12 - 13 ALMERIMAR

Publié le par KHEOPS

ESCALE D'AGUILAS :

40 milles plus loiin?

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                              LE MOUILLAGE D'AGUILLAS


On se retrouve dans un excellent abri, protégé du Sud par une grande jetée qui déborde de plusieurs dizaines de mètres d’un port de pêche. Elle permet d’abriter de nombreuses petites unités sur corps-mort. Toutes ces  barques prennent toute la place nous empêchent de poser notre pioche. Nous sommes obligés de nous approcher au maximum de la plage, on mouille sur 2.50 m de fond. Le vent se lève dans la soirée, et notre abri se révèle parfait.

Nous sommes mouillés devant une ville construite autour d’un petit port de pêche avec une quinzaine de chalutiers. Nous allons rester 3 jours ici, le temps que la dépression passe. Face au bateau, au dessus de la plage, une magnifique corniche. Kéké est mis à l’eau, il nous faut aller à terre. On débarque contre un escalier monumental dans le fond du port. On se retrouve dans une ville espagnole moyenne, un port de pêche, de jolies places arborées, quelques bodegas, tout ce qui faut pour rendre un marin heureux.

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                                                                 ON DEBARQUE             

Le mauvais temps est là, vent, un gros nuage rouge nous tombe dessus, il nous cache totalement le ciel. C’est un nuage de sable qui nous arrive sans doute de l’Algérie qui  se trouve à peine à 120 nautiques. A l’aube Khéops est recouvert d’une couche de sable, il y en a partout. Nous sommes ensablés. Dans la journée une averse vient compléter le tableau. Le sable se transforme en boue. Maintenant nous sommes embourbés… Mais le vent qui souffle fort ne nous agresse pas, nous sommes bien protégés.

Le problème d’accès à internet n’est toujours pas résolu, impossible de se connecter par la WIFI. Nous sommes donc obligés d’emmener notre PC à terre  avec Kéké. On fait le tour de quelques cafés, mais, pas de WIFI ! L’office du tourisme nous renseigne, et nous indique un établissement. Bon ! Allons prendre notre café la bas. Mais je pense qu’à part les hôtels ce doit être le seul établissement ou l’on peut se connecter.

Sabado,  (Samedi ignare) c’est la fête au village, tous les bistrots sont pleins de gens qui se sortent pour profiter du beau temps. Nous choisissons une bodega de pêcheur dans lequel on trouve une bonne ambiance. Mais ici, pas d’Anglais, pas d’Allemands, rien que des Espagnols qui ne parlent que Castillan. On s’installe dans un coin de cette salle et on commande des tapas arrosés d’un verre de vino Tinto, on reste ainsi dans l’ambiance.

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                                                                    LA SORTIE

Fauxdépart :   On tente une sortie, le temps semble être revenu favorable. Au levé du soleil, on est parti, mais sitôt sorti de l’abri, une forte houle du sud nous ralenti fortement. On continue encore quelques minutes, mais le moteur à 2000 t, on ne marche qu’à 3 n, des vagues de presque 2 m nous font dresser l’étrave, on retombe brutalement dans de grandes gerbes.  Demi-tour, on retourne se mouiller à notre point de départ.

Sale gueule, je me retrouve avec une sale gueule. Voulant effectuer des travaux sous la coque, il a fallut que je me rase la moustache, sinon mon masque se transforme en aquarium, mais j’ai quand même gardé le barbe. Imagine la tête de Mormon que j’ai. Comme dans les westerns. Ça me fait vraiment une  gueule austère…  Le but de l’opération, est de  retirer le fil de pêche entortillé autour de l’arbre d’hélice, et dans la foulée  d’y installer une anode d’arbre. Je n’ai pas eus la possibilité de le faire à Monastir, quand le bateau était dehors, il n’y en avait pas en stock.

 Le fil est arrivé là par ma faute. Notre ligne était à l’eau, ça m’est sorti de l’esprit. On se mouille dans une crique. Un malheureux coup de marche arrière, et la ligne se prend dans l’hélice, Rapala compris. Obligé de me tremper dans l’eau froide, J’ai pu récupérer le leurre immédiatement, mais le fil reste. Ça me turlupine, nous courons  le risque d’abimer l’arbre ou la bague hydrolube.

Je profite du beau soleil qui est revenu. L’eau  est de plus en plus froide.  (17° et voui nous ne sommes plus en Tunisie). L’opération risque de durer un certain temps. Il me faut mettre   mon shorti, ça fait longtemps que je ne l’ai pas mis, mais j’arrive quand même à l’enfiler. (Combinaison sans manches et sans jambes). Nous pendons le bloc de plongée à la hauteur de l’hélice, et me voilà dans l’eau. J’amarre le bloc avec un  bout à l’arbre pour le rapprocher. Je ne mets pas sur mon dos afin d’être plus à l’aise. Il me faut un certain temps pour défaire l’écheveau. Allons-y pour l’anode, j’amarre un seau sous l’emplacement prévu, afin de ne pas risquer de laisser tomber une pièce au fond qui est couvert d’algues. Je dois me caler contre la chaise d’arbre, travail délicat sous l’eau. 20 mn après l’anode est en place, bien serrée, elle rejoint les 2 autres qui tournent libres et qui vont rester en place.  Ensuite, j’inspecte  la coque qui commence à se couvrir de mousse, la peinture antisalissure de Mohamed n’à que 4 mois. Elle ne tient pas à l’usage Coup rapide de scotch-brite sur la carène pour améliorer la glisse. Vite, je commence à avoir froid.

Nous entrons en Andalousie, « Andalusia Mia pays d’amouuuurrr ! Tchica ! Tchica ! Aie ! Aie  ! Aie » Comme le chantait le beau Luis (Mariano). Le pays du soleil, Malaga, Séville, Grenade, le flamenco, les toros, les corridas, les Matadors. Nous sommes dans le Sud. Moi qui pensais que l’eau allait se réchauffer en allant vers le Sud.  Hé bé non ! Raté, depuis le Cap de Gate, elle se refroidie, et ne fait plus que 13° !!!

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                     ON ARRIVE A ALMERIMAR - LA CAPITAINERIE


REGARD SUR ALMERIMAR :

Nous visons la Cardinale Sud qui se trouve 1 mille au large de l’entrée du port car le long de la côte il n’y à pas de fond. Ne courons pas de risque, on laisse la Cardinale sur tribord, puis on fonce vers le port. Arrêt buffet devant la capitainerie pour les formalités d’entrées. On peut ensuite  rejoindre notre place cul à quai.

Nous retrouvons Volodia qui nous avait abandonné à Carthagène. On rencontre aussi les voiliers qui font la course au soleil,  qui sont de passage en route vers les Zantilles via les Canaries. Parmi ces oiseaux de passage,  plusieurs  participants à l’ARC. (Grand Rallie de bateaux de croisières, qui part tous les ans de Gran Canaria vers les Antilles à la fin novembre, ça regroupe entre 250 et 300 bateaux… Les moutons ne sont pas tous dans les Alpages!!!) On les reconnait grâce au pavillon de l’ARC qu’ils arborent.

Nous sommes dans une marina moderne qui pourrait faire penser à Port Camargue, 3 grandes darses s’enfoncent entre des rangées d’immeubles et de commerces, ainsi beaucoup de bateaux se retrouvent au milieu des maisons. Kheops, lui est sur une des  pannes qui débordent  au milieu du port. Ici, pas de grands buildings, pas de tours, l’ensemble est cohérent et agréable. Donc tu vois, rien à voir avec les environs de Benidorm et la constructite aigüe de certains promoteurs. Je viens d’apprendre par internet que c’est la ville ou il y a le plus de gratte ciel par habitant. Plus qu’à Nouille-Yorque. On y dit aussi que l’agglomération reçoit 100 000 H et qu’il fallait donc construire en hauteur à cause de la faible surface de la ville!!! Mais enfin,  crois tu qu’ils étaient obligés de faire cette catastrophe architecturale ? De faire cette horreur visuelle, tout ça pour accueillir plus de touristes, plus de noceurs ! Le long de la côte nous pouvons apercevoir des chapelets de maisons individuelles sur de km, perchés sur des falaises. Avec les jumelles, nous comprenons que ces maisons ne sont pas finies, et laissées à l’abandon. Ils ont vus trop grands, la crise est passée par là. Ça fait tache dans le paysage.

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                                      LE PETIT JARDIN


Almérimar est  une ville nouvelle, sortie de nulle part par  la volonté de promoteurs. Un peu dans le style de  Port Camargue ou d’autres marinas. On trouve un beau supermarché très bien achalandé à 150 m du bateau, d’autres superettes plus petites, beaucoup de commerces, des artisans compétents, un chantier naval avec une immense aire de carénage et de stockage à terre. Tout à été bien pensé, heureusement, car  nous sommes loin de tout. El Ejido  (75 000 h) la ville mère dont dépend Almérimar est à 7 km, et Almeria à 30. Pour internet, il à fallut qu’on prenne un abonnement au port, sinon il faut courir dans des bistrots. Pour 1€/jour (2 cafés coutent + que le double) et nous pouvons enfin écouter la radio.

 Cerise sur le gâteau il y a même une chapelle. Une jolie petite chapelle toute blanche, très moderne.  C’est l’église d’Almérimar, on y a trouvé les enfants du village qui suivaient leur leçon de catéchisme. Donc tu vois elle est bien active. Aussi nous sommes  allés y prier pour faire revenir le beau temps ! Demain nous ferons la danse du soleil, peut être que ça marchera mieux.


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                                                               NOTRE CHAPELLE

Ce dernier dimanche, jour férie par excellence, nous sommes allés nous promener au golfe qui jouxte la marina. Un grand golf de 27 trous. Nous avons pu promener tranquillement sur le green au milieu des quelques golfeurs, des aigrettes, des hérons et des poules d’eau. Rassure-toi, nous n’avons pas fait tout le parcours,  mais nous avons rempli nos poumons de chlorophylle, ça nous change du grand bleu.

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                                          ON GOLFE

Le jour de notre arrivée il fait un temps splendide, l’été semble revenu. Mais le lendemain le ciel avait changé de ton. Le vent d’Ouest s’est levé, nous app                     ortant de gros nuages, et il s’est mis à pleuvoir. Depuis ça dure, les dépressions Atlantiques succèdent aux dépressions, la mer est dure. Les bateaux qui vont vers les Canaries sont souvent obligés de s’abriter  dans la marina et attendent pour pouvoir repartir vers leurs buts. La Sierra Nevada s’est couverte de neige, le matin au levé quand le ciel est dégagé on peut admirer ce magnifique paysage.

Comme dans les autres cités estivales espagnoles. La gente britannique est très active, outre les voiliers arborant l’Union Jack, ils ont investis les pubs, gérés par eux, tiennent même des magasins de produits exotiques typiquement Anglais. De nombreux retraités l’occupent. Ils ont achetés des appartements, et vivent ici à l’année, la vie y est bon marchée, et le soleil gratuit. Des plus jeunes, sont installés comme artisans au service de leurs compatriotes de passage. Tu l’as compris les Roastbeefs ont colonisés la place. Bon : OK ! Il y a quelques Allemands, Danois, Suédois et bien sur quelques  Français qui vivent dans la marina.

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                                      C'EST SYMPA NON!

Mais je ne t’ai pas encore parlé des asiates. Comme les Britishs, il y en a partout. Restaurants chinois, diverses boutiques ou on trouve de tout, du thermomètre au poste de télé. Une épicerie aussi avec des produits orientaux. Ils parlent à peine espagnols, certains ne doivent pas être installés depuis longtemps. Finalement, les espagnols ne sont pas les plus nombreux dans le site. On peut dire qu’on va chez le chinois, mais pas chez l’épicier arabe, ici il y en a pas un, c’est rare, ils ont du être virés par les asiates. Personnellement je préfère ce style d’invasions, on moins eux ils bossent, ne volent pas et surtout ils ne font pas de prosélytisme religieux….  

Le 31, c’est la date de notre anniversaire de mariage : 42 ans, Hé voui ! Ça fait un sacré bail,  fait en autant… Nous avons voulu profiter de la cuisine dite chinoise, ça fait une éternité que nous n’avons pas dégusté cette cuisine que nous aimons beaucoup. En Tunisie, les asiatiques ne se sont pas du tout installés. Ça nous manquait. Les Précédents anniversaires, on choisissait un des bons restaurants de la marina de Monastir. Mais souvent on était déçu, la cuisine tunisienne ce n’est pas le top. Donc le mardi soir nous, nous essayons un des chinois de la marina, celui qui est sur le quai. Bon il n’y a pas grand-chose à dire, c’est un chinois pour Anglais et Espagnol, pas mauvais, très édulcoré.  Mais rien à voir avec ce qu’on connait. Mais enfin pour nous c’est la fête, après tous les déboires de cet été.  Nous avons pas mal éclusé, le retour à bord à été rock’ en roll, la passerelle était devenue étroite.

La Marina d’Almérimar est une très bonne escale, l’amarrage est bon marché (Env. 10 €/j pour K). L’environnement est agréable, on trouve sur place tous ce qu’un marin à besoin. Le climat n’est pas terrible en ce moment, mais apparemment c’est ainsi partout en Europe, Novembre est pluvieux cette année. Nous n’avons  pas encore décidé si nous restons, ou si nous continuons notre route. Il nous faut réparer pas mal de choses, faire en sorte que le frigo frigote de nouveau, changer les batteries, et d’autres bricoles dans ce genre. On voudrait visiter un peu la région, nous ne sommes pas très loin de grenade et d’autres sites.  Il nous faudra aussi rentrer chez nous pour régler quelques problèmes. On hésite !

La vie ici est plutôt bon marché, rien à voir avec la France, certains prix 20 à 30 % moins cher, on trouve même du poisson et des viandes moins chères qu’en Tunisie. Surtout la viande de porc !!! La pression à 1.50, le verre de vin rouge aussi. Donc tu vois il y a de quoi hésiter.

En attendant le beau temps semble être revenu, est-ce les prières dans la chapelle, ou la danse du soleil ? Dieu seul le sait !!!

ALMERIMAR 11/12

 

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          PARKING A BATEAU                   PARKING A CAMPING CAR

 

 

 


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