Juillet 06

Publié le par KHEOPS


 

Juillet.

 

Après un sprint final pour arriver à quitter Monastir dans les temps. Ouf; nous voici enfin en mer!

 

Nous voguons par vent nul vers la Sicile après avoir fait une courte escale d'une nuit sur l'île de Pantelleria.

 

Ces derniers I5 jours nous ont pris la tête. Ce sacré Mohamed, le roi de la machine à coudre m'a fait courir souvent à son petit estanco, situé dans un recoin de la marina. Tout mon temps était quasiment occupé par Mohamed. Je tachais de bricoler un truc, et il fallait aller relancer Momo, j'attaquais autre chose, le voilà qui décidait de venir essayer la capote sur le bateau.

C'est que ce n'est pas une mince affaire que fabriquer ces capotes de  descente. D'abord faire des bâtis en nylon fins, couper les laizes à la bonne dimension, les coudrent entre elles, nombreux  allers et retours au bateau pour voir si ça colle…

 

Je t'ais déjà indiqué que j'avais ramené de France, 15 m de toile bleu  "Sumbrella" (marque réputée) afin de faire ce magnifique abris contre le soleil et les embruns…Donc connaissant bien ce tissus, chaque fois que je vais rendre visite à Momo pour voir ou en sont ses travaux de couture, je tombe souvent sur mon cher sellier qui est en train de coudre, qui une bâche blanche, qui un taud marron!!!

 

-          Bonjour cher Mohamed… je vois que tu m'oublie!!!

-          Mais non, jy t'oubli pas! Ci soir avant 6h je suis sur le bateau!!!

Paroles de coiffeur!!! Il faut dire que ce garçon est très gentil, trop gentil… il ne sait pas dire non! Le dernier qui passe dans son petit atelier à raison, il passe avant les autres!

 

-          Mon bon Mohamed j'aurais juste besoin d'une couture, là, là et puis aussi là. Et puis aussi, là tu me mets des sangles….

-          Tout di suit! Jy  fini ça et jy ti li fait!!  (Il y a beaucoup de i dans l'Arabe…)

Alors que faire, je fais le siège de l'estanco, parfois j'arrive, m'assois sur un tabouret, il m'offre un thé et, je le regarde travailler mon tissu. Et, bien sur,  je repousse tous les autres qui viennent essayer de me le détourner.

 

Mohamed est un gros bosseur, et tout le monde à la marina le respecte, d'accord il se disperse beaucoup, mais il travaille à une vitesse incroyable. De plus une nuit sur deux il bosse à l'hôpital, au standard, il passe ses nuits  de 19 h à 7 h, à répondre aux urgences, et à appeler les toubibs correspondants. 2 h de sommeil, et il se met à coudre nos bâches toute la journée, parfois jusqu'à minuit…. Vous avez dit 35 h!!!

 

Pour nous tous de la communauté yaties, c'est très pratique, car il connaît tous les toubibs, et en cas d'urgence, il emmène lui même le malade à l'hosto, après avoir téléphoné au docteur.

Mimi l'autre jour devait passée une radio à l'hôpital, il s'est occupé de la recevoir, et de la faire passer devant tout le monde…

 

Il est vrai qu'il à des périodes très actives…notamment au début de l'été quand tous ces messieurs veulent vite partir. Il arrive le jeudi, veulent partir à tout prix le jeudi qui suit, après avoir fait le carénage, et fait faire, tout un tas de housses, de tauds, ou de coussins. Et Momo toujours souriant dit toujours oui… Mais il fait ce qu'il à envie… alors parfois ça grince.

 

Pour certains le stress les gagnent, à force d'attendre leurs housses pour demain, ils frisent l'infarctus… ils n'ont pas encore compris que nous sommes en Orient. Il y en a même qui se l'approprient, et l'empêche de bosser pour les autres. L'année passée, il y à même le proprio d'un magnifique Catana de 15 m, qu'il l'a kidnappé pendant une semaine, ils ont même amené sa machine à coudre à bord. De 9 h du matin, à 10 h du soir il n'a travaillé que sur ce bateau!!! Personne ne savait ou il était passé?

 

Il est très fier, il vient d'être décoré par le Ministre de la Santé, de la médaille d'or du secourisme!!! Il est passé à la télé, a eut sa photo dans les journaux, qu'il montre fièrement à tous ses clients.

 

Pour en revenir à mes tauds. J'ai attendu patiemment le départ de la horde des pressés, pour commencer à titiller notre homme pour qu'il attaque mon sumbrella. Et c'était toujours : je commence lundi! De plus il s'est découvert 3g de diabète, qui à tout retardé. Finalement,  il m'a bien fallut 15 jours d'un siège intense pour avoir ce que je voulais. D'abord, faire modifier mes tubes inox par un métallier, (en Avril) puis on attend Momo!!!

Je l'attrape au vol, bon attaque moi ça!

-          jy ne peut pas, yfo fixer 2 supports en bois arrondis pour fixer la toile!!!

-          Mais enfin, il y a 15 jours tu as prix les mesures et tu ne m'as rien dit!

-          Jy croyais qui ti avais tout prévu!!! Mais la comme ça, ça ne peut pas tenir, il faut aller voir un menuisier, et te faire des supports!!! Apres on prendra les mesures, car il faut tirer très fort sur le nylon, et après tu visseras les tenons dessus

 

 Je prends les mesures, il me faut 2 arcs, en bois dur, haut de 3 cm…. Pas facile. Je grimpe sur le vélo, cavale voir Salem le menuisier que je connais bien grâce à un pote, c'est à 5 km, dur, dur! Le lendemain, le bon Salem, après m'avoir soulagé de 50 Dt, me ramène mes 2 arcs (en acajou SVP) au bateau. Je m'empresse de les mettre en place.

Immédiatement je fonce chez Momo. Le lendemain matin il vient au bateau, pour faire les bâtis.

                          - Jy ne peut pas, faire, jy n'es pas le nylon!! Yen avait plus chez le fournisseur!!!

Là je m'énerve sérieusement, et lui remonte les bretelles. Il pousse un peut mémère… 2 h après, il a trouvé le nylon. Comme je le marque à la culotte, le soir même, les laizes sont faites et cousues!!!

 

Enfin le résultat est là, cette descente  nous change la vie à bord. Dans la foulée il nous fait le taud de soleil qui protège le cockpit (de part sa conformation je ne peux pas encore installer un vrai Bimini (Taud fixe monté sur arceaux)). Dans la foulée, il nous fait des draps de rechanges pour les cabines arrière (Mimi avait acheté du tissu), un sac pour le spi (l'ancien brûlé par le soleil part en lambeaux) et les coussins de cockpit, pour le petit confort de nos Hôtes.

 

Coussins le plus simple possible et le plus pratique à ranger… là ce fut épique. Suite à une forte incompréhension de sa part, Mohamed c'est trompé… Nous avons eut nos coussins le jour du départ (Que nous avons déjà retardé de 1 jours pour cause d'absence  coussinesque…)

 

Pourquoi je te parle autant de notre Mohamed national, c'est qu'il est mondialement connu notre sellier. Mondialement il est connu ce bougre… Tous les bateaux passés à Monastir, (et il y en a beaucoup) ont de la sellerie fabriqué par la maison Mohamed an co…Certains sont autour du monde et arborent fièrement leurs tauds. Une des choses qui frappe à Monastir c'est le nombre de housses de toutes les couleurs que possèdent la plupart des bateaux… Housse pour la barre, les Winches, les enrouleurs, l'annexe, le bateau total, la fermeture du cockpit, et même des housses pour les housses!

 

Une fois discutant avec un compagnon devant son bateau qui possédait pléthore de housses

                          - Mais! Quand tu pars en mer, tu en fais quoi de toutes tes housses? Ou les ranges-tu?

Il ne m'à pas donné de réponses, vexé, il devait partir depuis des années…

 

Les tarifs Mohammadiens sont tellement bas, comparé à cheu nous, que tous les yaties, se laissent aller à faire des housses pour tout.

 

Personnellement, pour tous ce travail, M0 et matériel compris j'en ai eut pour 250 dt (150 €) (Mohamed a fourni le propylène transparent (pare-brise) du taud, et le skaï des coussins)

 

Pendant tout le mois de Juin nous avons entendu partout sur les ondes des messages subliminaux; Des messages qui au début étaient chuchotés, puis au fil des jours et des semaines allaient crescendos!!! Ça enflait dans notre subconscient… Ca faisait quelque chose comme: Zidanne !  Zidanne ! Zidanne ! Zidanne ! Zidanne ! Zidanne! Zidanne !

Je me suis dit, ça y est Jésus est revenu!!! C'est le nouveau Messie!

Il est descendu de sa croix sur un coup de tête….

 

Retour en mer, il fait un temps d'été, très chaud, très peut d'air, notre taud nous protège bien des rayons de Ra. A Pantelleria, comme tu l'imagine nous avons vite acheté du jambon, saucisson, et de la médecine écossaise fabriquée par le bon docteur Walker.

 

Nous longeons les côtes du sud Sicilien pour aller à notre rendez vous. C'est long, de plus cette côte et laide, et ne présente aucun intérêt. Et tout au moteur! Nous avons bien droit aux brises thermiques, mais là elles sont contre nous, on les a  dans le nez. Enfin! Au moins elles nous rafraîchissent. On envoie quand même la GV pour s'appuyer. Il fait chaud OK, mais nettement moins qu'en Tunisie. On dort mieux. Par contre le niveau de fioul baisse, et ici son prix n'à rien à voir avec la Tunisie. Je fais tourner le moteur à régime minimum, afin d'économiser, à ce régime on ne doit consommer que 2 L/H.

 

Tiens, on fait escale à Licata, comme l'année passée, mais là c'est dans le sens inverse, on va vers l'est. Licata n'a pas changé, toujours aussi pourri. Nous mouillons dans l'avant port, ça à des airs de port africain.(C'est très exotique) Le matin, nous pouvons aller faire un peut d'avitaillement, but de escale. Keke nous mène à terre, nous allons au fond du  vieux port. On se retrouve à quai entre 2 gros chaluts.  Après avoir escaladé les  2,50 m, d'une échelle de fer rouillée, on se retrouve sur un quai style cargo, en plein centre ville, à 100 m du supermercado local (l'Unico" de Sanary semble un hyper à côté de lui). Mireille tiens au "caafé straito italianno"

 

Comme je n'ai jamais pu rien lui refuser, on s'assoit à la terrasse, d'un bar ou les vieux locaux parlent du bon vieux temps. C'est vrai qu'il est bon, il n'y à que les ritals qui  savent vraiment faire du café…pour hommes. (Voir les Tontons Flingueurs). Ça nous change du café Tunisien, il est sur, que c'est un grand moment de plaisir. Merci Mimi!!!

 

Allé! Supermercado. Je vais illico voir les alcools… il nous faut du pastis et; et, du thé Ecossais. Mi, n'en avait prise qu'une bouteille à Pantelleria… Le premier jet. Le sevrage!!!

Agréable surprise, ici le Whisky vaut très bon marché, moins cher que le Martini, que le Limoncello, le Marsalla, moins cher que les apéritifs italiens. Suivant la marque, entre 6 et

10 € la bt, en France c'est le double (Il est vrai que les alcolos, paies la sécu, la TVA, et les taxes annexes, apparemment les italiens n'ont pas d'alcolos, puisque leur sécu ne les à pas  taxé???) Je m'éclate! J'avais choisi, cette ville, non pas pour la beauté du site, (à pars le cimetière remarquable sur

 

Benoîtement, je pensais que cette histoire était terminée, d'autant plus, qu'étant allé dans d'autres cybers espaces en Sicile, on ne m'à jamais demandé quoique ce soit, à part des euros.

Et là a Licata voilà t'y pas que mon gus me demande mes "documenti", et comme dab. Je ne me ballade pas enfouraillé de toute ma paperasse, d'autant plus qu'on court toujours le risque de se mouiller, ou tomber à l'eau! Ces dinghys sont parfois très instables.                                 Je tente de lui expliquer, qu'aillant fait toute l'Italie!!! On ne m'a jamais demandé mes "documenti", que lui est le seul, que mes "documenti" sont sur le bateau, loin…. Rien n'y fait!!! Un mur.

Furax, je retourne au magasin ou Mireille continue à charger le caddy consciencieusement. Une idée me vient!

         -Mimi, n'a tu pas par hasard ta CI sur toi?

Miracle, elle y a pensée elle! Je repars chez mon abruti du cyber. Lui tend fièrement le "documento"

                          -Il documento di ma moglie… Va bène?

Il me la rend, me rétractant que ce n'est pas valable…etc. etc. etc.…

Imagine dans quel état de fureur je suis, devant ce mur d'incompréhension!

Pour me calmer je fini les courses avec ma moitié. On se retrouve avec un caddy avec ridelles! Après le passage à la caisse, on demande à l'avenante caissière, avenante, car mettant ses 2 magnifiques nichons, bien en vue, dans un large decolté  bien en relief sous mon nez, crois mois je n'en perds pas une goutte.… Si on peut laisser notre chargement dans un coin.

 

Après être allé à la paneteria, (Boulangerie) et au marchand de légumes installé a même le sol sur le trottoir. (Tout à I €… d'ailleurs une parenthèse, on à du mal à se réhabituer aux Euros). Nous retournons au Web pour la troisième fois. Mais cette fois tous les 2 (Vla l'astuce…) Le cerbère n'est plus là, c'est son père qui le remplace. Mireille lui tend sa CI, pendant que moi je m'installe à un PC, et le met en route.

 

Je n'affabule pas, le gars à pris la carte, l'a examiné tel un flic de la PAF, il l'à photocopiée (et oui) l'à noté sur un registre officiel, avec la signature des autorités (lesquelles) et un tampon par page, il fait signer Mi en face sa ligne, sans mentir cette opération à duré plus de 15 mn, pendant ce temps je pouvais trier les 105 mails qui m'étaient adressés. (C’est fou ce qu j'ai du succès avec les femmes maintenant, plein de nanas, des américaines, m'expliques qu'elles sont folles amoureuses de moi, et, qu'elles veulent faire l'amour avec moi, et pour ce, me vendre du viagra, un système qui me fait grossir le pénis, des préservatifs etc.) Bien sur j'errase tout ça, sans les lires, il me faudrait des heures pour lires ces conneries. C'est fou, ces pubs que l'on reçoit du monde entier et qui nous polluent la vie. En plus je suis tombé sur un pc qui possède un clavier américain, bonjour mes réponses aux mails… (Le Q et le A sont interchangés, le M est à la place du N…etc. Pour moi qui tape d'instinct, bonjours les fautes) Le brave Italien, à la fin, me montre le monceau de paperasserie voulu par la police, tout ça pour 1€75. Il nous fait part de son désappointement d'être obligé de faire toute cette comptabilité… Par rapport à l'été passé, c'est devenu beaucoup plus drastique. J'ai l'impression que le chef de la police locale s'en donne à coeur joie.

 

Peut après que Mimi ait finie la paperasserie,  nous retournons les bras déjà chargés vers l'avenante caissière. Là on trie tout et répartissons les charges. Les bras charges jusqu'au sol, le sac à dos rempli jusqu'à la gueule, on se dirige vers kéké, heureusement pas très loin. Gymnastique pour descendre  tout ça dans le dinghy. Même chose pour poser tout ça sur Kheops.

 

Et immédiatement nous nous mettons à chercher ma CI, au cas où! Hé bé tu ne me croiras pas, comme pour l'été dernier, on ne l'a trouve pas….Et pourtant! (On ne l'a retrouvera que dans l'après midi, au milieu des autres papiers…)

 

 Nous pouvons étrenner le groupe électrogène.  Il est un peut  bruyant, malgré son cocon, mais il fait bien sont travail, c'est un 3 000 t/m et c'est le gros problème, (beaucoup plus bruyant car monocylindre) mais il est léger et compact  et nous permet de faire tourner le frigo 2 h sans mettre les batteries à plat. Il m'a donné beaucoup de boulot pour le rendre opérationnel. Le câblage c'est révélé compliqué, car ne possédant pas de schéma. Moi, je pensais le faire tourner comme ça, en direct, et alimenter le bord. Que nenni! Il dépendait de tout un système qu'il fallait rebrancher. Heureusement qu'Alain de Maât a mis toutes ses compétences techniques pour que je puisse refaire ce câblage. Petite soudure de 17 fils, montage des 9 câbles reliant la commande au moteur, Et voilà!!! Ouf, ça marche…Inch Allah comme ils disent la bas.

 

Escale a la pointe Sud Est de la Sicile. Sous le Cap Passero. Il y a un village: Porto Palo di cap Passero. Et la dans une grande crique, ils ont bâtis 2 immenses digues, et ont fait un port-abri presque naturel.  Très bon abris conçu pour les pêcheurs. Ils s'en donnent d'ailleurs à cœur joie, ils y à plein de bateaux de pêche mouillés dans le fond de l'abri. Un bâtiment en tôle pour la coopé du poisson, un petit chantier naval, rien de très reluisant.

 

Mais pour nous c'est un excellent abri, dans lequel on se mouille, d'autant plus volontiers que c'est un port gratuit… c'est rare, il faut le signaler. Quelques bateaux de plaisances font comme nous, soit ils vont traverser vers Malte, ou remonter vers Messine.

 

D'après ce que j'ai compris, la raison stratégique de ce port, c'est l'entrée de ce fameux détroit. Car ici la pêche principale c'est le thon, et aussi les espadons. En effet lors de la saison, les thonidés suivant leurs proies sont attirés par le courant et remontent le détroit entre la Sicile et l'Italie. Et les pêcheurs se régalent…

 

Et puis en allant porter les ordures a terre, on à repéré un restaurant de poisson, tout seul, perdu au milieu de friches portuaires. Nous décidons à l'unanimité + une voix de nous offrir le beignet, et tenter une petite sortie dans ce resto du bout de l'Europe, et oui, car nous sommes au point le + sud de l'Europe.

 

Bon on c'est régalé de Scampi, de calamari, de fritto-misto, de cozze (moules) arrosé d'un piccolo vino de la casa, tout ça à un prix plus que raisonnable. Et ce resto semble très connu, c'était plein, un soir de semaine, isolé dans ce port, et il est même mentionné sur le routard.

 

 

Syracuse

 

 

J'aimerais tant voir Syracuse, et le palais du grand lama… lalalalala!!!  Hé bé ! On y est.

Il avait bien raison ce cher Henry, car c'est très beau.

 

D'abord à l'arrivée on pénètre dans une sorte de mer intérieure par une passe étroite d'environ 500 m de large, fermée sur tribord par un fort. Un vaste plan d'eau s'offre à nous (4 km x 2)

 

Nous avons vraiment l'impression d'être dans un lac, car, nous sommes totalement entourés de terres.

 

La ville sur notre droite est magnifique, chargée d'histoire. Les vieux palais colorés, les allées d’arbres taillés au carré, les palmiers sont ici remplacés par des rangers de lauriers roses très denses, avec des troncs gros comme des arbres. Un ravissement des yeux. Plusieurs bateaux sont a quai sous la vieille ville, Ortygie, car en réalité Syracuse c'est surtout Ortygie, Ortigia per lei italianni, c'est une presqu'île qui ferme l'entrée du plan d'eau.

 

Nous allons nous mouiller vers le fond avec les autres bateaux, devant les friches industrielles, beaucoup moins romantiques. L'eau, sans doute peut renouvelée, ne nous semble pas trop engageante, donc pas de baignade ce soir.

 

Je me mets en quête de trouver un relais assez puissant pour le démarreur du Perkins, l'ancien m'a lâché. Ho!  Pas comme ça! Pas franchement, depuis notre départ. Un coup il  veut bien démarrer,  2 coups il démarre, toujours sans problème, puis le lendemain matin, il ne veut rien savoir, je bidouille des fils, ne comprenant pas d’où ça vient, parfois il pête, et on repart. Mais le plus souvent NIB, il ne veut rien savoir, alors solution extrême, j'emploi le tournevis, fait le contact entre 2 cosses sur le démarreur, et dans une gerbe d'étincelle ça pête… Finalement, j'avais un relais en stock, je l'ai essayé, et là il claque, mais il n'est pas assez puissant pour faire partir le moteur. Il m'en faut un autre, + ballest.

 

Après une chasse aux renseignements, chez des ships-stores, situés sur le port, qui m'indiquent que je pourrais trouver de matériel là…. Il me sort une carte, nous situe, et situe un magasin de matériel électrique, ça me parait être assez loin de nous…mais nous sommes à pied! Il m'indique à 300 m env. de l'endroit ou on va débarquer avec "Kéké".

 

Nous faisons une virée sur le magnifique marché local. Magnifique marché dans les avenues bordées de grands lauriers roses, rouges, blancs. Sur plusieurs centaines de mètres, des  étalages de fruits, de tomates, de salades exposés artistiquement, des bancs de poissons qui débordent de fraîcheur, des montagnes de moules locales. Cette balade à l'ombre dans les rues d'Ortiga est très agréable. On retrouve le sud, mais contrairement au Maghreb,  tout est propre et nickel. Les prix aussi, bien que plus cher qu'en Tunisie, normal!! Nous sommes en Europe, sont très raisonnables. Les pageots à 12 €, les calmars à 5, les sardines à 1 les moules à 2, les tomates à 50 cents. Tous ça, nous semble très raisonnable à côté de ce qu'on connaît en hivers dans nos richissimes contrés provençales. Il faut dire que la Sicile est une région très pauvre de l'Italie. Le tourisme y est intense de part sa situation géographique, mais c'est surtout des italiens qui ont l'air de venir passer leurs vacances ici. On voit bien ça et là quelques français, anglais, et allemands, mais il n'y pas l'envahissement que l'on connaît dans certaines contrées.

 

Il est tard, nous quittons le marché à regret, sans rien acheter, en se promettant de revenir se fournir en vivres frais demain. De toute façon les forains sont en train de remballer. Retour vers Kheops mouillé à quelques encablures. Nous profitons de Kéké pour faire un tour dans le canal qui sépare Ortigia de la ville nouvelle. C'est  très amsterdamien, (Pas vénitien), en tout petit d'accord, mais, une promenade très bucolique sous des ponts très bas, on à même tendance à baisser la tête, 3 ponts sur 500 m,  nous passons au milieu de vieux palazzi et nous arrivons dans un port de plaisance, qui est situé à l'extérieur de la lagune, il donne directement vers le large.

 

Revenons à notre démarreur!!! Après une bonne sieste réparatrice, vers 17 h, nous retournons à terre chercher le fameux relais. D'abord, trouver un coin pour débarquer. Nous arrivons au bas d'un escalier double, permettant de grimper sur le vieux quai haut de 3 m. mais problème, il y à 7 annexes déjà amarrées au seul anneau situé au bal de l'escalier. Bon je coupe, nous partons allégrement sous le soleil écrasant, se fiant à notre plan. Nous marchons sur des routes encombrées de véhicules. Au bout de quelques Km, on se sent beaucoup moins vaillants. On se retrouve dans une grande zone commerciale, avec ses supermercadi, ses show-rooms de meubles, de télévisions etc. Ha ! Enfin un magasin spécialisé… On à pas ça, mais chez Machin 500 m + loin, et Youppie ! On repart. Et comme ça pendant 2 h, et retour au bateau après avoir trouvé un relais dans une boutique hors d'age tenu par un centenaire très sympathique, qui me fournit la pièce sans problème. Tous à 100 m du port.

 

Un  hic ça ne marche pas… whallou!!! Le lendemain matin nous mettons le bateau à quai. Il nous faut faire de l'eau. Le grand quai bordé d'une double haie de "ficus benjaminas" immenses (cheu, nous ils sont en pots). Nous arrivons à nous poser sans trop de peine, tenus par notre ancre, près d'un magnifique Scorpio "Virgo" (très beaux voiliers de série de 22 m).

 

La c'est super car la place est gratuite… Génial non! Par contre on doit payer l'eau et l'électricité. Un gardien passe avec sa fourgonnette, on lui achète une carte 25 € qui se débite au fur et à mesure de notre consommation. On a notre prise, et notre roubinet bien à nous.

C'est super comme système, au moins pas d'embrouille, pas de port hors de prix. On se retrouve au milieu de bateaux de 50 m voiliers, et moteurs, tous plus beau les uns que les autres, certains avec des équipages en uniformes. Justement sur Virgo il y à Maurizio, électricien marine de son état, qui répare le groupe électrogène.

 

Je le hèle! (Ce n'est pas bô?)

 – Prego! Signore, vienni verdere mio starter! 

Et Maurizio, (c'est lui) examine le problème, et me signifie que des relais il n’en manque pas.

Le temps d'aller en chercher un. Son fils Carlo, est désigné pour l'installation. Il refait l'installation,  avec application, et, ça ne va pas… il démarre un coup sur 2!!! Il examine la batterie, ça ne va toujours pas! On va chercher il Capo! Maurizio se gratte la tête (ce qui chez lui est un signe d'intense réflexion…) Il bidouille avec son metrix. Finalement, il trouve en plus une fausse masse qui à dû me pourrir la vie depuis 2 ans (un coup le courrant passe, un coup il oubli, sans doute le fil corrodé) Donc, fil tout neuf, contact absolu… ça marche!!! Euréka! (Faut pas zoublier que nous sommes dans la patrie de ce vieil Archi.)…..100 € in the pocket.

 

Enfin! Je pense que ce problème est définitivement réglé… mais il fallait un pro. Et les 100 € ne sont pas cher payé, vu le résultat. Bon débarrassé de ce problème, je vais pouvoir m'occuper des autres.

 

En posant le pied (avec douceur) à Syracuse, nous avons appris plein de chose sur cette ville chargée d'histoire. Benoîtement je pensais qu'elle devait sa notoriété qu’à notre Henry national et à sa célèbre chanson.  

 

D'abord durant l'Antiquité c'était la plus peuplé et la plus riche ville grecque. Hé! Voui! Alors tu comprends bien qu'au niveau grécqueries en tous genres. Monuments en ruine, colonnes effondrées, chapiteaux écroulés, vestiges affaissés on est servis. Il y en a partout, le parc des catacombes, celui archéologique, le stade antique etc. pour ceussent que  les vielles pierres intéressent, il y a de quoi faire…Ils doivent venir sur place pour assouvir leur curiosité.

 

Quand on déambule dans Ortygie, on se retrouve dans un dédale de ruelles que l'on ne peut emprunter qu'à pied. Ça grimpe, ça descend (dans l'autre sens), on y trouve tout un tas de boutiques en tous genres, surtout de souvenirs (tourisme oblige). Des trattorias, pizzerias,  ristorantes de toutes spécialités. On longe des vieux palais décrépis, certains en réfections, des musées, et bien sur des églises, beaucoup d'églises. (Un peut moins que de restaurants). Mais ça vaut la visite.

 

A Syracuse un grand personnage historique, à vécu: C'est là,  que vivait, le célèbre champion de natation Grec en  petit bassin: "Archimède" (Ben quoi, c'est bien lui qui à crié Euréka en sortant de sa baignoire, quand il à trouvé son célèbre principe: tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé… Quoi! Ce n'est pas ça? Bon d'accord, mais c'est presque ça! Hé ne crois pas, je connais ce principe, qui me permet de vivre en bateau). Cet Archy, c'était un mec épatant, connu du monde entier, juste un peut moins que Jésus, outre son principe, il a trouvé Pi, puis il a inventé la vis, voui la vis, qui à révolutionné la construction. La roue dentée aussi, et avec ça il à fait une pompe à vis sans fin. (Pas sans faim, car il mangeait quand même). Et,  comme les méchant romains voulaient s'emparer de la ville, il a fait plein de matériel de défense, il a même, grâce à un jeu de miroirs, fait incendier la flotte romaine… Pas con, le mec!!!

 

 Patience la suite arrive...

Publié dans kheops

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