2012 - 0 La Croisiere de Kheops

Publié le par KHEOPS

 

Raid sur Lampedusa

J’y va t’y ? J’y va t’y pas ? Ou plutôt,  y « va-thon » ou y « va-thon pas »i ? Il faut dire que la météo ne nous aide pas beaucoup. Nous avons programmé une virée à Lampedusa dès les travaux finis. Le bateau a été an chantier une partie de l’hiver, Avant le départ définitif de Tunisie, il nous faut faire un test. Voir si tout fonctionne, et si des problèmes ne surgissent pas, nous aurons quelques jours pour les régler a Monastir. Les travaux se sont éternisés, le génois réparé par Heidi n’est à poste que depuis dimanche dernier,  le moteur est opérationnel depuis à peine quelques jours avec son nouvel échangeur fabriqué par Adel le célèbre tourneur, c’est lui aussi qui nous fait notre magnifique portique en acier galvanisé, qui n’à rien à envier a ceux en inox. Mais que ce fut long, qu’est-ce que j’ai usé de la salive, d’unités téléphoniques, de taxis pour le voir garnir la jupe de Kheops. Il faut dire que tous ces travaux je les ais commandés pendant le grand carénage de décembre dernier !!! 6 mois, il a fallut 6 mois pour tout faire, et encore ce n’est pas fini. Bon ce fut long, mais le résultat est là, notre portique  est très beau, même esthétique…

Dernier barbecue dominical, nous sommes de nouveaux nombreux, une trentaine. Beaucoup de revenants. Il faut dire que l’affiche est belle. 4 guitares  et guitaristes pour nous seuls. Notre très cher J.M.  Qui vient de rentre de Sicile, invoque le fait qu’il faudrait marquer le coup pour la fête des mères. Il s’occupe d’organiser une surprise.  Une belle rose rouge est offerte à chaque dame (maman ou non), et le repas se conclut par un magnifique fraisier qui sort de la pâtisserie du Ribat. Les agapes ont durée tard dans l’après-midi, les guitaristes et chanteurs s’en sont donnés à cœur joie. Reprise de tubes, de chansons populaires, notre américain Dave, chantant les Beatles avec une voix magnifique, on s’y croyait. Le bouquet final quoi !  C’est la fin d’une aventure pour nous, et le début d’une autre, on liquide et on s’en va !

Barbecue1-copie-1.jpg


 Mais le dimanche matin en question, Adel, et le voilier Heidi s’étaient donnés rendez vous sur Kheops pour finir leur travail. Notre matinée est sacrement animée, elle se termine par l’allumage du feu. On ne pouvait pas refuser, sinon !!! Pour hisser le génois, il faut le faire  avant que le vent se lève, et tous les jours dans la matinée le vent se lève. Le vent malin, le vent coquin de Brassens, qui fait voler les robes et les jupons, et fasseyer les voiles… Mais ouf ! Ça y est, il est en place, Heidi à fait du bon boulot, la voile parait neuve, pourvue qu’elle tienne la distance. 

Il faut choisir le bon moment. Maintenant à nous de faire, il faut tester tout ça. Mais voilà, la météo n’est pas tout à fait d’accord. Ho! Ce n’est pas qu’il fait mauvais, mais elle est capricieuse, un jour dans un sens, un jour dans l’autre, des bons orages qui viennent terminer la journée, des rafales dans tous les sens, Alors on reste au port, de toute façon, il règne un bordel ambiant, sur le pont et dans le bateau, qu’on ne sait pas par ou commencer pour être prêt a sortir… Tout ce qu’on n’a pas pu finir, tous les travaux entamés  vont  sur les bateaux voisins inoccupés. On les récupéra au retour.

Pendant toute la semaine, le bordel tout doucement s’estompe, chaque chose fin par trouver sa place, la table a carte qui ressemblait à un capharnaüm retrouve petit à petit sa fonction elle se vide de tous les matériels qui la garnisse. L’observation des prévisions météo me prend la tête, ça change tous les jours. Finalement on se décide pour le dimanche. Mais le samedi, il fait un temps exécrable, alors qu’un grand soleil était annoncé. Plusieurs orages nous tournent autour, avec de fortes rafales sous grains. Je crois que pour dimanche c’est râpé !!!  Il faut pourtant qu’on se décide, pour 2 raisons, un bon coup de Mistral est prévu dans 2 jours, et notre visa trimestriel prend fin dans quelques jours, on ne voudrait pas revivre les problèmes de notre sortie de janvier, ou les policiers de la PAF nous ont retenus plus de 2 h à l’aéroport…

Finalement, le Dimanche grand beau temps ?  On se décide, on liquide, on range le dernier foutoir dans les cabines, nous partons dans l’après-midi. Adieu a ceux que nous ne reverrons pas, car beaucoup s’en vont pour leur croisière estivale, j’ai prolongé notre séjour pour Juin, on peut faire les formalités. Le vent de S.E se lève, on l’a en plein travers, il faut faire vite avant qu’il ne soit trop fort. Ouf Barberousse, le gros bateau pirate qui nous bouche la vue, est sorti. Bises a tous le monde, amarres larguées, Mauro notre ami italien nous tiens le nez avec un bout, afin que l’on ne soit pas embarqué par le vent traversier, au risque de se retrouver   dans les pendilles du voisin.

C’est à la sorti du port que ça devient Rock n’Roll, la mer s’est levée, nous sommes bien bousculés. 9 mois qu’on n’à pas navigué, dur, dur, la réaclimatation. Khéops s’ébroue dans tous les sens. Il nous faut 3 heures pour arriver aux îles Kuriats, bien sur le vent en plein dans le nez. On passe entre les îles, et nous mouillons à l’abri du phare. C’est paisible et ça nous permet de passer une profonde nuit de sommeil bien mérité après toutes ces émotions du départ. Enfin, on respire l’air du large. 

Bien sur, notre journée de nav  vers notre but se fait tout au moteur, avec un vent de 5 a 10 n dans le pif, on rame tout ce qu’on peut, nous mouillons avant la nuit a notre mouillage habituel, près d’un ilot des iles Kuriat, malgré cette petite brise qui lève un clapot venant du large qui nous secoue un peu. Demain est un autre jour.

kheops 627                                                                   Phare des Kuriat

Excellent test grandeur nature, le moteur fume anormalement, et consomme près du double que d’habitude, le Mano de la température d’eau de fonctionne pas, le générateur est bloqué et ne veut rien savoir, et cerise sur le gâteau, on note une entrée d’eau de mer, ho ! Pas très importante, mais il nous faut pomper une vingtaine de litres d’eau toute les ½ heures, pendant toute la journée, on cherche d’où ça peu venir. On goutte, elle est salée, quand nous sommes à l’arrêt ça diminue, ça ne vient pas du moteur, ni du presse-étoupe, alors ? Une idée s’impose, le vérin hydraulique de la dérive. Tout à été démonté en décembre, il se peut que le tuyau dans lequel passe ce vérin soit mal serré. Il sort de la dérive pour laisser le passage du câble de relevage, avec la pression de l’eau qui s’exerce  dans le puits de dérive lorsque nous sommes en marche, ça fuit. Il nous faut démonter le plancher autour de la dite dérive, bonjour le boulot…On fera ça au retour. Tu vois, je ne regrette pas d’avoir fait ce galop d’essais, on peut ainsi tout vérifier grandeur nature

Toujours avec cette brise de SE, nous cherchons une place abrité dans le port. Le grand quai est désert, mais agité par un bon clapot, on se dirige comme toujours vers le port de pêche sur bâbord en entrant. Zut notre bateau ponton habituel, « Gaetano » n’y est plus, il a du rejoindre le paradis des bateaux de pêche. Son vieux propriétaire qu’on voyait autrefois venir passer quelques heures sur son vieux bateau, il ramendait parfois des filets que lui confiait un ami, ou il réparait une pièce inutile. On conversait ensemble quelques minutes lorsqu’on se mettait à couple de son bateau, heureux de discuter avec des étrangers à l’île, de raconter ses histoires de pêche. Lors de nos dernières visites on ne le voyait plus. Je pense que désormais lui aussi, n’est plus… La fin de toute une histoire.

Donc plus de « Gaetano » pour se mettre a couple, ce qui était une grande facilité pour nous. Mais alors, ou va-t-on ? Un bon coup de Nord est annoncé pour ce soir, la renverse quoi. Le port est quasiment vide, tous les chaluts sont en mer avec ce beau temps. Seul un gros chalutier trône au milieu, j’envisage le mariage, mais s’il lui prend l’envie de sortir. Il est désert, c’est délicat de ne pas demander l’autorisation. Nous décidons de mouiller en plein milieu de l’entrée de la darse des pêcheurs, en restant assez loin des barques qui marquent les emplacements des chalutiers absents, (Comme ils ne sont pas à quai, amarré au milieu du port avant-arrière sur des grosses aussières, ils se servent d’une barque pour rejoindre le bateau, et la laisse à leur place). Il nous faut  prévoir la place pour la renverse, afin de pouvoir éviter librement. Et nous voilà.

IMGP2630                                                                         Lampedusa

Lampedusa, Lampedusa, petite île perdue au milieu de la Méditerranée, à 80 milles a peine de la Tunisie, devenue célèbre d’un coup, suite à la révolution du Jasmin tunisienne, envahie par les milliers d’émigrants qui ont payés très cher pour venir se faire refouler. Ils croyaient trouver l’Eldorado, ils ont trouvé la misère des camps de réfugiés.  Quel gâchis !!! Lampedusa est redevenue calme maintenant. Trop calme, les touristes l’on désertée l’    an passé a  cause des événements, et aujourd’hui a cause de la crise économique. Beaucoup de boutiques ont fermées, faillite… Le marasme est passé par là. Les supermercati près du port ont étés emportés par le Tsunami, maintenant, pour l’avitaillement, il nous faut courir de l’autre côté de l’île. Ça ne nous arrange pas tout ça.

Nous l’aimons cette île, nous l’aimons pour la gentillesse et l’accueil de la population, nous l’aimons pour la beauté de l’eau qu’on y trouve, claire comme un miroir,  nous l’aimons car c’est vraiment une île du soleil. Ici on trouve des femmes, tout sourire, elles portent de courtes robes fleuries, des jambes qui descendent jusqu’à terre,  les nichons conquérants, la taille fine. On ne s’arrête pas de les admirer. Lampedusa est aussi l’île des Méharis Citroën, ces merveilleuses jeeps en polyester, je ne sais comment ça ce fait, mais toute les Méharis qui restent se sont donnés rendez-vous ici. On en voit partout, on peut les louer, et se promener sur l’île avec. Voiture a plaisir.   On change vraiment de continent, plus de Belphégors grisâtres et  tristes, de femmes austères dont on ne voit pas le visage de peur qu’un désir sacrilège traverse notre œil. Une autre civilisation

Vite en ville, la via Roma à été entièrement repavée, Mimi désire vite boire un bon café italien, un café nous tend les bras, un vrai bistrot comme chez nous Nous commençons notre avitaillement. Il fait bon chaud, terrasse ombragée, pour un bon apéro, un bon proséco Spumante bien gazeux, c’est un peu leur champagne à nos amis italiens. On ne veut pas tarder à retourner a bord, car dans la soirée il y a renverse, et il vaut mieux être là.

IMGP2646.JPG                                                                         Via Roma

. Nous faisons le plein de marchandise dans un Carrefour-Market plutôt loin du port, On rempli plusieurs caddies, et on  réussi à se faire raccompagner en camionnette  jusqu’à Kéké. Un problème se pose, nous avons beaucoup usé de carburant pour venir, beaucoup plus que prévu.  Ici le fuel vaut 1.90,  je voudrais éviter d’en faire ici. Nous choisissons donc de partir avec une bonne brise portante,  vers Mahdia, c’est plus près que Monastir, et nous serons grand Largue, nous préférons cette allure au vent arrière

 

Mahdia nous accueille comme d’habitude, très aimablement, nous retrouvons les Pacha qui devaient venir nous retrouver à Lampedusa, mais ils ont préférés faire escale ici, en attendant que le temps soit favorable. On pose Kheops à couple le long de  la coque de Pacha, ils nous prennent les amarres. Retrouvaille…

Après avoir passer plus 1 heure au poste de police afin de faire notre entrée au pays. On les invite à l’apéro sur Kheops en attendant la douane plutôt cool.  La soirée se termine par une Spaghetti-partie, et dodo…

Dès le matin  nous partons avec 2 bidons pour faire du fuel à la station service. Nous sommes samedi, et les banques sont fermées. Nous n’avons plus que 10 Dinars, il faut changer, on nous indique la poste. Mais elle est assez loin. ½ heure d’attente, il y a beaucoup de monde, et il faut prendre son ticket. Chacun son tour comme à la sécu…

40 L de fuel en plus, les adieux aux Pachas que nous ne reverrons pas de sitôt, cap sur Monastir en passant par la passe de Teboulba, a la côte des Kuriats.

Mahdia3.jpg                                                            MIMI A MAHDIA

 

 

 

Publié dans kheops

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article