LA Genese

Publié le par KHEOPS

CROISIERE EN MEDITERRANEE

 

 

 


La genèse


Genèse :


Cette aventure avait débuté pour nous, lorsque fin 2003, nous avons vendu notre belle propriété varoise. Pendant que nous cherchons un appartement ou une maison centre ville, pour ma mère, nous nous étions mis en quête de notre futur «bateau».

La petite maison trouvée, quelques travaux de réfections effectués, les meubles livrés par le garde meuble, le déménagement fini, ma maman installée comme une reine, on pouvait passer au rêve, le rêve de Mireille et Gérard.

Le rêve, de toute mon adolescence le monde de liberté. Bercé, par les aventures du capitaine Troy et son « Schooner Tiki » à la télé, les exploits d'Eric Tabarly les livres de Bernard Moitessier. Les romans d’aventures en mer rouge d’Henri de Monfreid.

C’était la vie que j’avais choisie. Mireille a rejoint mon rêve d’ quand nous nous sommes aimés.

Tu l’as bien compris ce n’est pas tant le bateau qui m’attire, mais la philosophie de vie. Les régates, les bastons, les embruns dans la gueule, les navigations au près, ce n’est plus pour nous, on à déjà donné.

Toute notre vie professionnelle était axée dans ce but, d’ici quelques années nous vivrons sur notre bateau. Nous ferons le tour du monde, nous vivrons l’aventure.

Installés dans le Var, nous possédons un centre équestre doublé d’un restaurant, ce travail nous prend tout notre temps. Une vingtaine de chevaux à entretenir et à nourrir, et un restaurant à la mode, nous laissent peut de loisirs.

Le chemin sera long pour arriver au grand départ.

Lorsque nous atteignons trente ans, on en est sur, on y est, c’est la grande aventure qui commence:

Je pars vers Taiwan (l’établissement mis en gérance) avec des amis pour faire construire un bateau. (Mireille reste, car nous partons vraiment à l’aventure, et ça risque d’être chaud). A cette époque c’était la grande mode de ces voiliers magnifiques, en polyester, avec des allures de vieux gréement. Ces bateaux coûtent le tiers du prix d’un équivalent en France. Finalement quelques mois plus tard, et bien des avatars chinois, « Astérix » est à l’eau, nous quittons Formose

Les Philippines, où nous restons plusieurs mois, la mer de Chine ont laissé des traces. Le grand dépaysement, des paysages que nous n’avions jamais imaginés
Le "Tagalog" (langue locale), les" Bancas" (trimarans à tout faire, les flotteurs étant des bambous), des images pleins les yeux.

Nous quittons Manille, nous longeons les îles aux noms évocateurs, Corregidor, Mindanao, Mindoro, Palawan, Bornéo et la principauté de Brunei cap sur Singapour.

Puis c’est le détroit de Malacca, entre l’Indonésie et Malacca, quelques frayeurs avec des pêcheurs pirates !!!

Astérix arrive en Malaisie, Penang et Phuket (Et oui déjà). L’Indonésie et Sumatra, et nous faisons un détour dans les îles Nicobar (Nord de Sumatra).
Petits territoires dépendant des immenses Indes. Là, pataquès, nous sommes accusés de trafic d’armes, de vouloir fomenter un coup d’état? Mauvais trip. Prison ! En compagnie de l’ami Jacques. Gardés, nuits et jours par des Siks impressionnants, armés jusqu’aux dents !!!

Nous sommes très inquiets, on se pose beaucoup de questions. Combien de temps ça va durer ? Que vont t’il nous faire ? On nous informe qu’ils font une enquête à notre sujet.

Après de nombreux palabres, et une petite ruse, nous sommes autorisés à regagner Astérix qui a rejoint la capitale Jamestown. Les rapports s’améliorent avec nos hôtes. Il y a là, un personnage très important en tournée d’inspection. Le dialogue est constant.

Finalement une semaine plus tard, le bateau plein de vivres frais, avec une menace de conjonction des planètes ??? Astérix reprend la mer vers Ceylan.

Longue escale technique a Sri Lanka, il nous faut caréner, et réparer, ça fait 1 an que nous naviguons.
Port Gall, Mireille vient nous rejoindre. Nous fêtons les retrouvailles de la meilleure des manières dans l’hôtel Closemberg.

Après les travaux, nous attendons la bonne mousson pour pouvoir repartir. Escale cingalaise de près de 6 mois. Visite touristique, Colombo, Kandy, Ikkadoua, Unawatouna, l’orphelinat des éléphants, les plantations de thé. Que de beautés sur ce diamant de l’océan Indien.

Nous descendons vers l’hémisphère sud, l’équipage a maintenant 6 membres, direction les îles Tchagos, archipel corallien totalement désert au milieu de l’océan Indien. Nous sommes chargés de vivres et de pièces détachées pour des bateaux amis. Nous allons vivre 4 mois, tel Robinson sur ces îles paradisiaques... Nous retrouvons 9 autres voiliers en escales depuis plusieurs semaines, la plupart sont des amis, rencontrés dans d’autres escales.

Notre séjour dans ces atolls est le plus grand souvenir de nos navigations. C’est le but de la quête, là, sur ce petit atoll perdu?. Désert car les américain ont installé la base de Diego Garcia, à 300 mille de là. Ils ont évacués tous les habitants qui étaient des planteurs de copras

Tu sais, c’est comme dans les rêves les plus fous, nous vivons nus sur des plages paradisiaques de sable blanc, l’eau qui fait 30° est d’un vert limpide telle un miroir. Nous sommes dans l’atoll de " Peiros Banhos ". Les bateaux sont mouillés devant une petite île, un vrai "green lagoon"?
Les ruines d'un village nous servent de base à terre. Dans la seule maison potable, nous passons des soirées avec les autres équipages, chaque bateau laissant un souvenir pour les futurs arrivants.
Nos journées se passent en allant chasser les mérous qui constitueront nos repas, accompagné de cœurs de jeunes cocotiers. La brise de l'alizé souffle constamment, la température est très supportable, et quand on à trop chaud: plouf ? Mireille gratte le sable sous quelques centimètres d'eau, elle découvre de magnifiques coquillages aux couleurs chatoyantes, cônes, et peignes que nous conserverons.

By by! Chagos, peut être qu'un jour on reviendra.

Un petit détour de quelques jours aux Maldives toutes proches. Nous y trouverons des populations isolées sur leurs îlots, se déplaçant entre avec leurs Dhonis (bateaux locaux). Ils vivent de la pêche. Le tourisme n’a pas encore atteint ces îles du sud.

I000 milles et quelques jours plus loin, nous abordons l’île de Mahé au Seychelles, retour à la civilisation, et au tourisme de luxe. Tout a été dit sur ce petit paradis, ces noms qui évoquent le rêve : Victoria la capitale, Praslin, la Digue, Frégate Silhouette, Aldabra. Maintenant, tout le monde les connaît, mais en 1982 c’était la découverte.

Enfin de l’eau, de l’eau douce, des douches fraîches quelle jouissance, ça fait 6 mois que nous vivons sur nos réserves, L'eau des cuves, n'est utilisée que pour boire !!! Pas de douche?. On ne se lave qu’à l’eau de mer. La vaisselle itou.
On attend la pluie. Les grains de passage, nous surprennent sur le pont en train de nous savonner. (Le désalinisateur n’existait pas encore!) On en profite pour récupérer l'eau, pour se faire un Ricard frais et bienvenu. Aussi lorsque nous mettons le pied à terre, au Yacht Club de Victoria, vite une bière glacée, et une douche sans fin. Pour la douche tout va bien, mais le Club House n'ouvre qu'à 17 h (les Anglais sont passés par là!!!). Mais à l'heure tapante, après la douche crapuleuse, l’ ale glacé coule goulûment dans notre panse? Elle n'a pas de prix cette 1ere bière?
Rien à voir avec les Tchagos ou les Maldives, ici des vertes montagnes, bien arrosées, des vaches, des cultures de vanille, des plantations de thé. A 1000 m d'altitude il fait même frais. Bien sûr les resorts sur les belles plages, et les touristes très argentés...

Une navigation pénible contre les courants, et une mer formée, nous amène à Mombasa, le grand port du Kenya. On change de continent, de coutumes, d’odeurs, nous passons de l’Asie à l’Afrique? La population bigarrée et bruyante, la joie de vivre des africains. Le dépaysement complet.
Jambo! Jambo! Bwana!!! C'est leur bonjour matinal, toujours en train de rires, de grands enfants. Pendant des semaines, nous jouons aux touristes : Safaris, visites, souvenirs, tout y passe. Les éléphants et les lions du Tsavo, les gnous, les girafes d'Amboselli. Avec en fond, les neiges du Kilimandjaro, les Masaïs nous regardent passer le long du parc national de Masaï Mara. Nous sommes mouillés à Kilifi, dans un aber profond, près de l'appontement d'un resort suisse.

Nous ne pouvons plus aller vers le sud à cause du fort courant, on loupe Zanzibar, et Madagascar, la Réunion et les autres. Trop tard dans la saison.

Tant pis, contre mauvaise fortune?  On remonte vers le nord, vers la mer rouge. Quelques autres escales kéniennes durant notre progression: Malindi et Lamu?

C’est la grande remontée de l’Afrique, le long de la Somalie. Avec une grosse mer, un vent assourdissant, et ce courant de plus en plus fort. Nous ne sommes plus que 3 à bord, les nuits sont glacées, nous sommes épuisés.
Enfin cap Gardafui à la corne de l’Afrique, le golfe d’Aden? Calme. Ho bijou! Calme-toi, plus de ruades, on peut dormir.

21 jours de mer. Escale à Aden, il nous faut de l’eau et des vivres avant de remonter la mer Rouge. Quelques jours au Yémen, le temps de s’imprégner du royaume de la reine de Saba.

On passe par Djibouti, une semaine d'escale prévue, 2 mois accomplis.
Il nous faut attendre la mousson de Nord Est. De plus nous avons noué des relations avec notre Marine Nationale, qui nous aide beaucoup. Nous sommes invités sur de nombreux bateaux. Nous pouvons nous gaver de plats biens roboratifs, bien de chez nous, on peut enfin picoler, boire du vin jusqu'à plus soif? Les marins n'étant pas avares. Près de 2 ans sans ce genre de repas.

Certains officiers, devenus nos amis nous font visiter la ville. L’Amiral qui est une vieille connaissance (coup de bol), nous sert de guide pour visiter cette contrée Erythreenne, il nous emmène dans sa voiture, à travers tout le pays, le lac Assad, dépression remplie de sel, le grand et le petit Bara, les montagnes noircies par le soleil. Les défilés étroits, défendus des raids des peuplades voisines par notre Légion Etrangère. Nous voici retournés un siècle plus tôt.
A l'heureux temps des colonies? La, la, la!


Il nous faut repartir, la tête pleine de souvenirs. Nous profitons du vent portant de la mousson. Attaquons la remontée de la Mer Rouge. Le détroit de « Bâb el Mandeb », la porte de la mer rouge, souvent évoquée par Henri de Monfreid. Les noms de ces sites me remémorent mes lectures, Obock, le Gourbet, les îles Hâniches, les Sebas. Nous mouillons la nuit à l'abri d'îlots, souvent en compagnie de trafiquants de toutes sortes. Avec leurs boutres, ils transportent des armes, de l’alcool, tabac, et aussi des esclaves, vers l’Arabie Saoudite? Exactement comme il y a un siècle. Comme du temps de ce vieux pirate qu’était Monfreid.

Ils nous accueillent en général plutôt bien, d’abord défiance totale, palabres, et à force, ouverture. On ne se comprend pas par la parole, mais nous échangeons par le geste. Ils nous invitent à boire thé traditionnel, nous offrent des fruits, du whisky. Nous des T-shirts, des stylos, des souliers, du vin?.

Escale technique à Port Soudan. Plus de fioul. Et faire du mazout à port Soudan, je t’assure, ce n’est pas une sinécure !!! 3000 L de fioul, livrés par un petit âne attelé à une carriole, puis amenés à bord, dans des bidons de 20 l, à la rame?
Sinon, un accueil agréable des soudanais, formalités relax, les français plutôt bien vus?

Tchao le Soudan, on remonte cette Mer Rouge chargée d’histoire et de rêves, nous louvoyons entre les récifs de corail qui affleurent le long de la côte, d’abord Soudanaise, et ensuite Egyptienne, beaucoup de vent dans le nez, on marche au moteur, ne naviguant que de jour, afin de voir les cailloux. La nuit on mouille à l’abri d’un récif. Une accalmie, nous traversons la mer dans sa largeur, vers la côte Saoudienne. De nouveau nos tanks de fioul sont vides, on fonce vers le premier port Saoudien que l’on rencontre, Wejh !!!

Nous sommes accueillis plutôt fraîchement, les armes à la main?  La situation s’arrange finalement, et les soldats deviennent plutôt coopératifs. On reste bloqués une semaine et nous pouvons repartir, les tanks d’eau qui débordent, et 1500 l de fioul livrés en drums, cette fois par une camionnette : on progresse !
Les Saoudiens nous laissent enfin partir, en nous faisant jurer qu'on n'irait jamais en Israël.

Nous sommes tout près de la péninsule du Sinaï, les lumières de « Sharm el Cheik », (tu connais ?) brillent au loin. Toujours ce vent du Nord.

On embouque le détroit de Tiran qui nous ouvre le golfe d’Akaba. (Le doigt droit du V, victoire, qui couronne le haut de la Mer Rouge, le gauche, étant le golfe de Suez !)
Nous naviguons toujours au moteur, vent debout, entre deux immenses falaises de plusieurs centaines de mètres de haut. A notre gauche l’Egypte et le mont Sinaï, (Je t’assure c’est très connu) et sur notre droite le désert Saoudien.

Nous arrivons à Eylat le St Tropez Israélien, vers minuit, épuisés, transis de froid, accueillis par une marine israélienne très méfiante à notre égard, et très tatillonne. On se retrouve encore une fois des armes pointées sur notre ventre?
On commence à en avoir l'habitude. Après une fouille minutieuse, et un interrogatoire pointu, les soldats nous indiquent que nous sommes les bienvenus en Israël, et que nous pouvons aller mouiller un peu plus loin.

Nous mouillons devant la plage, au sondeur, sans la voir, car la nuit est très noire. Le lendemain matin, on découvre, les yeux ébahis, une plage pleine de naïades en train de se faire bronzer? Quel contraste. Nous sommes au Lavandou! (Tu dois te dire, pas la peine d'aller si loin et de risquer sa peau)

Mimi et moi partons en vacances, nous quittons le bateau quelques semaines, rentrons passer les fêtes en famille. On en profite pour visiter Israël, la mer morte, le Néguev, les Kibboutz, Jérusalem et le Saint Sépulcre, Tel Aviv, etc. etc.?

Notre aventure sur Astérix s’arrête là, nos gérants se sont fait la malle, ils ont coulé l'affaire. Il nous faut reprendre le harnais. Astérix Vendu en Grèce?
Fin du premier épisode?

Quelques nouvelles années de boulot, l’achat d’un restaurant de bord de mer,
des saisons harassantes entrecoupées de convoyages hivernaux. Revente de l’établissement. Et nous repartons naviguer sur d’autres bateaux.

 Mais, là comme équipage, " Bird " le magnifique catamaran tout neuf. Les convoyages vers les Antilles, les visites des îles Canaries, des îles du Cap Vert, Grenadines, Martinique, Guadeloupe, et autres?

Un an aux Maldives, sur "Iruvaï" à faire du charter plongée. 3 saisons sur des gros Motors Boats, avec lesquels nous avons fait quelques navigations confidentielles mais sympathiques?.

Certes Mireille et moi avons vécu beaucoup d’expériences de navigations et de voyages sur divers bateaux, mais, pas sur notre bateau à nous.
Rien qu’à nous deux. Maintenant c’est fait, on y est.

Fin 2003, nous vendons notre propriété varoise. Immédiatement, nous cherchons un appartement centre ville pour ma mère. Nous trouvons son petit paradis. Déménagement, travaux, installation, maman installée dans son nid, c’est la quête du bateau.

Nous trouvons un Trinidad de chez Jeanneau dans un port à sec de Port St Louis du Rhône. Il pourrissait là depuis 5 ans, il n’avait vraiment pas fière allure, il était triste sous ce ciel nuageux et froid de ce mois de Janvier. Il était démâté,
abîmé, sa coque grattée à nu pour traiter l’osmose.

Mi et moi nous installons dans un bungalow près du bateau. Première chose, Nous le vidons totalement, et nous mettons tout ce capharnaüm dans un conteneur installé tout près.

Après beaucoup de travail, de sueurs, et d’inquiétude, nous arrachons les vieux vaigrages, refaisons l’électricité. Il n’y avait plus rien dans cette coque vide, il a fallu tout réinstaller, tout racheter, l’électronique, les pompes, le matériel, beaucoup d’argent investi.

6 mois plus tard Kheops est tout fringant, le mât réimplanté sur la quille.
Il est tout propre, lustré, magnifiquement ressuscité des épaves, peut enfin rejoindre son élément. On peut enfin s’installer à bord, dans notre bateau, quel bonheur la première nuit à bord, l’inauguration du lit? Essais du moteur, essais des voiles, test du bateau.

2 mois plus tard, nous quittons ce nid à moustiques. Nous passons l’hivers 05, a Sanary. Nous sommes en famille, on peut continuer à bosser sereinement. K. prend tournure, il faut le rendre apte à naviguer, car on doit continuer notre périple vers
la Tunisie.

La Tunisie car, il nous reste beaucoup de choses à faire sur K. Et on peut le faire à moindre frais dans ce pays. En France les places de port sont inexistantes, et hors de prix, en tous cas, trop chères pour nous.

Quand il sera prêt, nous voguerons sur la mer et les flots de l’autre côté du monde.

Le Départ :

Pourtant le 21 Avril lorsque nous quittons Sanary, ou nous sommes resté 6 mois, ce n’était pas gagné.

Le bateau n’est pas vraiment prêt. Et je me posai de nombreuses questions.
D’abord, Porquerolles, un jour enchanteur à la plage d’argent, suivi d’un coup d’est. 6 h du mat on change de mouillage, on va s’abriter sous Giens, mais on roule beaucoup, la dérive cogne dans la quille, c’est très bruyant et inquiétant.
Vers midi, nous retournons à Porquerolles, contre le vent, no problème ! Nous avons réussi à joindre par VHF, nos amis de Marcotte, ils nous affirment, que, mouillés à la Nartelle, ils sont bien à l’abri. Nous mouillons près d’eux, il y a beaucoup de bateaux dans ce mouillage, je comprends pourquoi plus tard : le prix du port de Porquerolles est devenu indécent.
Retrouvailles avec Marcotte?. (André & Francine, qui ont passé l'hiver avec nous à Sanary, ils sont partis depuis quelques jours)? Apéro et dîner.

Il pleut, ce matin, le vent nous a amené les nuages, nous allons partir car un fort coup de vent d’Est est annoncé. Quelques courses au village de l’île. Nous étrennons notre belle annexe. Elle va très bien, le moteur est en rodage, c'est les essais.
Porquerolles en cette saison est un havre de paix, les commerces sont ouverts,
il y a toujours des îliens à l'année. Mais rien à voir avec l'été, on est entre Provençaux. Tout le monde est avenant, nous ne sommes pas bousculés par la foule des touristes. Quelle belle île? Dommage qu'ils aient augmenté le prix du port dans des proportions exagérées.

Départ vers le Lavandou, dès le retour de l'île, où nous devons faire une intervention sur l’alternateur. Marcotte, reste la encore quelques jours. Demain c’est dimanche, vu le coup de vent annoncé, je décide d’aller mouiller chez Chirac, au fort de Brégançon qui me parait être, un abri propice.

Première nav. Sous génois seul au bon plein (Tu sais que nous n’avons toujours pas de GV)
On trouve un très bel abri pas loin du fort, en évitant d’être dans un coin rouleur. Dimanche sous fortes rafales, grand repos, promenade avec l’annexe? la manipulation de l’annexe telle que je l’ai imaginé s’avère très facile, nous laissons le moteur en place, et nous utilisons le guindeau pour la hisser à l’aide de la drisse de spi, Mireille active le guindeau, et moi je guide le dinghy. Nous la posons sur les 2 pares bats plats, en avant du mat, une fois calée et amarrée elle ne bouge plus. Elle nous sert ensuite à stoker entre ses boudins, les pares bats et les amarres.

Problème, la dérive, (aileron vertical mobile, prolongeant la quille) bat dans la quille, et fait un son de cloche. Très gênant.

Au Lavandou le Mistral se lève, il faut sortir le bateau pour caler la dérive. Manœuvre délicate qui se passe très mal, car il faut rentrer le bateau dans la darse en arrière, après 500 m de marche arrière, le bateau part dans tous les sens, avec le vent, impossible à maîtriser.
Nous jouons au billard avec les bateaux du port?. Une cata. On abîme Kheops, tord un chandelier, c’est la galère? Finalement les gars du chantier, et les marins du port avec leur canot, nous aident. Enfin on peut entrer dans la darse étroite et sortir le bateau.
C’est de ma faute, je n’aurais jamais du faire cette manoeuvre, avec ce vent?. On en apprend tous les jours. N'ayant jamais rentré un bateau dans ce secteur du port, trop étroit, je me suis fié aux gars du chantier, Ils m'ont enduit d'erreur?
Je pensais pouvoir rentrer en avant, mais arrivé à la darse, impossible de repartir. Kheops sorti de l'eau, je cale la dérive avec des petits coins de bois.

Au bureau du chantier, je retrouve un vieil ami connu à Sri Lanka, sur Astérix en 1981. Et cerise sur la gâteau il s’appelle : François Pons !!!

Le Mistral souffle dur, le port ne peut pas nous recevoir car une régate de 50 bateaux passe par là.
Le soir même !!! Plus de place.

Nous restons 3 jours au mouillage devant le Lavandou jusqu’au départ, de la course. Marcotte viens nous rejoindre et se mouille près de nous.

L’électricien tiens parole et sitôt a quai, il vient chercher l’alternateur.
2 jours plus tard, grâce à l'ajout d'un régulateur Alfa (Mastervolt) je dispose d’un alternateur qui charge les batteries à 100% de sa puissance (100 ah)
C'est-à-dire qu’en 3 heures maxi, les batteries sont à bloc. Gros avantage. Sinon il faut une quinzaine d’heures.

Agay, nous retrouvons Marcotte, qui était parti en éclaireur. La baie d'Agay est une sorte de cirque, fermée par 2 pains de sucre. C'est en théorie un mouillage très abrité. Une très belle plage, des hôtels, des commerces en tapissent le fond.
Nous attendons pour dîner, nos amis très chers Robert et Agnès qui exploitent à quelques centaines de mètres d'ici, un centre Equestre Poney Club.
Nuit agitée, car sans sa dérive, K. roule beaucoup.
Un coup de Mistral violent annoncé, on file sur Theoule, au fond de la baie de Cannes, nous serons à l’abri.

Nous restons 5 jours abrités, attendant que le vent tombe, Marcotte, est près de nous, ils attendent un colis de pièces à la capitainerie de Cannes. Chaque soir,
nous dînons ensemble, en alternant les bateaux.
Magnifique mouillage que nous connaissons très bien. Nous sommes à une encablure du port de La Napoule où nous nous occupions de "Birdie", magnifique Motor Boat.
Notre regard se porte sur les roches rouges de l'Estérel, les magnifiques villas perchées sur les collines environnantes. Nous allons à terre dans le petit port, et faire nos courses au joli village de Theoule sur mer.
Tchao les Marcotte!!!

La traversée sur Calvi ce fait par pétole. Tout au moteur. Ca fait presque une semaine que le Mistral nous bloque devant Theoule. La veille du départ nous avons fait le plein de fioul au port de
La Rague.

A Calvi, nous retrouvons Régine la sœur de Mireille qui habite Calenzana. (9 Km de Calvi).
Le port nous coûte 65 ? Pour I nuit!!! OUFFF (ils sont fous), et à ce prix là, personne pour t’aider, et les bornes électriques en pannes !!! Finalement nous sommes restés 2 nuits à quai, mais la deuxième, on n’a pas payé. NA !!!
Restos en famille, Mireille très heureuse de retrouver sa sœur aînée.
Avitaillement conséquent au supermarché situé près du port. Quelques achats aux shipchandlers, on ne sait ce qu'on trouvera plus loin.

Le départ vers le sud se fait par grand soleil, nous admirons cette île de beauté sous le soleil, les montagnes enneigées, les falaises abruptes, les rochers érodés par les siècles. Nous effectuons une sorte de pèlerinage, car nous savons que nous ne reviendrons pas ici de sitôt.
Escale romantique à la Girolata, un cirque au milieu de falaises rouges, accessible uniquement par la mer. Peu de bateaux, l'été est encore loin. Nous sommes très près de Porto et des "Calanches de Piana ".
Les milles défilent le long des criques et des plages, nous admirons ce paysage
vierge. Imperturbables, il nous faut avancer, on nous attend en Tunisie.
Les îles Sanguinaires, la porte du Golfe d'Ajaccio. Nous passons entre le phare et la côte, il est tard, la journée a été longue. Toujours le calme plat, nous mouillons à la nuit tombante à l'abri des îles. Nous n'allons pas jusqu'à Ajaccio, le Golfe en est très profond, aller et retour il nous faudrait 4 heures.
Repos bienvenu, car épuisés, la navigation le long des côtes requiert une grande vigilance, toujours des risques d'obstacles inattendus. Marques de pêches, bateaux, récifs.

Au Sud toujours au Sud, telle est notre devise. Le paysage change, plus de grandes falaises, toujours des baies et des criques désertes. Nous laissons Propiano et l'immense Golfe du Valinco, Le lion de Roquapina, les récifs des Moines qui barrent notre route. Il nous faut passer entre les groupes de roches
immergées. Nous mouillons pour la nuit dans le Golfe de Ventilegne, près de Figari.

On se fait le plaisir? Aller on y va! On rentre dans le fantastique fjord de Bonifacio, connu dans le monde entier. Ça doit faire des dizaines de fois qu'on y rentre, et c'est chaque fois le même émerveillement.

Cap sur la Sardaigne, les îles de la Maddalena, le Mistral se lève, ça force sérieusement. Bien qu'il soit tôt dans l'après midi, nous rentrons à "Porto Cervo", Souvenir, souvenir?
C'est la marina des super milliardaires? Mais en cette saison, c'est notre abri à nous, car on est quasiment seul. Mouillage par fort vent de nord.
Petit avitaillement à la superette locale (moins cher qu'en France).

Départ le lendemain, toujours avec fort NW. Remontée d'ancre Rock roll.

Bien qu’à l'abri des côtes, une mer formée nous a permis de tester les qualités véliques de Kheops
Mi journée une vedette de la marine Italienne nous stoppe... exercice naval au sud. Il faut stopper et attendre.
. On mouille devant une plage, on déjeune tranquille, le temps qu'ils nous libèrent, on a perdu près de 2 h.
Navigation devant des falaises austères. Le soir on pose notre ancre dans une petite crique sous des falaises... Premier bain de l'année, paradisiaque, un peu frisquet, mais revigorant.

Abartrax est notre prochaine escale... on va à terre. Courses, pizzeria, bistrot avant de regagner le bord vers 23 h. Resto et conso. Pas chère, c'est pas la côte d'azur... nous avons été surpris par la discipline des Italiens jeunes ou vieux, personne ne fume plus dans les lieux publics!!!
Les fumeurs invertébrés vont dans la rue le temps d'en brûler une!!! A quand ça en France? (Ce sera la prochaine révolution).

La Sardaigne est 2 fois plus longue que la Corse, et elle compte plus de 2 Millions d'hab. La descente est longue, très longue, le long des grandes falaises.

Abartrax cap Carbonara (pointe Sud Est de la Sardaigne) c'est très long, on arrive à la nuit sur une plage de rêves avec complexes hôteliers. 20 n de NW on est bien abrité.
A 2 h du mat... Pataquès, le vent tourne au SW. Kheops est secoué comme un cocotier, mais avec 40 m de chaîne on ne risque pas de chasser.... (Quand l'ancre dérape, glisse, et que le bateau cavale au grès du vent, on chasse)


Nous subissons, des creux de 1 m... Nous dormons très peu, surtout avec les bruits de la chaîne. On ne peut pas partir, car la baie est constellée de cailloux.
Dès les premières lueurs on se casse après une moque de thé.

Là aussi relever l'ancre est très délicat, surtout pour Mimi qui est à l'étrave, le bateau fait des ruades et part dans tous les sens.

Nous partons pour la traversée vers Tunis. La mer est forte le ciel transporte des gros nuages, ce n'est pas engageant. Ce matin j’avais un message sur mon répondeur, notre amie Sandra nous donne son analyse météo, ce n’était pas engageant.

En passant le cap, je me souviens d'une plage orientée vers l'est, protégée par Carbonara. Finalement on va s'y mouiller le vent redouble il vaut mieux rester à l'abri.
Grand repos. Je profite de cette journée pour peaufiner ma météo, Sandra, nous donne les derniers bulletins de Météo Consult sur le Web. On verra demain.

Elle nous confirme la tendance que j’avais senti en écoutant le bulletin de F.Inter la veille au soir, le coup de vent devrait tomber en cours de soirée.
Je décide donc de partir vers 15 h

Tu connais la suite!!!


Enfin la Tunisie.



Publié dans kheops

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