12 - 8 BALEARES

Publié le par KHEOPS

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PORTO COLON

Nous pensons atterrir  dans un grand centre touristique réputé, et on se retrouve dans un village ensommeillé, accablé de soleil, entourée de magnifiques villas. Il est vrai que nous avons l’impression d’être sur un joli lac arboré, à l’eau turquoise, entouré de belles maisons. Mais de boutique Vodafone : Nada ! Deux superettes se tirent la bourre en face l’une de l’autre, à 500 m du port. Plutôt bien achalandées, mais au prix tropéziens.

Par contre, nouvel avatar, le frigo nous fait le coup : « Je me mets en grève, je ne veux plus démarrer ! ». Le gros frigo ne veut plus rien savoir, catastrophe ! Nous avons du monde qui arrive dans quelques jours, et sans ce frigo… On est dans la m…. !     

 Après une recherche approfondie, un sondage de toute la chaine d’alimentation, je trouve :  Le moteur, ce gros moteur de 12 V qui consomme 15 AH.  Il ne veut plus tourner. Les charbons doivent êtres encrassés. Je le dépose, les charbons ont disparus, complètements bouffés. Pourtant avant le départ, ils faisaient plus de 1 cm de long, le moteur a du  beaucoup forcer. Bon maintenant, il nous faut trouver des charbons. Vu la situation pour le GSM, une vrai quête du Graal. Heureusement,  ici on trouve des sacs de glaçons dans tous les bistrots, et superettes. Donc retour à l’époque de nos grand-mères, le frigo redevient glacière. Plus difficile de trouver des  pains de glace qui sont apparemment plus rares.


PORTO CHRISTO

Alors ! Escale à Porto Cristo, 8 nm plus au Nord, pour ces mêmes recherches, l’Imray, indique 2 Shipchandlers bien équipés ? C’est un port tout en longueur, et en S. il se termine dans une rivière. On y rentre par un étroit fjord.  Nous mouillons dans l’avant port, c’est un peu agité, mais gratuit. Pas de Ship, mais un magnifique club nautique, et un petit chantier. Le port est au milieu de la ville, et une ville qui semble importante et animée, peut être qu’on y trouvera notre bonheur.

Les 2 magasins, hé ben, en 5 ans ils ont disparus… ? Le Guide Imray-Vagnon que j’ai acheté l’hiver dernier est de 2007. Et j’en possède un autre  copié en Tunisie, en N&B, qui est un vrai Imray, et il est plus précis. Sur le Vagnon, (puisque c’est maintenant eux qui impriment et distribuent ce guide depuis la fin de Loisirs Nautiques) il y  a  de très belles photos, mais on voit qu’ils ont scrupuleusement copié l’ancien guide, en omettant certains détails techniques, ils ne sont pas venus voir sur place, ce que faisait nos amis Rod Heikell ou James Hunt. Il faudra les remuer. Nous allons au petit chantier au fond du port. Le gars, sympa, nous explique que l’Espagne c’est fini, que pendant 2 mois la vie s’arrête, ils sont tous en vacance, quand on veut une pièce il faut attendre septembre. Qu’il ne faut pas compter  avoir des charbons avant 1 mois, il nous scie. Enfin quoi, il nous trace un portrait de son pays catastrophique.

Nous pensons atterrir  dans un grand centre touristique réputé, et on se retrouve dans un village ensommeillé, accablé de soleil, entourée de magnifiques villas. Il est vrai que nous avons l’impression d’être sur un joli lac arboré, à l’eau turquoise, entouré de belles maisons. Mais de boutique Vodafone : Nada ! Deux superettes se tirent la bourre en face l’une de l’autre, à 500 m du port. Plutôt bien achalandées, mais au prix tropéziens.

Par contre, nouvel avatar, le frigo nous fait le coup : « Je me mets en grève, je ne veux plus démarrer ! ». Le gros frigo ne veut plus rien savoir, catastrophe ! Nous avons du monde qui arrive dans quelques jours, et sans ce frigo… On est dans la m…. !     

 Après une recherche approfondie, un sondage de toute la chaine d’alimentation, je trouve :  Le moteur, ce gros moteur de 12 V qui consomme 15 AH.  Il ne veut plus tourner. Les charbons doivent êtres encrassés. Je le dépose, les charbons ont disparus, complètements bouffés. Pourtant avant le départ, ils faisaient plus de 1 cm de long, le moteur a du  beaucoup forcer. Bon maintenant, il nous faut trouver des charbons. Vu la situation pour le GSM, une vrai quête du Graal. Heureusement,  ici on trouve des sacs de glaçons dans tous les bistrots, et superettes. Donc retour à l’époque de nos grand-mères, le frigo redevient glacière. Plus difficile de trouver des  pains de glace qui sont apparemment plus rares.

Alors ! Escale à Porto Cristo, 8 nm plus au Nord, pour ces mêmes recherches, l’Imray, indique 2 Shipchandlers bien équipés ? C’est un port tout en longueur, et en S. il se termine dans une rivière. On y rentre par un étroit fjord.  Nous mouillons dans l’avant port, c’est un peu agité, mais gratuit. Pas de Ship, mais un magnifique club nautique, et un petit chantier. Le port est au milieu de la ville, et une ville qui semble importante et animée, peut être qu’on y trouvera notre bonheur.

Les 2 magasins, hé ben, en 5 ans ils ont disparus… ? Le Guide Imray-Vagnon que j’ai acheté l’hiver dernier est de 2007. Et j’en possède un autre  copié en Tunisie, en N&B, qui est un vrai Imray, et il est plus précis. Sur le Vagnon, (puisque c’est maintenant eux qui impriment et distribuent ce guide depuis la fin de Loisirs Nautiques) il y  a  de très belles photos, mais on voit qu’ils ont scrupuleusement copié l’ancien guide, en omettant certains détails techniques, ils ne sont pas venus voir sur place, ce que faisait nos amis Rod Heikell ou James Hunt. Il faudra les remuer. Nous allons au petit chantier au fond du port. Le gars, sympa, nous explique que l’Espagne c’est fini, que pendant 2 mois la vie s’arrête, ils sont tous en vacance, quand on veut une pièce il faut attendre septembre. Qu’il ne faut pas compter  avoir des charbons avant 1 mois, il nous scie. Enfin quoi,

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Le tour de la ville est fait, nous décidons d’aller à la ville importante située à 10 km, Manacor, en bus grâce à des indications de commerçants. Nuit très agitée dans ce mouillage, le vent à tournée, et rentre droit dans le fjord. Ça ! Plus les gros catas promènent-couillons qui passent à  fond, on fait du fauteuil a bascule, c’est épuisant. Le bus nous mène à la ville, ça nous fait découvrir l’intérieur de l’île. Une chose qu’on remarque d’entrée, c’est que la route est goudronnée de neuf.

La ville semble morte, la plupart des commerces sont fermés, on nous avait prévenu, Sabado touto cerrado. (Tu as compris !). On se lance vers ce qu’il nous parait être le centre-ville, nous passons par des rues désertes en marchant vite. Nous sommes pressé, inquiets de laisser Khéops au mouillage tout seul aussi longtemps. Enfin on tombe sur un coin animé, un tabac ouvert, « Un magasin Vodafone por favor » .Le gars nous répond en Français, Il est du haut- Var et tient ce bureau Tabac à Manacor. Très gentiment, il nous explique comment aller a Vodafone. Et c’est parti, toujours à grandes enjambées, nous parcourons cette longue distance à travers des ruelles toujours désertes. Vu l’arbre en Boulle ! La boutique est là à l’angle de la rue comme indiqué par notre pote varois. Catastrophe, le magasin est plein de gens qui attendent leurs tours. Nous ne sommes pas sortis de l’auberge !

Une petite heure plus tard nos problèmes réglés, enfin peut être ! Il nous faut retrouver notre arrêt de bus. Nous refaisons le chemin inverse, repassons par le tabac, et finalement on retrouve la gare et le bus stop. 40 mn d’attente, mon sang bouillonne, il peut se passer n’importe quoi à Porto Cristo. 

Ouf nous y voici, du bus on aperçoit le mat de K qui fait le métronome, il n’a pas bougé. Notre cœur s’apaise, kéké nous attend sagement le long du quai ou nous l’avons laissé. Achat de cubitos d’hielo pour le frigo, et on y va. Monter sur le bateau relève du numéro de cirque, Mi, a du mal, car la jupe fait la balançoire. Sur le bateau ça bouge plus qu’en mer par gros temps. Moteur, on hisse Kéké sur le pont, et dans la foulée on lève l’ancre. Cap au Nord.

Une petite brise de 15 n nous déhale sous génois tangonné jusqu’à Alcudia dans le nord de l’île. Alcudia possède une très grosse marina tapie au fond d’une grande baie, voisine de celle plus connue de Pollensa. J’ai espoir de trouver mon bonheur dans cette marina qui semble bien équipée  en hommes de l’art, d’après le célèbre guide. Nous pouvons laisser tomber notre ancre à l’extérieur de la jetée principale sur 3 m d’eau En plus nous allons récupérer ici  nos passagers car Alcudia est relié a Palma par une autoroute. Le trajet est très rapide.

ALCUDIA

Nous sommes Domingo por la tardes,  (Dimanche après-midi, ignare), et lors de notre tour d’exploration, nous découvrons cette magnifique marina, et ses installations. Plusieurs ships, électriciens, mécaniciens, il y a tout. Apparemment pour une fois le guide à raison. Mais tour est fermé. Seules 2 petites superettes sont ouvertes. Le soleil tape fort, et la soif se fait sentir, tous les bistrots sont cerrados. Seuls les restaurants sont en train de monter leur tables, certains ont encore des clients du déjeuné attablés, et il est 18 h. Un bar extérieur vient d’ouvrir, il fait parti d’un restaurant, et il est tenu par une ravissante blondinette. La soif nous commande on va l’accouder au comptoir, à côté de 2 roastbeef qui sont en train se deviser et de rigoler. Les cagnas (ca se prononce cagna, et ça s’écrit cana avec accent sur le n, mais il me faudrait un PC espagnol)  passent dans notre gorge avec un  plaisir non dissimulé que remarque notre blonde serveuse. Surprise, je lui commande en espagnol, et elle me répond en Anglais, apparemment la barmaid aussi est British… Nous sommes tombés dans un Pub Anglais, et j’ai la nette impression qu’il y a beaucoup de sujets de la reine dans ce port. Tu vois ils n’étaient pas tous aux JO.

Après quelques recherches, le lendemain matin, nous trouvons un pro qui nous dit qu’il faut commander les charbons : ou a Palma ?  Non à Barcelone ! Il s’en occupe. Il faudra attendre 2 jours. Bon ! Attendons. De toute façon, nous sommes au mouillage, c’est plus économique.

Bon espérant, espérant ! (Attendons) Ainsi nous pouvons aller à la pompe à carburant avec k, et faire le plein d’eau. Dans ces îles ils ont l’habitude d’avoir des riches yachtmans, mais aussi des errants qui n’ont pas les moyens de prendre place à quai dans un port hors de prix et ils permettent de faire le plein d’eau pour quelques euros. Toutes les stations des ports sont équipées de robinets et de tuyaux. Pour 5 euros nous avons pu faire le plein d’eau, et acheter 4 sacs de glaces pour 6 € .

Autre avatar, nos batteries s’écroulent, elles ne tiennent plus la charge. Malgré notre bô  panneau solaire, elles chutent rapidement dans la nuit. Obligé de faire tourner le moteur pour les stabiliser. Nous sommes obligés de faire ainsi pour notre frigo qui pompe beaucoup, mais là, il n’y a plus de frigo, alors ? Au matin je débranche toute les batteries sauf une, la plus récente. J’ai d’abord complété l’électrolyte, mais ça ne suffit pas. C’est bien ça, le voltmètre m’indique qu’une une batterie sur les 6 nous ne tiens plus la charge, elle est descendue rapidement à 8 v. Elle a lâchée. Ha ! Ces batteries tunisiennes... Nos affaires s’arrangent !  Les aléas de la navigation !  Bon, je shunte la mauvaise. Normalement, les batteries restantes devraient réagir et se requinquer. L’idéal serait une nuit à quai dans un port branché, avec le chargeur. Mais ce n’est pas dans nos possibilités financières actuelles.

Ha ! Le foot ! Le foot ! Le foot ! Après les JO, voici que maintenant on embraie sur le foot, toutes les radios audibles ne parlent que du Foot. Le Soir c’est les matches, le matin c’est les commentaires sur ces fameux matchs avec tous les spécialistes possibles. Avant c’était que le samedi soir, maintenant, presque tous les soirs il y a 22 décervelés qui courent derrières un ballon… Ils nous emm… avec ce Foot. Cet été on aura tout eu.

Nos amis sont là, il faut bouger, tant pis pour le frigo, on se contentera de la glacière. Heureusement que notre petit frigo 220 v sur convertisseur, ne nous lâche pas lui. Virée à Minorque. Entre temps j’ai contacté par mél mes amis de Marine Levant (le célèbre ship de Toulon) pour voir s’ils n’arriveraient pas à me dépatouiller cette histoire de charbons. Apparemment ici, ils ont trop de travail pour s’en occuper. 2 jours après M.L.  me répondent  qu’ils ont trouvés les pièces et me les envoient par la poste. Nous  faisons adresser le courrier à la capitainerie d’Alcudia, le temps qu’il arrive, on ne sera pas loin du retour.

Après une jolie visite à Minorque, ou il s’avère que c’est devenu plus couru que Majorque. Le prix des ports atteint des prix ubuesques, qui feraient rire si ce n’était pas aussi grave. Sinon à part d’être envahie c’est toujours la plus belle des îles. On retrouve nos coins préférés, Mahon, Fornells, Cuitadella etc.

Retour au mouillage d’Alcudia, débarquement de nos hôtes, puis nous courront à la capitainerie ou notre courrier nous attends. On va enfin pouvoir remettre le frigo en route. Bistrot, cana, café… On fait connaissance d’un couple de Français qui vivent sur un cata. Encore des varois, et pour une foi, ce ne sont pas des français en vacance. Ils descendent vers les Canaries,  pour eux c’est le grand départ. Pendant que nous devisons  autour d’une bière, on examine les nouveaux charbons. Ils sont énormes, ce sont des blocs de béton. De gros parallélépipèdes en alliage de carbone et cuivre de 3 X 1.5 cm. Il va y avoir du boulot pour les réduire à la bonne dimension. Maurice, car il s’appelle Maurice, tu l’as deviné, me propose ses services, il pense avoir une paire de charbons en stock sur son bateau. Il va me les donner pour voir si ça nous dépannerais.

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PORTO SOLER

Un gros coup de N, NO est annoncé, la météo parles de force 8 à 10. Apparemment c’est surtout dans le nord du bassin que ça va péter. On se casse vers l’abri le plus proche, Porto Soler sur la côte W. Alcudia n’est pas assez sur. Nos nouveaux amis nous accompagnent. Nous retrouvons cet abri à cyclones avec plaisir. Bien entendu nous ne sommes pas seuls à avoir eu la géniale idée de venir nous mouiller ici. Les places sont chères. Mais on arrive à s’y nicher, demain il fera jour, et beaucoup de bateaux vont déménager avant le coup de pataquès. Nous sommes mouillés au milieu d’un magnifique cirque montagneux. Entourés de falaises, plage et aussi un joli port. Sur la route, on apercoit la chenille du petit train sur rail qui relie le port a la ville distante de quelques Km.

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                                                          Le petit train de Porto Soler

Comme prévu, dès le matin les voisins commençaient à lever l’ancre. Ça nous donne entière latitude pour changer de place, et mouiller dans une place idoine. 50 m de chaine, sur 7 m de fond. On se sent beaucoup mieux pour affronter les rafales. Le temps d’une incursion à terre, et la sérénade commence, pile à l’heure annoncée. Autour de nous c’est la panique, plusieurs bateaux chassent dans cette crique fermée, ils tournent en rond afin de remouiller, mais ce n’est pas du tout évident avec 40 n de vent. Plusieurs se décident d’aller dans le port, a quai, un gros cata gris a moteur de 30 M qui n’arrive pas à s’en sortir, le proprio est seul à bord, il tourne vainement en rond pendant   plusieurs dizaines de minutes, un marinero du port lui vient en aide avec son semi-rigide pour mettre les défenses et les amarres, il peut ainsi se coller au quai extérieur, il peut enfin souffler !

Le reste de la journée et la nuit les rafales succèdent au calme, nous sommes bien à l’abri, dans la crique, pas de vague traitre. Ce qu’on n’avait pas prévu, c’est le ressac causé par les vagues énormes qui déferlent contre la falaise à l’entrée du port. Nous subissons une onde latérale qui fait rouler les bateaux bords sur bords sans discontinuer, c’est épuisant, toute la journée, toute la nuit, seuls les catas échappent à ce mouvement pendulaire. Pour grimper dans Kéké c’est un numéro de cirque, mais une fois a terre quel soulagement, nous sommes enfin a plat, sans balancement, sans le chant strident du vent.

Première nuit de vent épuisante, au matin ça parait se calmer, d’après les gribs, la dépression s’éloigne vers l’Est. Le soir ça parait calme, apéro sur K  avec nos copains  + un autre couple de français.  Un sérieux grain nous tombe dessus vers les 2 h du mat, debout sur le pont, ça péte de tous les côtés, nous sommes dans un cirque, on vire dans tous les sens. La pluie s’abat sur nous avec une grande violence, les gouttes nous piquent telles des aiguilles.  Je suis prêt à mettre le moteur, ça dure une bonne ½ h. Tu imagine, plusieurs bateaux sont dans la panique, certains se cognent, Khéops, lui tient vaillamment au bout de sa chaine. Nous sommes gelés, enfin nous pouvons rentrer se mettre au chaud sous les draps après s’être bien séchés. On va tacher de reprendre notre nuit malgré la brutale coupure et le roulis.

Ce matin là, après cette nuit agitée, je dis à Mimi qu’on va se casser de ce piège à rat rouleur et épuisant.  Tant pis pour l’état de la mer, on va tenter le coup. Dehors, ça péte toujours, les lames se brisent avec autant de violence sur la falaise dans de grandes gerbent. Mais le vent vient de terre, c’est une forte houle résiduelle, en descendant vers le Sud ça doit le faire.         2 bateaux, puis un troisième sortent eux aussi. Notamment celui qui à dérapé, eux ils vont au Nord, ils doivent rentrer, les vacances sont finis. 2 reviennent trop dur… Nous avons bien brélé Kéké sur le pont, pendant qu’on remonte l’ancre, un bateau qui rentre de sa sortie loupée, ils ont le ciré, le gilet gonflable autour du cou, ils sont en train de se préparer à rentre au port. Lui me fait des signes me mimant avec les mains les grosses vagues. Soler, et le seul port abri sur les 50 milles de la côte Ouest de Majorque.

On passe près de nos copains pour un au revoir Inch Allah… Et on y va tout doucement, c’est vrai qu’immédiatement à la sortie ça bastonne dur, très Rock n’ Roll. Des grosses vagues nous prennent par le travers. On se prend des coups de roulis phénoménal. A l’intérieur on entend  que tout  se met en place. Imperturbable Khéops, suit sa route vers le large. Nous croisons un voilier qui lui aussi revient d’une tentative de départ,  il surfe sur les grosses  vagues 

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                                                                On est sorti du piege                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     Je m’attendais à cette grosse mer dès la sortie,        mais je pense qu’à 1 ou 2 milles plus au large ce sera plus calme, en attendant on essuie toujours ces vagues de 3 m de haut qui heureusement ne déferlent pas. Au vu de cette mer, hier dans le Golfe du Lion ça à du être un sacré coup de chien, une véritable tempête, nous n’en avons eut que les miettes à Soler.

Avec satisfaction, je vois que je ne m’étais pas trompé, une ½ h après nous avons un cap SW, et la mer est hachée, mais les grosses vagues sont dans notre poupe. Le génois et la GV nous tirent allègrement aidés par Pépereking. De temps en temps il y a quelques sautes d’humeur, mais dans l’ensemble ça devient une croisière plaisante. Le ciel est gris, le plafond bas, un ciel si bas qu’un canal s’est perdu. 4 h plus tard, on tente la passe entre l’île Dragonnera et la côte. L’approche est un peu chaude, à cause des surventes et de cette houle, la toile est rentrée. Au milieu de la passe tout devient calme, la houle a disparue. On souffle un peu, il ne nous reste que 6 m pour aller à notre but Santa Ponsa. Et pour finir cette joyeuse journée, on se prend une grosse averse avec de l’eau bien glacée, visibilité nulle, pendant une bonne heure, on ne voit pas le nez de K. obligé d’approcher aux instruments.

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                                                         Isla Dragonnera ou Cap horn?

 

BAIE DE SANTA-PONSA

Enfin mouillé dans cette magnifique baie tranquille, on ne bouge plus, enfin au calme, enfin ce roulis infernal  stoppé. Nous pouvons  nous faire une bonne douche chaude, car nous sommes gelés, l’été part en guenilles. (Nous avons connu sur Astérix un roulis encore plus violent, c’était à Kilifi au Kenya. Nous étions mouillés dans un estuaire, devant le ponton d’un hôtel. Nuits et jours les bateaux se balançaient bord sur bord, mettant parfois le pont dans l’eau, un phénomène pendulaire qui était du aux marées très importantes dans cette zone. C’était infernal. Ça nous à même fait déraper l’ancre.  Seule 1 h de répit toute les 12 h, aux étales, ou là enfin on pouvait respirer. Tu penses bien qu’on passait notre temps à terre, loin de cette infernale pendule)

Nous sommes tombés dans un temple du tourisme  Allemand et Anglais. L’espagnol, connaît pas. Brasseries, folle ambiance munichoise, ça bouge dans la ville, tous les bistrots sont pleins, matin, après-midi et soir, les affaires tournent. Ambiance !!!

Et ce frigo, tu n’en parles plus de ton frigo, enfin, marche t’il ? Hé bé non ! Il ne fonctionne toujours pas. Après avoir bricolé les charbons, les avoir mis en place, avoir bien nettoyé le rotor, changé les cosses. Le moteur tourne très bien a vide mais dès qu’il est attelé, il n’a aucune puissance. Il n’arrive pas à entrainer le groupe froid. Si tu connais la raison ? Je suis preneur. Donc toujours pas de frigo, toujours une glacière. Il va falloir que je trouve un vrai électricien pour  réparer ce moteur, mais ça ne sera pas dans les îles.

La Baie de Santa Ponsa, nous y sommes restés 15 jours. Nous avons choisi ce site, car c’est une grande baie bien abrité, le mouillage sur du sable est sur, et l’accès à terre et au commerces est facile, tout ça est bien pratique. Mais l’autre raison, c’est que nous étions là en 98 lors de la fameuse finale de la coupe du monde de foot contre le Brésil. Oui tu lis bien de Foot !  Nous arrivions des Canaries, via Madère, on avait pu assister à la ½ finale a Ibiza, maintenant il nous fallait voir la finale. Souvient toi, c’était l’engouement national ! Et un, et deux et trois buts… Et voui à cette époque nous étions dans la mouvance ! Nous sommes allés a terre à plusieurs ce soir là, avons cherché un bar qui retransmette ce sacré match, et nous sommes mêlés à la foule dense, accoudés au comptoir un whisky à la main. Nous étions les seuls français, et tous les consommateurs  nous soutenaient avec bienveillance. Un grand souvenir qui vaut ce pèlerinage.

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                            AUSTERE LA COTE SOUS GRAINS

 

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                            REPOS DU MARIN A ST PONSA


 


Publié dans kheops

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