Septembre 06

Publié le par KHEOPS

 

 

 

Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage. Heureux qui comme Ulysse à vu  cent paysages. Et puis a retrouvé après maintes traversées le pays des vertes années.

Quand par un petit matin d'été. Quand le soleil vous chante au cœur. Qu'elle est belle la liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs. Quand un ami fait le bonheur. Qu'elle est belle la liberté, la liberté(G. Brassens)

 

 

Septembre…

 

C'est beau hein!!! C'est un peut ce que nous ressentons, ici sur les trace d'Ulysse.

 

Début septembre. On continue notre visite de ces îles enchantées.

 

Nous sommes au mouillage à Vulcano. Dans Porto Levante. (Voir la carte de la Sicile, c'est le mouillage Est)  très agréable mouillage, bien protégé. Assis dans le cockpit. J'écrits ces lignes, une moke de thé fumant posé sur la table. Sous mes yeux, le volcan actif qui nous domine sur notre sud, lance ses fumerolles dans le ciel. 4 voiliers sont mouillés dans la baie autour de nous. Le Soleil est déjà haut dans le ciel (7.30 h) Le paysage très rude est magnifique. Les anciens volcans, ocrées qui brillent au soleil, après l'humidité de la nuit. C'est pas beau la vie? Il y à bien cette odeur d'œuf pourri, qui arrive à nos narines, on s'y habitue. Ca nettoie les bronches. Tout ce gaz soufré qui sort sous l'eau, par des minuscules trous,  des millions de petites bulles très sèches, façon bulles de champagne. A 100 m de nous une sorte de terril, haut de 50 m,  tout jaune, c'est du souffre brut qui à du surgir de terre il y à quelques siècles. Si ce n'était la noria des ferry et des "promène couillons", qui outre le bruit, nous font pas mal de vague. (Ça attaque à 6 h du mat, c'est pour ça qu'on est réveillés tôt). On se croirait au bout du monde dans des îles du Pacifique.

 

Nous sommes entourés de volcans, celui qui fume, juste au dessus de notre tête, à fait sa dernière éruption il y à un peut plus d'un siècle. Et autant vous dire qu'il est très surveillé, car considéré comme très dangereux. Au sommet, on aperçoit des promeneurs qui vont contempler le paysage de ce magnifique archipel, et aussi,  voir le fond du cratère. Ils peuvent   admirer les bulles de souffre brut, liquide brûlant qui sortent de terre et se déposent en fleurs d'or autour de l'orifice.

 

Nous pouvons enfin aller à terre, sans problèmes, maintenant que la grosse foule des aoûtiens est partie, nous pouvons muser dans les chemins de l'île, devant les boutiques. On a enfin découvert un cyber espace épicerie, c'est pratique. Je désespérais qu'il y en ais un, et qu'il faille retourner à Lipari pour recevoir vos mels tant espérés.

 

Ce matin, nous allons essayer les fameux bains de boue sulfurés. Je vous ais envoyé la photo de la cuvette de boue à 35° dans laquelle les bulles de gaz transforme ce bourbier dégueulasse en lise curative pour tout un tas de maladies.  D'après les on dit, ce bain est bon pour Les bronches, l'arthrose, et certaines maladies de peau

 

N'ayant ni l'une ni l'autre j'irais quand même, rien que pour avoir une peau de bébé. Par contre pour Mimi, je pense que ce sera bénéfique pour ses articulations.

 

Voilà l'ambiance…Il fait très beau, une petite brise de nord se lève vers les 10 h, le soleil est brûlant, l'eau à 27°.

 

Expérience vaseuse: Vers 8 h nous allons avec Kéké et sa nouvelle hélice sur la plage en face nous, munie de 4 € insérés dans la petite poche du maillot. Belle plage en apparence sableuse, (sable noir) mais en réalité, sous l'eau c'est rempli de gros cailloux. Par sûreté on mouille Kéké à quelques m. du bord, car avec les vagues des navettes, il risque d'être emporté. Nous avons munis nos pieds de crapauds en plastique, plus agréable pour marché dans les pierres.

1ere étape l'eau de mer qui se trouve sous la vasque boue bouillonne à grosses bulles, on s'allonge dans ce jacuzzi naturel. Des grosses bulles  sortent de l'eau qui doit atteindre 35° à cet endroit. Certaines cheminées de gaz sont très chaudes à la sortie du sable, et quand on pose le pied dessus ça brûle vraiment, mais 30 cm plous haut ça redevient supportable. Nous faisons trempette dans cette eau très soufrée une bonne ½ h, stationnant sur les bulles. Ce site fait approximativement. 50 m sur 20 m.

 

2 eme étape, nous rentrons dans l'enceinte du champ de boue, par une petite échelle aménagée à cet effet, payons notre écot, et nous enfonçons avec délectation dans cette eau chargée de terre et de soufre, on nous recommande bien de ne pas s'en mettre sur les yeux… la vasque doit faire 50 cm de fond au max. Il faut donc s'asseoir, et s'allonger, pour tremper complètement. Nous ne sommes pas nombreux à cette heure matinale, une dizaine tout au plus. Certains sont recouverts de boue, et, se la font sécher sur leur corps, d'autres sont dans un coin, respirant les fumées de souffre, sans doute pour leurs bronches. Il est recommandé de rester 20 mn minimum. La boue de la vasque ne se dépose pas sur nous, seul ceux qui récupèrent des poignés de boues et en font des petits tas pour se l'enduire, peuvent jouer à la "Guerre du Feu", ils sont méconnaissables, avec la boue sur le visage. Mireille au bout d'un moment s'enduit elle aussi de boue sur ses parties douloureuses, et se fait sécher au soleil pour profiter des bienfaits de cette lise.

 

Profitant d'un instant d'inattention, de sa part, je retourne à la mer pour me laver, fonce sur Kéké, et retourne au bateau. Mimi à décidée d'un peut attendre que ça sèche, et retournera au bateau à la nage (50 m)

 

Nous avons largués nos derniers hôtes il y à quelques jours, avec eux nous avons pus visiter la plupart de ces îles (Tout ça bien décrit dans la dernière gazette). Nous avons mis Kheops à quai à Lipari pour 2 jours. Nous avons attendu le 1er septembre, ou le prix de la place à quai est devenu plus raisonnable. Il est passé de 110 à 40 € la nuit. Il nous faut refaire le plein d'eau. Nous sommes complètement à sec, plus une goutte d'eau dans nos tanks.

 

Les 2 derniers jours, on s'était mouillé au fond de la baie de Lipari, pour attendre le passage d'Août à Septembre. En allant faire les courses à terre avec Kéké. On s'amarre à un ponton flottant. On demande poliment aux responsable si on peut faire un peut d'eau, je demande aussi les tarifs, pour Kheops. L'équipe est très sympa, on réserve une place pour le 1er septembre. En attendant, on se lave avec l'eau récupérée dans les bidons.

 

Aussi, le vendredi 1er des 10 h, on emmène Kheops a quai, on est pressé. Dans les minutes qui suivent notre amarrage, l'eau coule dans nos cuves. Une fois soulagé des 40 € dus, j'entraîne Mi, pour se faire un petit café loungo au bistro qui se trouve juste à l'entrée du ponton. Ça c'est une veine! Un bistro très sympa nous tend les bras à quelques mètres!

 

 Il nous faut aussi  porter les linges sales à la laverie. Je vais à la pêche au renseignement, le lavage du linge en laverie coûte une véritable fortune, à cause du prix de l'eau. Finalement je m'en vais demander à Jean Claude, un compatriote  qui vit ici depuis un siècle ou deux, il fait un peut agence de location de bateau, il organise la visite des îles en voiliers. J'étais aller le rencontrer à cet effet, mais nous sommes arrivé trop tard! Il cesse son activité pour cause de santé (Non, il n'est pas allé en prison)

 

Jean Claude nous guide chez Marietta,  sa voisine,  jeune femme  très sympa, toujours souriante.  Marietta arrondi ses fins de mois en faisant laverie clandestine pour les bateaux de passage. Pour 10 € elle nous lave et repasse une palanquée de linges.

 

Quelques vivres bien sur, car le corps exulte. De plus Kéké à un peut souffert, durant son remorquage, pendant un coup de vent, le piton inox d'amarrage à été arraché sous les chocs répétés. Mais surtout son Hélice, à malencontreusement rencontrée un sac plast. flottant entre deux eaux. Elle n'a pas aimée, et le silent bloc qui lui sert de fusible a lâché. Le moteur tourne à vide si on accélère trop. J'ai bien essayé de bricoler des axes, en la perçant, mais ça ne tenait pas.

 

Cela faisait plusieurs jours que j'en cherchais une, chez les ships locaux, ou les loueurs de bateaux  HB… On me donnait des délais fous pour la recevoir, j'ai même téléphoné à JF Mas qui fait Suzuki et qui en à en stock. Finalement, elle est arrivée par l'opération du St Esprit, je n'ai rien compris: Le matin on me dit qu'il faut 1 semaine pour qu'elle arrive… Et à 15 h elle est là!!! Bravo…

 

Plus quelques réparations sur Kheops, et nous voilà de nouveau prêt à recevoir des hôtes.

 

Nous allons rester pour le moment en stand by dans cet archipel, la foule des aoûtiens est partie, le temps est splendide, les prix ont diminués de 60%… que demande le peuple.

 

Les mouillages sont quasiment vides de bateaux, maintenant on se retrouve à 3 ou 4 bateaux, là ou  il y a 1 semaine il y en avait une vingtaine… Comme sur les pannes flottantes installées ça et là, dans les abris des îles, et que les prix ont très sensiblement baissés, les vacanciers en voiliers en profites, ça leurs permet d'avoir l'électricité, de se prendre des douches  sur le ponton, et surtout d'aller bringuer à terre sans être obligé de prendre leurs petites annexes. Souvent se sont des voiliers de location, et ils se retrouvent à 8 sur le bateau. Et leurs dinghys n'en porte que 4…. Donc faire plusieurs voyages.

 

On se retrouve avec un couple de Français sur un Amel. Le soir on regarde ensemble à la télé. France- Italie de foot…. La revanche? On leur file la pâtée. Heureux revirement de situation, ça leur fermera le clapet aux piantous.

 

On change d'île, un tour dans une zone inexplorée, le temps est tellement beau. On file sur Filicudi, une des îles les plus éloignée vers l'ouest: 20 milles. Une des moins visitée aussi. Sur la carte, on nous donne des fonds correct pour le mouillage, 10 m… une sorte de presqu'île, un isthme faisant abri. Arrivons vers 16 h, explorons un peut pour voir les bons coins… Un peut tristounet, mais impossible de mouiller, trop de fond. On fait le tour, arrivons vers le port, des dizaines de bouées de corps mort, cherchons le fond, ou lala, 50 m, 80 m, 30 m. Nous sommes à peine à 50 m de la plage de sable grossier (galets). Et il y à encore 30 m de fond. Finalement nous prenons un gros corps mort, sur 33 m de fond. Les 10 m de fond indiqués sur les cartes et sur le guide se trouvent à moins de 10 m du bord.!!!

 

Un ami nous téléphone de la côte Sicilienne, ils nous ont quittés ce matin, ils sont à Cefalù, à 40 milles vers l'Ouest sur la côte Nord de la Sicile. Ils nous préviennent qu'ils sont sous un violent orage. Donc je me méfie, car en général en Méditerranée les orages circulent d'Ouest en Est, donc il y a de grandes chances pour qu'on y ait droit. Le corps mort à l'air suffisamment costaud pour K, on pourra dormir tranquille. Le ciel se couvre de plus en plus, je suis serein, car protégé à notre Ouest par un volcan de presque 800 mètre. Les nuages seront déviés.

 

2 Locaux viennent nous trouver sur leurs gomos (Semi rigide),:

            - Salve! Nécessario pagaré per il mooring…. Qui me dit, l'éolien!

            - Si ! Volio bene... quanto ?

            -  20 euro!

            - Hé! 20 ? il stagione il finito!!! Je propose dieci...(10)

            - No!!!! Alore quindici (15)!!!!! In stagione ece 30!

            - Va bene quindici

 

Et nous voilà locataire s'une bouée pour 15 €/jour!! Ça fait cher le mètre²! Mais vu  les fonds, on à pas trop le choix, nous sommes à 20 m. du premier mouillage correct, et avec cet orage qui tourne… On paye notre tranquillité. Nous prenons toutes les précautions: au cas où… bien amarrer le tau, mise à l'abri de tout ce qui craint l'eau, nous montons Kéké sur le pont, nous le fixons bien. Si c'est un gros grains, il tombe des trombes, et les vents peuvent atteindrent 50 ou 60 n.

 

A la nuit tombante, des grosses gouttes commencent à tomber; des éclairs zèbrent le ciel vers le sud, ça gronde comme à Verdun. Pendant plus d'une heure, tous ces éléments défilent, loin de nous, vers le Sud, sur la côte Sicilienne.  Nous sommes peinard à l'abri de ce volcan amarré à notre minuscule loft. On nous a promis de la pluie pour le lendemain, un soleil éclatant, nous réveille, il éclaire le capot de la cabine. La crique est magnifique sous le soleil, rien a voir avec le triste spectacle d'hier soir. Les maisons multicolores rutiles, la plage noire à même des airs de fêtes. Le contrefort du volcan nous parait très habité, des multitudes de maisons y sont construites.

 

Ça nous donne envie d'aller faire un tour à terre. Kéké nage de nouveau, et en avant pour la visite. Ho! il n'y a pas grand-chose à voir, une seule rue, mais surtout les habitants. La visite n'est pas longue, halte à l'officine de l'épicier, achat de pain, et de quelques bricoles. Arrêt, cafés, bière au bistrot le plus grand de la corniche, on fait terrasse, écoutons les conversations des gens. On à le temps, et pour une fois que Kéké à un petit appontement pour lui tout seul, on en profite…Nous pouvons observer les manœuvres des quelques navettes qui passent sur cette île excentrée. Les gars sont très doués, car l'appontement est juste de la largeur des gros ferrys. On découvre celui qui est chargé de ramasser les ordures sur les îles. Car les ordures sont toutes ramenées à la péninsule. Ils ne s'amusent  pas à les incinérer sur l'île. C'est un vieux bac, qui à du faire les beaux jours d'îles plus distinguées, long d'une centaine de mètre, non ponté, ouvert pour les camions; un pont levi, dans le style chaland de débarquement. A peine amarré, le pont posé sur le quai, un camion en descend, avec une grosse benne  vide équipée pour comprimer les ordures, il va la poser dans l'endroit prévu, et repart au bateau avec la même benne pleine. Et comme ça dans toutes les îles, sauf à Lipari, ou là, il y à plusieurs bennes. Ce n'est pas très ragoûtant comme récit, mais c'est des problèmes auquel on ne pense pas…. Et comme de partout ou est envahis par nos déchets…. Chaque fois que nous allons à terre, notre premier travail, nous trimballons nos 2, 3, 5 sacs d'ordures, et cherchons parfois longtemps un conteneur.

 

En arrivant avec kéké, on à repéré des oursins, apparemment ils sont moins ratissés ici que dans les autres îles. Et depuis une quinzaine, on fait Tintin. On décide de se faire un safari. L'oursin n'attend pas!

 

Tu peux imaginer le plaisir de cette dégustation, et la sieste qui s'en est suivie.

 

Retour vers le mouillage qu'on avait quitté 3 jours plus tôt à Lipari à la nuit tombée.

 

Nous allons le lendemain matin dans le mouillage Ouest de Vulcano: Porto Ponento. Mouillage abrité de l'Est,  mais crique assez resserrée bordée par une belle plage noire, et 3 grands établissements. Nous sommes 6 voiliers ancrés, nous avons un bon espace pour éviter, tout va bien.

 

En rentrant en fin de matinée dans des mouillages réputés, nous sommes sur, en entrant en fin de matinée dans des mouillages réputés, nous sommes sur d'avoir de la place. Ce qui n'est pas le cas en fin d'après midi, ou tous les bateaux de locations, et ils sont redevenus nombreux, cherchent une place bien abrité après avoir tiré sur les écoutes toute la journée. Dès le matin, après leurs ablutions, ils repartent pour s'amuser avec les ficelles. Ils ont payés pour ça, en  une semaine il leurs faut tout faire, et tout voir.

 

Maintenant nous voici arrivés en  période d'envahissements germains! 90 % des voiliers de location que nous rencontrons, bien que, pavillons italiens et Grecs, sont manoeuvrés par des allemands. Et souvent par des équipages exclusivement masculins.

 

Nous allons à terre avant midi, acheter du pain et quelques bricoles. Mais l'après midi, nous restons a bord, car c'est le moment de l'assaut des meilleures place des hordes teutonnes. Et là, méfiance, car c'est n'importe quoi.

 

Les voiliers rentrent dans la crique en se suivant les uns après les autres. Vers 18 h, nous sommes 18 voiliers dans ce petit mouillage!!! Fini le petit mouillage tranquille… il faut dire qu'une brise de 15 n d'est est annoncée, et que cette crique est quasiment le seul abris fermé, et confortable. De plus il permet à nos voisins d'aller à terre sans difficulté. Car sitôt mouillés, une équipe met l'annexe à l'eau, le moteur, et dans les 5 minutes les voila partis vers la terre promise, comme si le pont du bateau leurs brûlaient les pieds.

 

Nos cousins Germains navigateurs, doivent tous utiliser le même manuel de navigation, donné sans doute, lors de leur départ. Leurs façons de mouiller constituent pour nous un spectacle permanent. Ils arrivent, souvent a vitesse soutenue, le skipper donne les ordres, le reste de l'équipage, respectueux, attend, la plupart les mains gantés. 2 s'occupent en général du guindeau. Ils passent, cherchent le coin idoine, sans s'inquiéter des bateaux à l'ancre. Sur l'ordre du barreur on fait descendre l'ancre a l'aide du guindeau, le commande à la main, ils guettent la quantité de chaîne qui s'entasse au fond. Puis d'un coup le skipper met le moteur à fond en arrière, et recule pleine vitesse, plusieurs dizaines de mètres entre les autres bateaux, jusqu'à ce que l'ancre accroche!!! Mais le hic c'est qu'à ce régime, elle ne se plante pas. On voit la chaîne able. On hésite d'en faire autant!!! Mais je ne connais pas suffisamment le secteur pour me risquer d'aller m'abriter dans la nuit noire, dans des mouillages non balisés.

 

Un des marins du port est là sur le ponton, lui aussi est inquiet, il reste 2 autres voiliers a quai.

Des allemands, un des équipages est encore à terre, l'autre est sur le pont en train de faire des sauts de cabris. Il fait son boulot, en leurs donnant des pendilles supplémentaires, et en leur demandant de s'éloigner du quai pour la nuit. Il vient nous voir. Je lui demande qu'el est ce phénomène, il n'y à pas de vent, la nuit est calme, mais la mer est bouillonnante, comme dans une lessiveuse?

            -Il Sirocco!!! Vente del Sud !!!!

Bon on va essayer de dormir!!!

 

Ce ne fut pas facile, mais nous avons pus un peut dormir, et ce matin ça c'est calmé. On peut redescendre à terre faire le gros des provision. Et après on gicle.

 

J'entends à la radio, qu'il tombe des trombes d'eau sur le Sud de la France, notamment dans l'Hérault. Mais le Var n'est pas épargné, alerte rouge en Corse, ou de gros orages ont fait des dégâts. Des écoles ont été fermées, vraiment gros pataquès…

 

Retour à Vulcano, mais on vu le temps, nous choisissons Ponente, à l'abri des vents de Sud Est. Finalement nous ne sommes pas nombreux, pourtant tous les bateaux qui se trouvaient à Lipari, ont quittés la place, ils doivent bien se trouver quelque part? Nous faisons connaissance de 2 couples de Sétois qui sont en vacance sur leurs voiliers. Ils viennent d'arriver dans les îles, après la Corse, la Sardaigne et la Sicile. Comme, nous les avons renseigné sur les îles, les mouillages, pontons, pour l'eau, etc… Ils ne nous quittent plus.

Apéros, et spaghetti party.

 

Les orages tournent maintenant autour des îles, de gros nuages noirs roulent dans le ciel, coulent le long des volcans, ajoutant avec les fumeroles une vision d'apocalypse. Le ciel est noir à 17 h… on crois vraiment que c'est pour nous. Bien que mouillé sur 3 m d'eau, l'ancre bien plantée dans le sable, je rajoute 10 m de chaîne. Nos amis sont partis à terre, laissant là imprudemment leur bateau seul, capots ouverts. Ils rentreront tard, on saura plus tard qu'ils sont montés sur le volcan. J'étais très inquiet que ça éclate pendant leur absence, je les pensais mal mouillés. Et j'avais raison, sitôt rentré ils changent de mouillage, car ils avaient un peut chassé vers un autre bateau avec lequel ils jouaient à touch, touch. Toute la soirée est constellée d'éclairs. Ma foi, ça passe!

 

A quatre heures du matin l'orage éclate, et nous passe dessus, il déverse ses cataractes, le vent ne dépasse pas 30 n, nous sommes dans le cockpit, à l'abri du taud. On ne bouge pas. Mais les Sétois cavalent comme un pet sur une toile cirée. Ils sont sur le pont, à poil sous la pluie, à la manœuvre. Ils tournent dans la crique en cherchant à remouiller.

Au moins les bateaux auront été biens rincés!

 

Vers les huit heures, l'orage est passé depuis longtemps. Avec le jour le vent Nord Ouest s'est levé, phénomène courant après un gros orage, la crique hier si calme, s'agite violemment. D'abord 15 n de vent, vers  8.30 il monte à 25 n!   On se casse!!!

 

Nous savions que le NW risquait de rentrer aujourd'hui, mais tout indiquait qu'il n'arriverait pas avant le soir. La météo Française indiquait une bonne tramontane depuis la veille au soir, et le mistral sur le Var à partir de ce vendredi matin. J'évaluais donc à 24 h le temps que ça nous arrive. Hé! Non! Les orages ont dus précipiter le mouvement.

 

Pépérekins en route,  il n'y à pas le feu, mais ce n'est pas la peine de rester là à se faire secouer, alors que de multiples abris nous attendent. On remonte vite l'ancre, louvoie entre les quelques bateaux restés là. Les Sétois nous voyant faire nous suivent, pour la cinquième fois en 2 jours ils vont changer de mouillage. 2 autres bateaux en font autant. Le soleil est éclatant, les nuages ont été chassés, un vrai temps de mistral. Nous voici de retour au Levante ou la mer est plate comme un étang.

 

20 nœuds, rafales qui atteignent 30, le NW est bien installé, et nous aussi. Les rafales ne nous empêches pas de dormir, car pas de vagues. Nous ne sommes que 2 bateaux, là ou habituellement on est une dizaine!!! Avec nous un jeune couple d'américains avec leur bébé. Ils ont un "Halberg Rassy 40"  tout neuf. Ils nous ont suivit dans cette crique après notre rapide départ. Les rapports sont très soft, un petit bonjour de la main le matin, et puis c'est tout…Le fait de voir un jeune couples américain, tout seul, en petit voilier est suffisamment rare pour en parler.

 

Problème avec le générateur… il ne refroidit plus, l'échappement ne crache plus d'eau. Diagnostic: l'impelor de la pompe à eau est grillé (hélice en caoutchouc). Ce que je craignais arrive, le moteur est trop haut par rapport au niveau de la mer, et la pompe à du mal pour aspirer lors du lancement du moteur. (Malgré le clapet anti-retour) Si elle tourne a vide, l'impelor grille, c'est la merde!!!

 

J'en ai bien 2 de rechange, mais impossible de changer cette petite hélice de rien, car la pompe se trouve en avant du moteur, contre le cocon, contre la paroi. Il faut sortir complètement le générateur pour changer un truc qui en temps normal ne prendrait pas 10 mn. Heureusement que Gégé à de la ressource. J'avais pensé à ce problème, j'ai installée une pompe électrique que j'avais en secours, et une fois tout réamorcé, je mets la petite pompe en route manuellement, et lance le groupe… Et voilà ça fonctionne! Cet hiver il va falloir que je modifie toute cette installation, pour faciliter la circulation d'eau,  et le changement de l'impelor. Car ce générateur nous rends très grands services.

 

 Les Français sont partis au port, à Liparis, ils sont là pour visiter, et ils ont besoin d'eau… Je ne sais comment ils vont faire, car ils faut qu'ils soient à Sète le 1er octobre pour reprendre le boulot. Ils comptent mettre une semaine pour ramener le bateau en France.

 

Nous changeons de mouillage, on retourne vers Canetto, sur Lipari, finalement nous mouillons sous la montagne blanche, de la carrière de Pierres Ponces. Nous sommes sur un fond de sable blanc, c'est très agréable. 

 

J'ai pus attraper 4 petites soles avec la petite arbalète qu'on m'a donnée. Elles se cachent dans le sable, mais la chaîne de l'ancre en raclant le fond, les fait sortir. Il n'y a plus qu'à les tirer. Mais gros problème, l'eau est farcie de méduses. Pour chasser ces soles, il me faut d'abord éviter les méduses qui dérivent dans le courant.

 

Milazzo, petite ville (35 000 h) à 20 milles de Lipari, sur la côte Sicilienne. La ville est située sous un long cap étroit en forme de doigt, qui la protège des vents dominants d'ouest. C'est le port principal d'embarquement pour les îles, le balai des ferrys est incessant. Et c'est là aussi, sans doute du fait de l'abri naturel que les italiens ont installé la plus grosse raffinerie de pétrole d'Italie… Nous mouillons sur la plage entre le port et la raffinerie. Le but c'est de ce mettre à quai dans la marina. Nous poussons en ville sur Kéké, on se rencarde des tarifs de la marina. Là on manque s'étrangler! 85 € + l'eau et l'électricité pour une nuit. Port privé, pas vraiment intéressé pour prendre des bateaux de passage.

 

Sinon, la ville est très agréable, plutôt chicos, alors qu'on pensait que c'était une ville ouvrière. Une belle promenade arborée en front de mer, le rendez vous des jeun's… Nous restons donc au mouillage, à contempler le balai des remorqueurs qui aident à manœuvrer les grands pétroliers qui vont décharger ou charger leurs huiles. Nous débarquons donc sur la plage toute proche, on à trouver une combine pour Kéké. Car pour nous 2 solutions, ou on le grimpe sur la plage, suffisamment haut afin que le ressac causé par les navettes ne l'embarque pas (problème qu'on à eut à Vulcano) ou on le laisse au mouillage  quelques mètres devant. (Difficile de le laisser 2 ou 3 h ainsi). Pour le grimper, problème, il faut faire de gros efforts à 2, et Mimi se déplace chaque fois quelque chose, et le grimper tout seul est trop dur. On à trouver une solution, en observant les îliens, on emporte un pare-battage avec nous? Et on s'en sert de rouleau. On le glisse sous  l'étrave de kéké, et roule ma poule, on le fait riper dessus sans aucun effort. Et si il le faut on recommence l'opération. Pour la mise à l'eau on réédite, sauf qu'on place le boudin sous la poupe. Ainsi on peut monter kéké hors de porté des plus hautes eaux.

 

Après un supermercato juste en face du bateau, on cherche un shipchandler partout… pas trouvé, aucune boutique qui ne vende du matos pour bateau.

 

Direction Taormina, on passe de nouveau le détroit de Messine, mais là, avec un courant favorable impressionnant,  moteur au ralenti on marche à 7 nœuds, et accéléré à 2000 t/m nous arrivons allègrement à 11… (Pour louvoyer entre les bacs Messiniens). Nous naviguons sous voiles, quasiment jusqu'au but. Mouillage connu, à l'abri de la houle formée par le courant, près de 2 voiliers hollandais.

 

2 h du mat. je suis réveillé par les ruades de Kheops, je monte sur le pont, une forte houle rentre dans le mouillage, des creux de 1 m, nous font faire des bonds. Une petite brise accompagne cette mer désagréable. La côte est à une centaine de mètres derrière nous. Je ne suis pas trop inquiet, nous avons mouillé dans du sable, sur 5 ma d'eau et les 25 m de chaînes qui sont dans l'eau ne bougerons pas. C'est seulement inconfortable, un voilier et des bateaux à moteurs s'en vont. Nous attendons en compagnie du hollandais qui est comme nous dans son cockpit. Partir? Pour ou? Toute cette côte est ouverte à l'est. Et le petit port de Naxos à côté est plutôt ouvert vers le NE. Finalement vers 3 h nous retournons nous coucher, confiant dans notre mouillage, demain il fera jour. Difficile de trouver le sommeil avec ces mouvements dur, mais on y arrive quand même, et dormons comme des pierres jusqu'à 7 h.

 

Au matin cette houle, bien qu'atténuée, continue à nous remuer. Ras le bol!!! Allons voir du côté de Naxos, à 2 milles plus au sud, de l'autre côté de la baie. On verra la bas si c'est mieux. Bien au fond, à l'abri de la digue, la houle  doit être cassée. Cet été, il y avait 4 pontons au milieu du port. Et maintenant plus rien, tout a été retiré, il ne reste que très peut de bateaux. Ça nous laisse un grand bassin pour mouiller. Les bateaux partis du mouillage au cours de la nuit sont tous là. Nous posons l'ancre à l'abri de la jetée. Enfin, on est moins secoués. Mais crevés par le peut de sommeil.

 

Nous aimons bien cette ville, l'accès est facile avec kéké. Les orages tournent, le plafond est très bas. De gros nuages noirs sont accrochés au flanc de l'Etna tout proche. On reste à bord, craignant  la saucée. On ne sait jamais, nous venons à peine de mouiller, il est prudent de voir comment le temps va évoluer.

 

Après une super sieste réparatrice, nous allons à terre. Le ciel toujours très couvert, on retrouve cette ville, sans la foule estivale. Nous découvrons une magnifique corniche, en front de mer, sur la partie qui domine le cap. Face à nous un gigantesque bateau de croisière est mouillé dans la baie. Il est arrivé ce matin de bonne heure. Toute la journée il a déposé ses passagers a terre. Ses 3 navettes font une noria continue avec un ponton prévu à cet effet. De nombreux bus les attendent pour emmener les croisiéristes en excursion, soit au sommet de l'Etna, soit à Taormina. Ce bateau, on en à beaucoup parlé, il se nomme le "Seven seas Voyager" c'est un bateau en multipropriété. (Même principe que les immeubles) De riches particuliers, ont acheté des appartements à son bord, (Pour 30 ans), et le bateau tourne autour de la planète, en faisant de nombreuses escales. Le programme annuel est connu à l'avance, les co-propriétaires, accèdent bord, en avion, lors de certaines escales. Ils restent  quelques jours ou semaines, suivant la zone ou ils ont choisi de voyager. Leurs apparts ont tous un balcon sur la mer (j'en ai compté 400). Ils sont de différentes tailles en fonction du budget. Sur le bateau ils peuvent profiter des nombreux restaurants et bars (en payant bien sur), ou dîner dans leurs apparts, ou ils peuvent cuisiner après avoir fait leurs achats a la superette du bord. Ils peuvent même profiter d'un service traiteur, servis chez eux par du personnel compétant. Un vrai paradis quoi!! (J'avais vu un reportage sur l'inauguration du navire qui c'était faite à Cannes)

 

 

Publié dans kheops

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