Malte 06

Publié le par KHEOPS

 

MALTE


Baie de Marsaxlokk.

 

J'ai déjà décrit  l'année dernière cette immense baie double, située à la pointe SW de l'île. C'est ici qu'est provisoirement installé notre copain et son fameux 3 mats de 30 m " Capitan San Marco". C'est ici aussi qu'on trouve les grandes fermes marines qui stockent des milliers de thons vivants qui vont finir dans les assiettes des "chats ponays"…Et c'est surtout ici qu'est installé le grand terminal maritime pour porte-conteneurs de la CMA CGM qui appartient maintenant en majorité aux frères libanais Saades.

 

Kheops est sur un gros corps mort, nous avons retrouvés nos amis Conie et Fred. Le bateau à subit de graves avaries l'hivers dernier. Une nuit de décembre, au cours d'un coup de vent banal,  (30, 35 n) un gros bateau de travail en bois appartenant à une société la ferme marine exploitée devant la baie. Ce bateau (150 tonnes), était lui-même  amarrée sur une grosse tonne, s'est mis à dériver. La chaîne qui retenait sa bouée au fond, corrodée jusqu'à la moelle, car installée là depuis de nombreuses années. Un maillon faible de cette grosse chaîne, usé à 80 %,  a lâchée sous l'effet des vagues.

 

Emporté par le vent et les vagues, il a dérivé, et, est allé s'arrêter sur le 3 mats qui se trouvait, amarré à son corps mort sous son vent (Fred ne dormait pas a bord, sûr de son mouillage).  La chaîne baladeuse s'est accrochée à celle du voilier. Le pécheur c'est appuyé le long de son tribord,  et pendant 6 h, tossant avec le mouvement des vagues, cognant contre le voilier. Il a arraché tout ce qui dépassait, marches pieds, cadènes, ridoir, pavois. (Heureusement qu'il est en acier). La chaîne brisée le bout dehors. Les haubans ont donc été arrachés, et les mats sont tombés les uns après les autres. Les amarres du San Marco sectionnés par la chaîne du pécheur, les 2 bateaux liées par les espars du voilier, se sont mis a dériver, et sont allés s'échouer sur la plage entraînant dans leur dérive un  petit voilier métallique.

 

 Au petit matin Fred a découvert ce spectacle désolant. Il s'est fait aider par des pêcheurs locaux pour remettre son bateau à flot. Le responsable, est sorti direct par son équipage, qui n'a pas levé le petit doigts pour dégager le San Marco de sa position. Quel boulot pour dégager tout ce fatras de câbles, bouts, et espar en acier inox. Fred à prix un maximum de photos, c'est ainsi que j'ai pu comprendre ce qu'il c'est passé. Le voilier n'a pas de dégâts irréparables, seul le gréement disparu, et la coque tribord est abîmée. Fred estime à 300 000 $

Les frais de remise en état.

 

 Fred demande à la Cie de pêche et de reconnaître ses torts. Donc de faire marcher leur assurance RC. Mais ils renâclent à reconnaître leurs responsabilités. Pourtant, le mouillage leur appartient, et c'est à cause d'un manque d'entretient de la chaîne que cette fortune de mer est arrivée.

 

Mais je sens mal la suite pour lui. Le bateau n'était plus assuré, depuis la mort de son frère, il a cessé toute activité commerciale, et n'a plus les moyens d'en payer l'assurances. Et, la Cie de ferme marine, appartient à une équipe très près du pouvoir, (plusieurs ministres sont associés).Ils refusent de reconnaître leurs responsabilités, malgré toutes les photos, et les témoignages qu'il possède. Fred, a pris un avocat Maltais spécialisé dans les problèmes maritimes. Mais c'est une avocate, qui est elle-même la fille d'un ancien ministre!!! Donc peut d'espoir qu'elle soit virulente avec les amis de son père.

 

Après une traversée sans Histoire, mais toujours avec cette houle qui nous fait rouler. Sans vent tout au moteur. Nous rentrons à 18 h au fond d'un des bassins du port de Valletta. Nous mouillons à quelques mètres de la route. Custom, tour en ville, et on repart vers M'xlokk; le soir même on retrouve nos amis, après avoir vu de près le bateau sans ailes…triste spectacle.

 

On se fait une réflexion avec Mimi… Nous sommes curieux de voir un jeu de scrabble  Maltais. Car nous présumons que les 10 points ne doivent  pas être les même que pour le jeu français. Car les noms locaux: Marsaxlokk, Birzebburga, Marsamxett, Kbir, Ta'Xbiex,  Il Gzira, Msida, Qawra, Ghawdex, Mgarr, Xuereb, et quelques autres que je t'épargne, ne ressemblent à rien de connu…

 

Nous avons retrouvé aussi notre ex-légionnaire Luc, et son petit bateau " Fleur de Lys" toujours là, revenu ici depuis l'an dernier, squattant un peut nos copains. Nous retrouvons également le mauvais temps, la dépression de Sud, nous suit et nous amène aussi des orages. Nous qui croyions qu'en venant ici, nous échapperions, aux orages qui inondent la Sicile!!! Que nenni. Ça fait 2 nuits que nous  dormons peu, car on subit grains sur grains… Aussi, nous nous sommes mis sur un gros corps mort, afin d'être certain de ne pas déraper.

 

Cette petite ville, nous plait beaucoup, la baie est remplie de bateaux de pêche multicolores, les"Luzzis" sorte de pointus très colorés avec le nez un peut aplati, souvenir du passage des grecs. Les gens sont affables, on retrouve une ambiance villageoise. La ville est jolie, nous pouvons muser sur le front de mer qui est très agréable. C'est une baie très fermée, si ce n'était la centrale thermique et sa grande cheminée, les points de vues sont magnifiques. C'est aussi un formidable abri, protégé de tout côté sauf du Sud…Marsaxlokk veut dire littéralement "Baie du Sirocco" car ouverte à ce vent.

 

Part contre chez nos amis, l'ambiance a bien changée depuis l'année dernière. L'histoire du voilier, a cassé le lien. Conie à du subir un grosse intervention chirurgicale. Il y à de l'eau dans le gaz…Fred le libanais, comme surnommé dans la ville, regrette amèrement d'être revenu à Malte, il est très amer. Très amer de l'attitude des locaux, de sa femme, de sa fille, il se sent abandonné avec son grand bateau démâté. Il voudrait à tout pris retourner au Liban, mais quand le pourra t'il???

 

18h30, la nuit tombe vite maintenant, la saison est bien avancée. Il nous faut remonter à bord avant 19 h, car après on ne voit plus rien. Kéké, est tout petit, on ne nous voit pas, et sur le trajet qui nous  ramène de terre, nous courons le risque de se faire heurter par un pêcheur, ou pire par un bateau de travail des fermes marines. Aussi en général, on essaie d'être à bord avant la nuit.

 

Le générateur est mis en marche, la lumière crue du plafonnier 220 v inonde le carré.  Nous enclenchons le chauffe eau, on commence à avoir besoin d'eau chaude pour la douche. Le soir il faut se dessaler, sinon, les draps restent toujours humides. Mi, se met au fourneau, elle profite aussi de l'électricité pour faire ses préparations.

 

Nous faisons tourner le générateur 1h30 le matin, et autant le soir. Il nous faut recharger les batteries, mettre en route le frigo, et son compresseur très gourmant en énergie. Le soir il nous amène un certain confort, on recharge tous les appareils sur batteries (Tel, PC,  walkies talkies, VHF portable, piles rechargeables etc.) En Italie il nous arrivait de regarder la télé, surtout les infos, parfois un film. Pas trop de problème, car maintenant nous comprenons quasi-parfaitement l'italien, et le parlons sans trop de problème.

 

 Ici à Malte, une seule chaîne, en maltais, et des programmes plus que nuls. Et pour les conversations, la sauce n'est plus latine!!! Il nous faut nous exprimer en anglais, là, pas trop de problèmes, mais c'est pour comprendre ce qu'ils nous répondent que ça ce complique. Ils mélangent l'anglais et le Maltais, c'est détonnant. Quand ça ne va plus, on attaque en italien, là ça passe mieux.

 

 Les soirées son longues avant d'aller au lit. Le temps ne nous permet plus de trop rester dans le cockpit. Nous sommes au mouillage, à  500 m du port, pas question d'aller prendre l'apéro au bistrot du coin… Après le dîné, il nous faut tenir, car si l'on va se coucher à 21 h, il est a parié, qu'à 3 h du mat nous avons les yeux grand ouverts!!!  Il y a bien les livres, mais dès, Gégéne stoppé, la lumière est trop faible pour pouvoir lire sans difficulté.

 

Alors nous avons le Scrabble… Nous redécouvrons ce jeu. Avec Mi nous jouons parfois jusqu'à minuit! Ces parties acharnées se terminent fort tard dans la soirée

 

Comme je l'ai exprimé, cette baie est très bien abritée, même si ça rentre plein Sud, face à son ouverture, la mer n'est pas trop dure. Un problème subsiste pourtant, lorsque le vent et la mer n'ont pas la même orientation,  la brise nous tiens travers à la petite houle qui vient  de l'entrée de la baie. Et là, pataquès!!! On roule bord sur bord, la vie a bord devient vite difficile. Dans la journée, on quitte le bord, on va se balader à terre, mais, le soir venu… le vomi montre le bout de son nez!!! Il faut se cramponner à la table, quand on se déplace, il nous calculer chaque pas. Pratique!!!

 

J'avais expliqué l'année dernière, l'importance des nombreuses fermes marines:

 

Voici ce qu'écrivait l'auteur à cette époque, en Août 05:

 

Une chose qui est frappante, dans toutes les baies qui entourent Malte, on trouve des nombreuses cages flottantes, entourées de nombreux signaux, c’est des élevages de poissons.  Certains sont de vrais élevages, d’autres sont comme qui dirait des viviers de thons…. Les énormes senneurs attrapent des tonnes de thons dans leurs filets, ils les emprisonnent dans des nasses flottantes, et ils remorquent le tout vers la côte, et ils attendent là, que les acheteurs (Japonais, ou Coréens) viennent les chercher avec leurs bateaux usines, afin de nourrir leurs populations affamées…. Il parait que les thons peuvent rester 40 jours sans manger.

Il doit y avoir un contrat entre les flottes de pêche, (qui sont espagnoles), et les mareyeurs Nippons (ni mauvais d’ailleurs) afin que la saison fini, ils viennent vider ces immenses garde manger.

 

Nous sommes maintenant en fin de la saison du thon, les immenses bancs de thonidés (les survivants) ont finis leur périple en Méditerranée. Ils ont passés Gibraltar, et sont en train de descendre le long des côtes africaines, ils sont guettés par d'autres pêcheurs en d'autres partie du monde Ainsi va la vie de ces grands poissons.

 

Les fermes marines sont en pleine effervescence. Les cargos frigos japonais, attendent au mouillage pour récupérer ce qui reste dans les immenses viviers de pleine mer. Ils embarquent les plus belles pièces. Les thons qui ne sont pas aux normes, restent pour le marché local. Ils sont près des  grandes cages flottantes. Chargent dans leurs cales congélateurs, des tonnes de ces gros poissons.

 

Puis, quand une cage à été totalement vidé, les équipes locales la démonte, et viennent la stoker dans la baie. En ce moment c'est la noria des barges et de bateaux, qui font l'aller retour entre le quai et la ferme. Elles sont toutes munies de grues hydrauliques, afin de soulever soit les poissons, soit les immenses filets. Des équipes de plongeurs sautent à l'intérieurs des viviers pour récupérer les bêtes abattus et les accrochées aux câbles des grues. Ayant vu plusieurs fois des gars armés de fusil sur ces bateaux, je soupçonne qu'ils abattent les pièces à la carabine avant d'essayer de les attraper. Il est certain, que ces bestioles qui pèsent parfois plusieurs quintaux de muscles, doivent être inapprochables lorsqu'ils sont vivants et affolés. (Certaines espèces de thons, peuvent peser jusqu'à 900 kg, couramment 500 kg, et peuvent nager à 80 voire 100 Km/h!!!) On en voit débarquer sur le quai dans des grands sacs de jutes, étêtés, éviscérés. Impressionnant.

 

Ces norias de bateaux qui passent et "rapassent" nous font un "whaii " énorme. Ils nous font rouler, secouer, remuer, tanguer, agiter, onduler, basculer, gigoter, balancer, trémousser, ballotter, branler, dodeliner, hocher, brasser, touiller, brimbaler, bringuebaler, swinguer…..

 

Lorsque nous étions sur aux Canaries, sur Bird. Nous sommes restés quelques jours à quai dans "Puerto Mogan" situé au Sud de "Gran Canarias". (Il me fallait faire les vidanges des moteurs, et dans ce cas là  je préfère être à quai, en cas de brusque changement de temps)

C'était en janvier, les pécheurs locaux sortaient tous les soir pécher les thons. C'était la saison du passage des grands thonidés. Les bancs de thons passent dans le canal qui sépare Tenerife de Grand Canaria. Mogan, étant le port le plus près de ce canal, tous les bateaux de pêches de cette île étaient réunis ici.

 

Ho! Ce ne sont des gros chalutiers senneurs comme on en voit un peut partout. C'était des petits bateaux d'une douzaine de mètres, curieusement équipés. Déjà, comme ils étaient amarrés près de nous, ils nous cassaient les oreilles, leurs générateurs, et leurs pompes tournaient nuit et jour.

 

En allant observer ces pêcheurs, devant leur coopé, je découvre une sorte de tuyau qui fait tout le tour du bateau, sur l'extérieur du bastingage?  Aussi des gros projos, orientés vers la mer. Au milieu du bateau, juste derrière la cabine, une sorte de vivier en eau vive, contenant des poissons d'une vingtaine de cm. Et le plus fort, c'est que la nuit un projo fixé au dessus éclaire le vivier à giorno. Les poissons tournent dans ce petit vivier (1 m²) sans arrêt??? De multiples séparations remplissent l'arrière du bateau, et de nombreux bambous, munis de fils et de crochets, (Pas hameçons) sont stockés dans un coin.

 

Ils partent tous le soir dès la nuit tombé. Toute la nuit ils pêchent dans cette grosse mer (creux de 4 à 5 m dans cette zone) très agités, avec de fort courant, des vents atteignant 40 n. Au petit jour, ils rentrent au port avec leurs énormes prises.

 

Leurs prises: des gros thons jaunes, qui pèsent  en moyenne 200 kg pièce. 2 ou 3 poissons par bateau, 4 quand ils ont de la chance. Ils sont immédiatement pesés, et chargés dans des camions des mareyeurs qui attendent sur le quai. (J'ai pus assisté à de nombreuses pesées)

 

Mais je ne comprenais toujours pas, comment ils péchaient? Puis un Canarien (Pas Sanaryen), m'à expliqué: Les puissant projecteurs simulent le jour. Grâce à une puissante pompe, Ils provoquent une pluie dense autour du bateau à l'aide du tuyau percé de dizaines de petits trous qui en fait le tour. Puis ils mettent leurs vifs à l'eau au bout des bambous. Les thons qui nagent à plusieurs dizaines de mètres au fond, sont attirés vers la surface, vers ce qu'ils pensent être un gros banc de poisson très actif et très important. (Hé oui! Ça pense tout ça un thon "Tiens il y à des tas de poissons la haut, allons y!!! Le déjeuner est servis!").

 

Aussitôt arrivés en surface, autour du bateau. Aveuglés par la lumière drue, ils sont cueillis par des gros crochets d'acier (nous on appelle ça des Ganchous…) et hissés avec effort dans le bateau.

 

Nous profitons de notre amarrage sur,  pour abandonner le bateau une journée. Depuis juillet, nous n'avons pas laissé seul le bateau plus de 2 heures….

 

Nous retournons à Valletta. D'abord nous prenons un de ces magnifiques bus, datant d'avant guerre. Celui là, c'est un Leyland jaune, tout en rondeur. Petit bus très bruyant, petites banquettes en skaï, entre lesquelles nous arrivons péniblement à nous y insérer tant elles sont serrées. La promenade coûte 20 cents de £m (je répète pour ceux qui ne suivent pas, que la Livre maltaise vaut 2€50) dure une ½ h. je dis promenade, car il nous fait visiter tous les villages environnants. Jolis villages ou les maisons sont toutes construites dans le style très spécifique de cette île. En pierres ocres, des balcons à balustres, des entrées somptueuses. (Je ne m'étant pas, car longuement décrit lors de notre premier passage sur l'île!!!). Nous découvrons la campagne cultivée, les vignes sagement alignées. Les oliviers en ordre de bataille. Ainsi que des serres ou poussent des légumes. Tous ces  terrains, sont  séparés par des murets de pierres.

 

Nous sommes ballottés dans tous les sens, les suspensions doivent êtres d'origine. Terminus, au grand "Bus park." Situé devant la porte de la ville. Des dizaines de bus tournent autour d'une grande fontaine avant de stationner quelques minutes pour recharger leurs nouveaux passagers, et repartent d’où ils sont venus.

 

Toujours autant de monde dans "Main street". Beaucoup de touristes anglais, quelques français, le Routard à la main, c'est ainsi qu'on les reconnais. Nous étions venus pour voir le "Palais du grand Maître" que nous n'avions pas vu l'année dernière. En lisant divers guides, j'ai regretté, car il à l'air intéressant. Hé ben! Ce n'est pas encore cette année qu'on le verra!!!

Fermé, clos, un planton se tient au fond de la cour, nous regarde, mais rien. Pas une explication, va-t-il ouvrir? Pourquoi est t'il fermé??? Tous les badauds, passent, regardent,  stationnent, attendent, mais nul ne connais la raison, et le planton reste bien au fond, afin qu'on ne puisse pas l'interviewer. Finalement je m'adresse à une française, ou présumée telle, car le "Routard  Malte" à la main, elle aussi est dubitative. Mais en lisant son guide, on apprend que c'est aussi le palais présidentiel, et quand il lui prend la fantaisie, sans prévenir, sans explications, sans petit panonceau, il ferme le palais aux visiteurs!!!

C'est du maltais tout craché!!!

 

Faisant mauvaise fortune, mauvais cœur et rallant contre ces p… de maltais, nous descendons vers le grand port de commerce de"Grand Harbour". Je devrais dire nous dévalons, tant la pente est abrupte, et les rues raides. Nous, nous retrouvons sur une corniche qui domine le bassin, et rentrons dans un jardin public, sorte de grand balcon sur  la mer (tiens donc, il y à la mer?). Jardin très sympa, arboré. Il fait très chaud, un petit  banc sous un olivier, face à la baie (gaffe aux olives qui tombent un peut partout) on peut rêver en admirant évoluer les navires dans cet immense bassin. On peut aussi jouer aux "Amoureux des bancs publics" de l'ami Georges. (Souvent des oliviers sont utilisés comme arbres décoratifs dans les rues. Problème, les olives mures tombe sur le trottoir. Et les services de nettoiements, si il y en à un, ne balais pas beaucoup sur ces trottoirs, qui sont constellés d'olives écrasés… Tu vois le hic! On s'en fout plein les pompes, les noyaux collent à la semelle, ça glisse, c'est gras, on fait de l'huile en marchant… le bonheur!!!

 

 

Un violent coup contre la coque nous fait gicler du lit, un coup d'œil a la montre, minuit. Nous sortons vite sur le pont. Un calme serein règne a l'extérieur. Pas un brin d'air. Une douceur printanière. C'est la grosse bouée de mouillage qui est amoureuse de Kheops, elle vient le gifler. Elle frotte la coque, quasiment à la poupe. Mais les caresses, parfois deviennent calottes. Et ça devient très violent, surtout quand un pêcheur passe près de nous. Sans doute, avec l'aide du courant, le bateau  s'avance le long de la bouée.

 

Nous voilà sur le pont, les fesses à l'air, en train de pousser cette grosse boule rouge avec la gaffe. Ça ne marche pas, elle est très amoureuse, et revient se coller à K. Mireille à une bonne idée. Nous l'amarrons par le dessus, la traînons avec difficulté à l'étrave. Nous la bordons au max, elle est quasiment suspendue au davier. On peut enfin retourner se coucher. La nuit sera malgré tout sereine. Le lendemain, même phénomène. Le problème, l'amarre de la bouée, est  grosse comme mon mollet, et très lourde. Et son poids, vu l'absence de vent nous entraîne en avant. Nous prenons des le soir nos précautions,  même processus, en protégeant la coque avec un pare-bat.

 

Nous faisons connaissance incidemment, d'un couple de Belges très sympa qui vient d'acheter une maison sur le port de M'xlokk. Francis (le Belge) et Bernadette nous invite à venir boire un pot dans leur chouette piole, finalement on partage leurs repas. De chez eux on aperçoit Kheops sur son corps mort. On les invites a bord le lendemain soir, après les avoir présenté à Connie et Fred. Francis est très intéressé pour visiter K. et connaître mes améliorations, il vient d'acheter un Dufour de 14 m tout neuf.


A suivre

 

Publié dans kheops

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