi je suis très inquiet pour lui, nous sommes grand largue avec 25 n de vent apparent les creux atteignent parfois 4 m. La mer est très agitée, nous avons peur qu’il cabane cul par-dessus tête. Hé bien, notre kéké se comporte comme un chef, il dévale les montagnes Russes comme un transatlantique (pas le fauteuil, le bateau). Kheops se prend parfois des coups de gite violent, à l’intérieur on entend des bruits de toutes sorte, Mimi me dit que les objets sont en train de trouver leur  place

 

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                                        LE PORT D'IBIZA

 

 

 

 


 

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