12 - 11 SAN ANTONI

Publié le par KHEOPS

 

 

FORMENTERA ADIEUUUU....

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                       ES VEDRA Rocher mondialemen connu

 :Nous avons laissés nos amis à Formentera, ils sont pressés veulent descendre sur Gibraltar au plus tôt. Nous avons pu les joindre en VHF.  Nous, on ne suit pas. Une vague de gros mauvais temps est prévue, il vaut mieux rester à l’abri. Souvient toi : Pluies diluviennes et inondations dans le Sud de l’Espagne résultats : 8 morts. Et ce pataquès va nous tomber dessus. On s’abrite dans la baie de San Antonio, vaste baie bien abritée, nous sommes de nombreux bateaux dans ce beau mouillage en face d’une ville très touristique et un port de plaisance. Pendant 3 jours nous sommes en plein dans cette tempête. Rafales, pluies violentes, tout y passe. Nous sommes bloqués 2 jours sur le bateau sans pouvoir descendre à terre. Plusieurs bateaux mal ancrés se mettent à chasser. Nous avons prévu le coup et envoyer 55 m de chaine, ça tient. Mais un cata mouillé sous notre vent, décroche et nous vient droit dessus. On crie à son équipage, qui n’à pas l’air de comprendre qu’ils chassent sur leur ancre. Heureusement, un Français sur un autre cata, à vite réagi, il a sauté dans son dinghy, et à grimpé à la volée dans le volage, au grand dam de son skipper. Il le dégage enfin de la zone à risque, après s’être copieusement engueulé avec l’équipage déficient.

San Antoni de Portomany, est typiquement une ville touristique, sans style, avec de grands immeubles et des hôtels  tout autour de la baie. Ca c’est pour l’aspect extérieur vu de la mer. Maintenant quand on débarque, on change d’avis, grandes places arborées bordées de cafés, ruelles commerçantes,  fontaines, jets d’eau, parterres fleuris. Tout ça c’est très agréable et cerise sur le gâteau c’est d’une propreté parfaite. On voit qu’ils ont une haute opinion du tourisme. En cette fin septembre, il y a encore beaucoup de touristes qui s’approprient les vastes plages. Afin de marcher et de faire circuler le sang nous empruntons régulièrement  une magnifique promenade qui fait tout le fond de la baie, comme souvent aux Baléares. On circule ainsi  entre les établissements et la plage,  c’est très agréables  de s’y  balader au milieu des touristes en tenues légères, des vélos, des rollers.

San Antoni est surtout réputé pour sa jeunesse délurée, dans les rues, dans les bistrots branchés des zombis males et females, grimés, tatoués partout font la fête nuit et jour dans la ville. Aussi les boutiques de tatoueurs font flores. C’est rigolo, et nous amuse beaucoup, par contre pour notre café matinal ou notre cana, il nous faut chercher des cafés espagnols, des vrais, il nous faut monter loin dans les ruelles, pour ne pas se retrouver dans un pub Anglais, ou la langue de Shakespeare est de rigueur.

Les problèmes continuent  à s’accumuler. Le moteur du frigo continu malgré les nombreux démontages et remontages à ne pas fonctionner. Il tourne une dizaine de mn correctement, puis se met à ralentir. Donc toujours pas de froid, toujours les « cubitos de hielo » qu’il faut acheter tous les jours. J’ai renoncé à le réparer une nouvelle fois et attends d’être à Carthagène pour trouver un électricien qui me le remette en marche. Les batteries qui donnent de sérieux signes de fatigue malgré le panneau solaire qui charge de moins en moins,  vu que le soleil est de moins en moins haut.

Puis il y a surtout la banque qui continue à nous persécuter, malgré que le fameux chèque ait été directement réglé, ils continuent à nous bloquer nos visas. Cerise sur le gâteau dans cette histoire, le directeur à changé, rapidement, trop rapidement ? Il y a quelques jours, et c’est lui qui gérait nos comptes !!! Avec lui nous pouvions nous arranger. Tu vois ou est l’os… Alors depuis notre arrivé aux Baléares, nous vivons avec ce problème qui nous ronge les sangs. Nous sommes dans la M… On ne peut pas trop bouger, on doit pouvoir la contacter. Il nous faut du fioul pour rejoindre notre escale, et faire quelques vivres. Nous attendons que ces messieurs se montrent bienveillants, avec force de méls quotidiens. Heureusement que notre formidable antenne WIFI nous le permet car nous n’avons  pas  les moyens de racheter la recharge de la clé 3G. On se heurte quand même à un problème pour la connexion, chaque fois, on trouve des dizaines d’adresses, mais elles sont à 90% codées. Difficile dans ces conditions de trouver un site open, mais j’y arrive tant bien que mal, en bien cherchant. Après il faut faire avec les écarts du bateau, pas facile de gérer les méls importants.  Nous avons pu faire l’expérience, j’avais un dossier à télécharger, nous sommes allés boire une cana dans un bistrot qu’on connait. Juste en face Khéops. On avait repéré l’affichette, (WIFI-FREE). Une fois installés, on nous amène un petit ticket avec les codes d’accès, sorti de leur ordinateur, valable 1 h !!! Alors là, pour le trouver le code ? Tu vois c’est très verrouillé.


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                                         SAN ANTONY

ADIOS IBIZA !                                                                                                                       Ben voui, nous sommes enfin partis. N’ayant pas rencontrés la subjuguante  Calypso, qui aurait du nous envouter et nous garder 7 ans auprès d’elle. Il nous faut quitter ces îles enchanteresses. Manque de bol, c’est maintenant la période la  plus agréable, il n’y a plus beaucoup de touristes, les mouillages sont déserts, quelques bateaux de location, toute la place pour nous, les prix ont sérieusement baissés, les îles sont a nous, le pied quoi !

Nous profitons d’un jour de vent portant, 20 n de NE annoncés. 7 h il fait nuit noire, nous quittons notre nid, cap sur le célébrissime  Cap de la Nao, (connu de tous les cruciverbistes). Effectivement le vent est là, les cargos aussi, l’AIS nous en protège. Nous traversons en effet une grosse route de ces navires. La mer c’est bien formée, hachée,  Kheops marche bien sous génois seul, mais ce n’est pas trop confortable a vivre. Les mouvements du bateau sont très irréguliers.

 Nous arrivons vers une côte inconnue pour nous, à part Maxsea, et la carte Michelin, nous ne disposons d’aucun document, autant dire pas grand-chose. Il faut essayer de deviner comment est réellement cette côte en fonction de ce que nous donnent les cartes imprécises de Maxsea..  Bien sur, cette côte, je l’ai déjà longée  plusieurs fois il y a des années, mais avec un minimum d’escales. C’était souvent l’hiver, ça caillait dur, on était pressés d’arriver aux Canaries retrouver la chaleur. Aujourd’hui la donne est différente, nous longeons cette côte par étapes, quand on a en à marre, quand on trouve un coin sympa, on jette notre ancre, si c’est possible  près d’une marina ou d’un village. Nous mettons  Kéké à l’eau et on va au ravitaillement.

J’ai repéré sur Maxsea une anse, abritée par un gros cap, à quelques milles au Sud de la Nao. C’est là que nous allons essayer de faire escale. Finalement à l’arrivée à Moraira (c’est le nom de cette ville), excellente surprise on s’ancre dans un lac près d’un Amel 54 Français. C’est d’un calme serein. Tu connais ça ? Quand tu à été bien secoué toute la journée, et que tu trouve un endroit paradisiaque pour te poser, ça n’a pas de nom. Un tour a terre pour prendre du pain et de la glace. Mauvaise surprise, la banque contrairement à sa promesse, n’a toujours pas débloquée notre Visa…

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                                                                       MORAIRA

Autour de nous de belles maisons, le village est joli, bien entretenu, pas de grands hôtels, les prix au supermercado sont de 20 à 30% moins cher qu’il y a 2 jours. Mais pour le moment on ne peut que regarder… Il nous faut continuer notre route, le vent à viré, brise de sud, en plein dans le pif. Perkings obligado. Au bout de 5 h de route on pense avoir trouvé un coin abrité de cette brise. Devine ? Nous mouillons  devant la plage bondée  de Benidorm. Là on découvre la folie  des espagnols. Nous sommes au milieu de gratte-ciels. « Nouille York USA » n’a qu’à bien se tenir ! Ils sont devenus fous, c’est à celui qui érigera le plus haut, ils nous ont même refaits le coup de l’Empire State Building. Il ne manque que King Kong.

Les réserves de fioul diminuent avec cette brise mal placée, c’est bien sur le week-end, donc pas moyen de joindre la banque, il va falloir qu’on trouve un coin pour attendre, mais cette côte n’offre aucun abri  pour ce SE. Ils sont fous ces espagnols, tout le long de la route, on longe ces immenses immeubles posés le long des plages, ils ont construit n’importe comment, n’ importe où. Des barres de maisons individuelles, souvent vides, certaines ne sont pas terminées, pas de portes, pas de fenêtres. Des grues maintenant inutiles, restent là, en place sur des chantiers abandonnés a cause de la crise. Ils ont défigurés leur pays.

Nous allons faire escale à Carthagène, il nous faut regonfler nos batteries personnelles, et réparer ce qui ne va pas. En attendant, nous sommes en stand by devant le port de Torrevieja, exposé au vent et à la mer. Nous sommes secoués, mais comme dit Mireille,  « on a choisi ! »   Nous sommes obligés d’attendre que la visa soit débloquée, on risque la panne sèche si on continue.

 Enfin nous pouvons nous poser, nous refaire une santé,  prendre une bonne douche chaude dans de belles installations, pouvoir  aller au club-house pour se connecter à la wifi en dégustant une cagna glacée. Tu l’as compris, on à enfin accédé  a notre argent, les salauds ont attendus les versements de nos pensions. Nous avons pu faire du fioul. Maintenant, on hésite, Carthagène, ou directement Almérimar 130 nm plus au sud.

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                          EN LONGEANT LA COTE ESPAGNOLE

 

 

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                                       BENIDORM

 

 

 

 

 

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