ESCAPADE EN GRECE (FIN)

Publié le par KHEOPS

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On Rentre

L’automne est déjà bien installé, un flux de SE nous amène de gros nuages. Tous les soirs depuis quelques jours, nous avons droit à notre petit orage. On ne voit plus trop le soleil. Les nuits sont parfois agités, et éveillée quand ça péte. Toujours le risque de chasser. Aussi on choisit des mouillages sablonneux et large. 50 m de chaine sur 7 m de fond ! Au cas où ! Là nous dormons tranquille…

Il est tant qu’on parte. Nous avons fait un petit avitaillement pour la traversée vers Syracuse. 250 milles, 2 à 3 jours suivant les vents. Surtout 2 nuits avec les pêcheurs et les cargos… J’avais essayé de recruter un copain ou deux  pour nous accompagner dans ce convoyage pour nous soulager vu notre âge canonique. Choux blancs ! Bof, nous partirons seuls comme dab.

Je pensais avoir résolu en partie le problème moteur, Bernard « d’Escapade », qui connait bien ces problèmes m’avait dit de regarder l’échangeur de température de l’inverseur. Placé en premier, dès l’entrée d’eau de mer il pourrait être en partie bouché, et ne laisserait pas passer un débit suffisant à haut régime. Il est vrai, que depuis que j’ai le bateau, je ne l’ai jamais démonté. Et les mécanos contacté n’ont pas eut l’idée de regarder vers cette pièce. Pourtant c’est le B.A BA ! Il est constitué d’un faisceau de dizaine de tubes très fins dans lequel passe à gros débit l’eau de mer, qui refroidit l’huile qui est autour. Le moteur chauffe depuis que j’ai le bateau. J’ai cru avoir tout fait pour régler ce problème, nettoyé l’échangeur eau, eau, eau huile moteur, mis de l’acide dans le circuit pour déboucher, changer la pompe à eau, changer l’impeler pour l’eau de mer, retiré le calorstat etc., etc. Le problème c’est que chaque fois il faut sortir en mer, et faire marcher le moteur à plein régime, et au bout d’une heure seulement l’alarme se déclenche. Pas évident !

Dans ce mouillage sur, j’ai pris le temps de tenter une opération. Il me restait un L d’acide chlorhydrique, j’ai essayé de nettoyer cet échangeur.  Fermé la vanne d’arrivée d’eau, désaccouplé les tuyaux sur l’échangeur, bouché la sortie, et introduit 1 L d’acide dans le tuyau vide d’alimentation. J’ai laissé ainsi l’acide faire son œuvre une ½ journée, récupéré l’acide qui était bien sale, rebranché le tout et mis en route. Cela à un peu amélioré la chose, mais le problème est toujours là. A Monastir je démonterais le fameux échangeur, et tremperait le faisceau  complètement dans l’acide. Là on verra bien si c’est ça ! Inch Allah !!! En attendant on se traine à 4.5 n, quand il n’y à pas de vent.

Nous nous positionnons au Nord de l’île, et nous partons la fleur au fusil. La météo est idoine, 15, 20 n de SE. C’est parfait. D’abord pas un brin d’air, puis en s’éloignant des côtes, la brise se lève tout doucement. C’est le moment d’envoyer le Génois. Je ne le déroule pas tout, « pour voir ». ½ H plus tard, ça souffle à 20 N. Parfait, nous marchons bien, au cap, moteur stoppé, 6.5 - 7 n sous génois seul, nous sommes au travers, que demande le peuple. Nous visons Syracuse. Epis, vers les 15 h, ça forcit, 25 - 30 - 35 N et la mer suit, avec des trains de vagues énormes. Ben qu’aurais tu fais à ma place ? J’’ai mis en fuite, à l’allure la plus confortable, en me disant que ça va passer. Obliger de barrer, le pilote n’en voulait plus, la mer grossis dangereusement, on à droit à de nombreuses déferlantes. Le bateau se comporte bien, on surfe 2 fois à  10 n et plusieurs fois à 9. Sinon nous marchons à 8 de moyenne. Jet tente de réduire la toile, car le pilote ne tient pas, finalement, je l’enroule quelques tours avec le gros winch, Mimi choquant l’écoute (Il n’y a pas que l’écoute qu’elle choque, bref). Le bateau se comporte mieux, mais les déferlantes sont toujours là, et il faut barrer avec la mer. On dévale, cap 300 – 330 suivant l’humeur. Je me maudis d’être parti aujourd’hui, avec cette bonne météo. Les Grecs, internet, et les gribs, donnaient une vingtaine de n. Nous en avons 30 et même 35 apparent au vent arrière. Fait le compte.

Au bout de 3 H de ce régime sans quitter la barre. On n’est pas inquiet, mais nous sommes excédés, nous n’avons plus l’âge de nous faire tabasser ainsi. Nous étions partis pour une traversée pépère, et…

Khéops étale moment de calme, je laisse la barre à Mireille pour aller voir « ou qu’on est ? »      Je mentirais de dire que j’ai reporté le point sur la carte, car, maintenant je dispose du logiciel de navigation  qui me sert de carte, avec un GPS  connecté sur le PC,  un traceur quoi ! Un petit bateau rouge indique notre position et notre route.

Au premier coup d’œil sur l’écran du PC, je nous situe. Horreur ! Nous sommes en train d’entrer dans l’Adriatique. Ce n’est pas le but de la manœuvre. Je pensais foncer vers le Golfe de Tarante qui est large, et me laisse de l’eau à courir.

Nous avons courus près de 40 milles, en nous ne sommes qu’à 28 milles de St Maria de Leuca. Au  bout du talon de la botte.      

 He ben ! Si je m’attendais !!!

Bon ! Changement de cap, il nous faut aller plein Est. Et ce n’est pas évident, ça mouille, ça heurte les énormités qui nous tombent dessus, mais il faut que ça passe, sinon c’est l’Adriatique, avec Bari, et Dieu sait quand on pourra en sortir avec cette forte mer.

Finalement, le vent perd de sa puissance, il adonne, et passe doucement vers l’E. Il ne souffle  plus qu’à 20 – 25 n, mais la mer reste très grosse. De temps à autre, 4 ou 5 montagnes se suivent, mais moins puissantes, car moins de vent. Nous arrivons à tenir le cap, et tout doucement le vent tombe.

« Si ça continue à ce rythme, nous serons au but vers 23 H, on marche à 6 – 7 nœuds, » j’explique ça à Mimi pour la réconfortée. Elle est prostrée, engoncée dans son ciré, calée près de la descente contre la hiloire. (Si tu ne sais pas ce que c’est, prend un dico). A la nuit le vent tombe complètement, je lance le Perkins à petit régime pour aider le génois.

Le vent est totalement tombé, le génois claque, vidé sans vent. On le rentre. La mer est toujours très forte, et n’ayant plus l’appuie du vent, nous sommes ballotés dans tous les sens.  Secoués tel un olivier par fort Mistral. Et c’est pire qu’avec 30 n de vent, le moindre déplacement sur le bateau demande un gros calcul. Le mal de mer ressurgi.

Très tôt nous apercevons le phare de Leuca, notre guide. Il est visible à 24 milles, 3 éclats toutes les 15 secondes. Je ne suis jamais passé dans cette zone. J’étudie soigneusement le plan de ce port. Il possède une grande jetée orienté Est, Ouest, qui protège très loin du ressac, et l’entrée du port. Ne voulant pas payer une centaine d’€uros pour la nuit, je décide qu’on se mouillera sur la plage, à l’abri de la digue. Si c’est possible !

Finalement nous arriverons vers minuit, ne pouvant marcher qu’à 4.5 nœuds. Plus vite,  le moteur chauffe.  Alors il faut prendre son mal en patience. Il est sur qu’à 6 n, nous serions plus appuyés, et surtout, nous serions moins remués.

A l’approche de la côte, la mer se creuse, ses coups de boutoirs sont plus forts. Nous apercevons bien les feux d’entrée de port, le vert et le rouge qui ressorte sur les lumières de la ville. C’est le vert qui m’intéresse, il est au bout de la digue. Mimi avec le projo m’éclaire des bouts de reliefs de la côte. On distingue nettement  sur tribord la jetée en ombre chinoise, les gros tétrapodes dessinent des créneaux inquiétants. La houle qui se brise dessus fait des grandes gerbes blanches. Nous sommes tout près, plus près que prévu. Gare à ne pas aller se fracasser sur ces épis de béton. Je m’écarte vivement.

On se retrouve enfin à l’abri la digue, on est presque plus secoué. Maintenant, cherchons un emplacement pour poser notre ancre. Finalement la jetée n’est pas aussi longue que je pensais. On fera avec ! On mouille devant une plage, ou la mer vient mourir dans une grosse écume.

Enfin stoppé, le vent est nul, on bouge un peu, mais c’est supportable à côté de ce qu’on à subit. Douche chaude pour se dessaler, Bolinos pour se caler, et dodo pour se reposer.

Au matin ce n’est pas très engageant, couvert, nuageux. La mer est encore grosse. Nous sommes toujours bien remués. Le site n’est pas beau du tout. C’est dimanche, et tous les pêcheurs du Dimanche sur leurs barcasses, sortent du port. La houle est toujours là. Ça brise tout autour de nous. Mimi est crevée, on ne peu pas rester ici. Le port je n’y songe même pas. Nous décidons de nous enfoncer dans  le golfe de Tarante, quitter ce sinistre endroit.

GALLIPOLI

Nous allons à Gallipoli, situé à 20 milles au Nord, à l’intérieur du golfe de Tarante. On  pense y trouver un bon abri pour cette houle. Journée de repos, avant qu’une brise salutaire nous amène ver Syracuse. La houle est toujours là très forte, houle résiduelle, oui mais violente. La sortie de l’abri est rock-n-roll, on est bien balloté. Heureusement, que l’on met cap au N après la pointe. La mer dans le dos  c’est plus confortable. Elle remonte très haut cette mer, de temps à autre on voit surgir 2 ou 3 creux très profond. Les ondes on la vie dure dans ce coin. Pas un pet de vent, 20 milles à 4.5 n. nous avons le temps d’admirer le paysage qui n’est pas très beau. La côte des Pouilles n’est pas très engageant 

De Loin Gallipoli ressemble à Syracuse, elle brille sous le soleil qui vient d’apparaitre. Ça semble très beau. Une vielle ville sur une île reliée à la terre, ou la nouvelle ville c’est construite. C’est une cité fortifiée sur son île, de gros remparts cernent les maisons.  Mais on ne retrouve pas le côté touristique de Syracuse, ni sa beauté.

Nous mouillons à l’extérieur du port, devant une sorte de plage. Des immeubles sans âmes nous dominent. Mais nous sommes à l’abri de cette grosse houle. C’est le but de la manœuvre. Nous passons l’après-midi à buller et à lire. Mimi récupère de la veille. Dodo, tôt.

Les gardes côtes en folie.

Vers minuit elle me réveille. Je crois qu’il y a un bateau des « Gardia Costière » qui vient vers nous ! En effet il se positionne sur notre poupe. Le temps d’enfiler un short, 2 matelots qui viennent à l’étrave de la vedette. Il nous pose des questions, et veulent les papiers du bateau. Ça dure,  c’est long, ils les passent au scanner les papiers. Nous, on est là qu’on plante. Ils nous demandent de les suivre dans le port. Ils veulent qu’on se mette à quai pour  fouiller le bateau. On refuse catégoriquement. On leur dit de monter à bord s’ils le veulent, mais on ne bouge pas.

 Nous sommes fatigués,  Mimi se met à faire une crise de larmes. Ils disent que c’est la police des frontières qui veut fouiller le bateau. On ne bougera pas ! Ils essaient par tous les moyens, c’est niet. Et aucune autorité ne peut nous faire bouger si nous n’en avons pas envie. Ce serait comparable à de la piraterie ! Finalement, ils me rendent les papiers, et me demande d’y aller demain matin !!! Et nous les voyons s’éloigner.Fin du premier épisode 

Les gardes côtes en folie. (2 eme épisode)                                                                                 On se recouche, pour essayer de dormir après cet intermède d’une heure au milieu de la nuit. Un moment plus tard, j’entends un moteur, « Ils reviennent ». Nous faisons le canard, on les ignore. Ils tournent autour de nous, coup de clackson. Et rebelote. Ils sont une palanquée sur l’étrave de leur vedette. De quel crime est t’on accusé, pour faire se déployer autant de monde et de matériel en pleine nuit ? Un gars en civil, poliment nous parles dans un français parfait, il nous demande s’ils peuvent monter à bord. J’accepte !

Manœuvre, demi-tour, il se présente par le cul, j’aide nos gus à monter, ils sont 2, un en uniforme de flic, et un en civil. C’est le civil qui parle français. Police des frontières, leur PAF à eux ! C’est apparemment lui le chef. Ils veulent fouiller. Hé bien fouillez ! Tout y passe, même les cales. Passeports… Il note tout notre passeport, appelle un collègue au téléphone, et lui demande si on n’est pas sur un fichier quelconque. Maintenant on attend la réponse. Ils veulent savoir si nous ne faisons pas le trafic d’immigrants !!! Surtout qu’il a vu les visas Tunisiens. Bon ça dure encore une bonne ½ Heure, puis se cassent enfin.               Fin du second épisode 

Le feuilleton de l’automne : Gallipoli en folie. 

Les gardes côtes : 3eme et épilogue !!!

Le matin, on à un peu de mal à se réveiller, Il nous faut aller à terre, j’ai besoin d’huile moteur. En voyant le port de commerce désert, à part les pêcheurs, et les nombreuses associations de plaisanciers qui ont chacun leurs petits ports, je me dis que c’est gens là on trouvé que nous pour se distraire, ils ont vu un étranger… Tiens on va s’amuser !

Un méchant clapot et 15n de vent,  nous empêche d’y aller avec Kéké. Nous levons l’ancre, et tout doucement, nous entrons dans le port. Je n’ai pas envie de me mettre le long d’un de ce grand quai désert, ou pire dans la marina. Il nous faudrait sortir les parbats qui sont dans le poste-avant sous kéké. Nous voyons une pompe à essence au bout d’un mole.  « Il doit y avoir de l’huile  » !  On décide de mouiller dans le port, à l’endroit ou nous gênons  le moins. Nous mettons kéké à l’eau, et allons à la station, personne.

 Nous allons au quai de la marina, marina très class. Nous tombons sur le pompiste qui nous dit ne pas avoir d’huile. Il nous indique ou il faut aller très gentiment, et par la même occasion ou nous pouvons amarrer kéké. Nous partons sur la route ventre à terre. Au bout de 500 m, toujours rien. J’avise un chantier naval sous la route, demande si… on m’envoie à Marco, qui me dit qu’ils peuvent me vendre de l’huile, le problème est qu’elle est en fut de 200 l, et qu’ils n’ont pas de bidons. Justement j’en ai  sur le bateau, mais c’est loin. Marco me propose de m’emmener avec son carrosse. Retour au port, saute dans Kéké, grimpe sur K, prend un bidon etc. une fois plein, il me ramène très gentiment au port. C’est t’y pas sympa, tout ça ?

Retour vers Kheops, on se prépare à partir. Je remets de l’huile dans le moteur, après en avoir pompé 3 l. Mireille qui prépare la sortie de kéké se fait interpellée par un gars en uniforme qui lui demande les passeports, Il est interdit de mouiller dans le port !  « Nous partons illico, et la garda costière à toute nos coordonnés, vu l’opération de cette nuit » C’est ce que je tente d’expliqué au soldat.

L’ancre levée, nous sortons du port, rangeons bien le bateau pour une longue étape. Pour une fois la brise est idoine. D’un coup la vedette des GC nous arrive dessus. Le soldat et 2 matelots shorts bleue marine, polos blancs nous font signe de nous arrêter. Le clapot est important. Je lui fais signe que je ne peux pas, nous longeons la grande jetée, et nous allons dériver dessus. Il me fait faire demi-tour, et me demande retourner au port.

Je m’exécute, sinon, le prochain coup, on va avoir droit à l’hélico, au croiseur, et peut-être au porte-avion. Ils me font signe de me diriger vers leur quai. Je fais me met à tourner en rond. Je refuse ! je trouve toutes les excuses possible : nous ne sommes que 2, je n’ai pas de parbats (nos parbats sont dans le poste avant, sous Kéké, pas pratique pour les sortir rapidement), qu’il y à trop de vent et qu’on va abimé le bateau, qu’on est fatigué etc. Tout y passe !

Finalement de guerre-lasse, il décide de venir se mettre à couple. Ils préparent leurs bouées, et une fois amarré, je dis au chef, car il a plein de galons, que nous dérivons beaucoup, et qu’on va aller dans les bateaux à quai. Largue vite, nous demande d’aller de l’autre côté du port, sous la grande digue.  Et, là…. Il nous demande de mouiller notre ancre ! On s’exécute, et ils se mettent enfin à couple.

Et là nous sommes repartis pour une heure de palabres. Le chef, qui est en uniforme kaki, me serre là main, mais ne monte pas sur Khéops. Il me dit que c’est son capitaine qui lui à intimé l’ordre d’agir ainsi ! Je lui explique qu’à 2, vu le vent,  je n’avais pas le choix de mouiller dans le port. Je pensais que ça allait prendre quelques minutes, d’aller chercher un bidon d’huile à la station du port. Le dialogue à été plutôt sympathique, le sous-off était un brave mec. Il parle à la radio avec son boss, qui nous demande les papiers du bateau. J’explique clairement le contrôle de la nuit dernière, et qu’à la GC, ils ont nos coordonnées. Le gars plaide notre cause à son patron, que ma moglia est fatiguée, que je ne pouvais que jeter l’ancre etc… Il veut nous mettre une amende pout avoir mouillé dans le port !!! Ça l’a choqué ce beau capitaine qu’on jette l’ancre dans son port vide. Pour lui c’était l’affaire de l’année. Peut-être grâce à laquelle il passerait commandant !!! Le sous-off est très embarrassé. Son chef apparemment l’excède !

-          « Il veut vous faire payer un PV pour avoir mouillé notre ancre dans son port»…..

-          Mimi lui rétorque : « 2 PV ! On a mouillé deux fois dans le port »

-          Il sourit et répète amusé : «  2 PV ! »

-          Je lui explique, appuyé par le geste : « Je n’ai pas de sous » et vu comme que les banques doivent être très loin, je ne crois pas qu’il me demande d’aller en chercher au distributeur…

Je ne me suis pas trompé, il discute avec ses matelots, se plaint du capitaine,  des problèmes qu’on nous a causé. En plus il y a l’affaire de cette nuit. Puis tout bien réfléchi, il nous signifie  de nous en aller, nous serre la main chaleureusement avec un sourire en coin, et  fait larguer les amarres par les 2 marins….

Tout ce dialogue c’est bien sur déroulé en italien.

Et nous ressortons du port…

THE END

 

Avec cette affaire, nous avons perdus plus d’une heure,  Il est 14 h. La brise à bien tenue, ça souffle entre 12 et 15 n, au largue, elle est parfaite pour notre route. Toute la garde robe dessus nous prenons la route du cap Colonne,  la sortie W de Tarante. 75 milles plus loin.   

  3 H du mat on passe au large de Crotone et du cap Colonne. Cap sur Syracuse.

Ou c’est trop, ou rien du tout. Pas de juste milieu avec ce P… de vent. Ou on se fait branler comme un olivier pour la cueillette des olives en basse Provence, ou c’est pétole. Depuis 21 h hier soir plus de vent. PéPérekins nous mène au train de sénateur. J’espérais qu’avec le jour la même brise qu’hier se lèverait. Que nenni ! Rien pas une ride, une mer plate comme un miroir c’est pénible, à 4.5 n. (Tu vas me dire que je ne suis jamais content. Pas content quand il y a du vent, car ça secoue, et encore moins content  quand il n’y en pas et qu’on se traine). Il faut ce qu’il faut, entre 15 & 20 n ce serait parfait. Là, rien ! Si on a gardé un reste de cette sacré houle de l’autre jour, toujours ces ondes qui nous arrivent du SE et nous font rouler de temps à autre. On n’en à ras le bol, finalement on s’arrête à…. Devine ! Tu as trouvé :

Roccella Ionica. Mais, on ne rentre pas dans le port, on se mouille juste à l’entrée, protégé de la houle par la digue.

Dernière étape vers Syracuse, 95 nm. Le vent est encore absent, nous partons le jour à peine levé, et cap sur la Sicile. La brise se lève dans la soirée, et devine d’où elle vient ? Du 210, et ou se trouve prochain havre ? Bien vu ! Au 210 …. Nous voilà beau ! Droit dans le pif. C’était prévu,  sur internet,  ils annonçaient ce courant de SW. Demain ! Pas cette nuit.

Ho ! Il n’est pas bien violent, un peu plus de 10 n, parfois 15. Pas suffisamment fort pour nous permettre de bien marcher au près et tirer des bords, mais suffisamment pour nous permettre d’y aller tout droit au moteur, vu que le moteur !!!  Alors ! que fait-on ? Hé bien, nous tirons des bords toute la nuit, en se faisant aider du moteur à petit régime. Et la nuit fut longue. Heureusement, que la lune nous a accompagnée presque jusqu’à l’aube.

Vers les 5 h nous entrions dans la passe du lagon de Syracuse, nuit noire, le PC sur la table du cockpit, suivant le trajet du traceur, guettant les feux d’entrée de la passe au milieu de toute ces lumières.      

 A 6 h notre ancre était plantée dans la vase gluante sous 10 m d’eau.

Vite dans les bras de Morphée on en a bien besoin !

Octobre :  Retour chez nous !!!  

Les violents orages qui ont fait une cinquantaine de morts et disparus à Messine nous sont tombés dessus en pleine nuit dans le lagon de Syracuse. Ils nous tournaient autour toute la journée de notre arrivée. Aussi, 50 m de chaine  par 8 m de fond nous ont parus nécessaires pour éviter les méchantes surprises. C’était bien vu.

Près de nous un gros ketch en acier, style vieille marine, sans doute un ancien bateau de travail. Il transporte une bande d’ados britanniques. 2 voiliers américains, et 2 voiliers français

La première nuit à Syracuse, à été très agitée. Nous qui avions un grand besoin d’une nuit réparatrice c’est gagné ! 23.30 H le ciel se déchaine,  des trombes d’eau se déversent, le vent violent nous fait tourner comme une fronde. Kéké qui est resté amarré à l’arrière avec 2 amarres pour plus de sécurité, danse dans tous les sens. Des éclairs déchirent l’obscurité. On ne voit pas à 30 m. Nous sommes tous les deux dans la descente, sur le qui-vive, les cirés sous la main, prêts à intervenir si jamais nous chassons. L’ancre et la chaîne tiennent bien. Les feux du ciel durent plus d’une demi-heure ce qui est très long pour un grain de cette violence. Le grain s’éloigne, le calme revient, seule une pluie fine continue.  On peut retourner se coucher !

2.30 H, rebelote, debout à surveiller, mais c’est nettement moins violent. 4 H, et c’est reparti, le ciel remet le couvert, c’est le troisième grain qui nous passe dessus. Le lendemain ciel couvert, pluie presque toute la journée. Fort clapot qui nous empêche de descendre à terre. C’est dans la soirée, par  la radio que nous apprendrons la tragédie de Messine.

Nous pouvons enfin aller à terre, faire des vivres, nous n’avons plus de pain. Depuis 2 jours nous ne mangeons que du pain ranci réchauffé à la poêle. Nous avions prévu assez large. Mais une partie du pain à moisi. Le seul endroit ou nous avons pus en acheter par raccrocs c’est à Gallipoli, ce qui à déclenché la colère du capitaine du port. Il était prévu que nous fassions la traversée d’une seule traite, mais la météo en à décidé autrement.

Donc on commence l’avitaillement pour le retour, et faire un petit stock de produits introuvables en Tunisie. Bien sur une visite au cyber, chez ma copine, qui se souvient même de mon nom. Nous sommes toujours sous le régime anti-terroriste et il faut présenter sa CI. Mais comme elle a  ma  fiche dans son PC, il suffit de… Aussi, avec cette loi bidon, la WIFI, est aussi difficile d’accès que qu’un puits au milieu du Ténéré. De tous les pays ou nous sommes passés,  l’Italie est, au niveau du net, le moins libéral, après  la Tunisie bien sur ! 

Ils ont saccagé Syracuse.

Le grand quai municipal ou nous allions faire de l’eau, est transformé en mur de la honte ! Ils ont décidé de construire une nouvelle grande marina. Elle se situe au Nord de la baie, vers la ville neuve. Jusque là rien à redire, disons, que j’approuve plutôt. Mais pour cela, ils ont fabriqués des modules en béton creux de 10X10X10 m. Qu’ils doivent  positionner dans l’eau afin d’y poser  les appontements. Devine ou ils les ont préfabriqués ? 

<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" />  Hé woui!  Tu as tout compris!  Sur le cours Umberto II, sur le front de mer, devant cette magnifique allée arborée en front de mer. Ils n’avaient pas d’autres endroits pour fabriquer leur horrible mur de béton. La perspective n’existe plus. On ne voit plus rien des arbres, et du quai on ne voit plus la mer. Et ça fait 2 ans que ça dure. Ils nous ont fait le coup de Gaza. Nous ne pouvons plus accéder au quai, plus d’eau, plus d’électricité !!! Hé, jusqu’à quand ?

 Ha ! La mafia, fait vraiment ce qu’elle veut ici. Les commerçants locaux font  la gueule.

Nous ne restons que 4 jours dans le lagon, le temps de faire les vivres et du fioul. Le temps, toujours mitigé, nous bloque souvent à bord, car aller à terre avec ce gros clapot, c’est la douche assurée. Laisser kéké amarré contre un quai clapoteux  ou il risque de l’abimer. Aller en ville, pour le laisser sous le pont, (comme à notre habitude) est un long trajet humide.

Comble de malchance, « Gégène », notre groupe électrogène bruyant, vibrant mais bien pratique, est tombé en panne. Le démarreur. (Tu vas me dire encore le démarreur ! Après le Perkins, c’est le générateur. Je ne devrais avoir que du matériel qui démarre à la ficelle. On tire la ficelle et hop, ça part… Et quand la ficelle casse, on la change ! Pas de démarreur compliqué qui tombe en panne.) (J’ai connu ça, au Philippines, les gars sur leurs Banquas trimarans (pirogues locales à balanciers. En général les flotteurs sont des bambous. Ils ont souvent un moteur de voiture, avec boite de vitesse, posé dans la coque, sur une sorte de ber, un arbre d’hélice, extérieur et youpi).  Ils faisaient partir leurs moteurs en entourant un bout autour de la poulie. Et ça marchait, même sur des gros moteurs. Il faut dire qu’ils étaient plusieurs à tirer sur la ficelle). 

 Revenons à « Gégène ». Je teste tout, ne comprenant pas d’où vient le problème. La dernière fois à Gallipoli,  il avait parfaitement démarré. Je cherche toute les causes, batteries, niveau d’huile, circuit d’eau ??? Même au tournevis, il y avait des étincelles entre les 2 pôles, mais il ne parle pas, rien, pas un clic ! Rien vous dis-je !  Je le dépose, pensant que le bendix est bloqué, toujours pareil. Je l’ouvre avec difficulté afin de voir les charbons ? Nienté. Je remonte l’ensemble, et… il ne démarre pas. J’avais oublié, il y une petite manivelle pour le démarrer quand ça veux pas. Mais je ne peux pas la mettre dans son emplacement. Le moteur est contre une cloison !!! A Monastir il fera parti des choses à voir !!!

Pour le fioul, la station dans la marina est difficile d’accès. Il vaut 1.20 € et le gars n’est jamais là en cette saison, il faut le prévenir au téléphone. Je décide d’aller le faire par 40 l à la fois (2 Jerricans) à la station centre ville à 100 m du quai. Il vaut 10 cents de moins. Avec le diable,  je transporte les 2 bidons jusqu’à kéké qui les accepte volontiers. Je fais 2 voyages pendant que Mimi va acheter les dernières denrées qui nous manque, et une quantité de pain.

Escale de rigueur à Porto Palo, une petite brise nous aide bien pour faire les 25 milles qui nous sépare du coin Est de la Sicile. On nous annonce une brise de SE. Nous ne tenons pas à passer par Malte cette année.  A l’aube nous faisons route vers Licata, il faut partir tôt car la route est longue. 75 nm. Nous comptons sur cette brise pour nous permettre d’augmenter sensiblement notre vitesse. Des la sortie de PP, le soleil n’est pas encore apparu, nous attrapons sur une de nos ligne une jolie bonite. J’avais mis les 2 lignes à la sortie du port. Nous étions entourés de pécheurs, « pourquoi pas nous ! ». C’est notre troisième bonite, des bonites toujours des bonites ! Il n’y a que ça qui mord ici, je pensais que nous pourrions nous faire une petite coryphène pour changer un peu. Elles pullulent en cette saison. Faute de grive… Il faut dire que nous ne  laissons trainer les lignes que depuis Gallipoli, avant ça ne servait à rien. Notre première bonites attrapées dans le golfe de Tarante était vraiment trop petite, on l’a rejetée d’où elle était venu.

Bon ! Après cet intermède qui nous à bien occupé une petite heure. Hé oui ! C’est pas tout de l’attraper le poisson, il faut le mettre dans un seau, afin qu’il ne n’arrose pas de sang partout. Il nous faut abréger ses souffrances. Et dès qu’il est mort, il nous faut le vider. Tout ça, prend du temps. Ça nous occupe. Comme il est bien frais, et on en est sur ! Celle là, nous la mangerons cru. Marinée au citron et au nuoc-mam. Tout ça pour dire que le vent n’est pas là. Au départ, on s’aide avec le thermique de la nuit qui souffle de terre, mais après quand le soleil est bien haut !!!

Pire, le thermique de mer prend le dessus sur la brise prévue, et on l’à dans le nez. Au début,  à  50° du vent. Ça nous fait 10 n d’apparent, et nous aide bien, Génois et GV, bien bordés, on frôle les 6 n avec l’aide du moteur à petit régime pour ne pas chauffer. Finalement, on se retrouve avec le vent qui refuse, et forci, il vient droit dans notre nez à l’W. Le génois bat lamentablement. Il faut le rentrer fissa. Mais quel effort ! Avec la GV seule pour nous aider, nous tombons à 4.8 n, on se traine de nouveau. Avec ce clapot dans le nez.  Et il nous reste une vingtaine de nm à faire.(nm, Nautical Milles, 1 mille marin  fait 1.852 km, fait le calcul !!! Ca correspond à une minute d’angle du méridien terrestre, Pour les béotiens…)

 Nous rentrons à Licata il est 20.30 H, la nuit est totale, la lune n’est pas encore levée. Les feux d’entré de port sont bien visibles. Le projo nous aide encore bien. 21 h nous sommes mouillés dans l’avant port, devant la jetée de la future marina.

Ouf!  « Long John » on the rocks, Bolinos, et dodo…

Aussi, après une longue nuit paisible, on se le prend tranquille. Je prends la météo sur le net, toujours le même régime de vent. J’hésite à traverser vers Pantelleria, pas assez de vent, et pas assez de carburant. On se le prend cool, et nous partons peinards vers Sciacca, en logeant la côte. C’est à 50 NM, ça nous rapprochera toujours de notre but. Nous y ferons encore du fioul. Après 36 milles d’une journée des plus tranquilles, nous mouillons devant une grande plage à l’abri du cap Blanco le bien nommé. Une vaste pointe de craie blanche, à  12 NM de Sciacca. La journée fut quand même animée par une vedette des douanes fonçant sur nous sirène hurlante. Nous longeons la côte au plus près pour profiter du vent. Nous ne sommes qu’à quelques milles de Port Empédocle le port d’Agrigente. Ils nous font des grands signes pour nous dérouter. Nous pensons à un nouveau contrôle. Perqué ? Le marin en treillis à l’avant de la vedette, fait semblant avec ses 2 bras de tirer au fusil ! On comprend vite, ce n’est pas un contrôle!  Nous allons passer dans un champ de tir en activité. On risque de devenir cible.  Il nous faut faire un grand détour de 2 milles vers le Sud.

Nous avons l’habitude de cette activité militaire, à St Mandrier, en partant de  Sanary vers Porquerolles, nous passons régulièrement devant le champ de tir de la Renardière. Mais là ils tirent au canon ! Le nombre de fois ou nous avons été détournés. Les zodiacs des commandos qui nous fonçaient dessus, il faut changer de route, et partir 20 nm au Sud ! Demi-tour on attendra aux Jonquets sous le cap Sicié. Une fois sur « Bird », nous étions tout dessus, on marchait à 9 n, arrivant de la Corse. Commandos, changer route. Rentrer le Génois. Et là on ne rigole pas, les cibles étaient juste devant nous. Aussi, par la suite, chaque fois que je devais frôler Sicié pour rentrer à Sanary, j’appelais en VHF le sémaphore de Cepet,  leur demandant si la Renardière était en activité. Si oui, je stoppais avant. Au mouillage nous attendions la fin des exercices. Heureusement en été, ils sont en congé. Une autre fois cependant, en partant vers la Corse, nous nous préparions à passer au Sud de l’île du Levant. Là, pareil, mais c’était pour des missiles. Et il fallait faire un détour de 50 nm !!! Alors, demi-tour, mouillage à Port-Cros, et nouveau départ à l’aube.

Depuis, je ne passe plus qu’au Nord du Levant. Et encore loin, car nous avons subis une attaque aérienne de chasseurs embarqués qui tiraient sur une cible à la pointe Est de l’île. Alors tu vois, nous avons une vraie habitude de nous faire tirer dessus !!!

Sciacca, dès 9 h nous sommes à quai devant la pompe. Un monsieur vient gentiment nous attraper les amarres. Il se trouve que c’est celui qui s’occupe du cercle naval d’à côté. Il téléphone au pompiste qui vient dans le ¼ d’heure. Je prends 80 l de carburant, juste pour aller en Tunisie, ou là il vaudra 46 cents le litre. Mimi en profite pour aller au supermarché à côté, et vider les poubelles. A 11.30 H nous repartons, cap vers le sud, cap sur Hammamet au 240. On va éviter Pantelleria.

Nous changeons de continent, nous quittons la vieille Europe, cap vers l’Afrique.

 Sous le ciel d’Orion.

Notre dernière nuit en mer est placée sous le signe d’Orion, une des plus grandes, et a mon goût la  plus  belles des constellations. Pendant les mois d’été, elle est cachée de l’autre côté du monde, dans l’hémisphère sud.  Maintenant que l’on commence à voir un ciel d’hiver, l’immense chasseur est là, bien là ! Tard dans la soirée, il couvre près de moitié du ciel visible. Ses étoiles principales, Rigel,  Beltegeuse et Bellatrix brillent presque autant que des planètes. Non pas que la Grande Ourse qui nous sert à trouver l’étoile du Nord, ou le Lion me soient indifférents, mais j’éprouve un sentiment nostalgique envers cette constellation.

Chaque fois que je lève la tête la nuit. Chaque fois que je peux l’admirer, majestueux losange, (Malheureusement, c’est de plus en plus rare) je retourne dans l’océan Indien, lors de nos grandes traversées sur « Astérix ». Les Philippines, Singapour et le détroit de Malacca, la Malaisie, l’Indonésie ces mots qui ont fait rêver l’enfant que j’été. (Il y a longtemps !) Lors des longs quarts de nuit,  avec les copains, on jouait à reconnaitre les planètes, étoiles et autres constellations, Jack connaissait le ciel par cœur, il nous faisait découvrir les nouvelles étoiles, pendant les nuits sans lune lors de notre progression vers l’Ouest. L’eau brillait de milles feux d’argents dans notre sillage : les planctons.  

Les Nicobar Island  ou nous avons été  retenu prisonnier quelques jours pour espionnage ! Ils ont bien vus que nous n’étions pas bien dangereux, et nous ont dit de partir fissa, car avec la conjonction des planètes, il y allait avoir un violent raz de marée ??? (Effectivement, lors de la pleine lune 7 planètes se sont retrouvée dans le même alignement, phénomène rarissime… Il n’y a pas eu de Tsunami !!! )

 Ceylan ou Mireille est venue nous rejoindre. 4 mois d’escale en attendant la mousson de NE. Le temps de faire un grand carénage au chantier local. Puis la descente vers le Sud, les Tchagos et les Seychelles. J’attendais impatiemment de découvrir  la Croix du Sud, je ne l’avais encore jamais vue. C’était un événement, comme le passage de la ligne, ou nous guettions fébrilement l’écoulement de l’eau dans les lavabos.( Quand l’eau s’écoule tout droit, sans tourbillon, n’y dans un sens n’y dans l’autre c’est qu’on y est ! Dans l’hémisphère Nord, le tourbillon est vers la droite, comme les anticyclones, et dans le Sud c’est l’inverse.) Le rêve devenait réalité.

Escale idyllique aux Seychelles. Nous avons découvert cet archipel merveilleux aux iles ayant des noms de miel. Mahé, Praslin, la Digue etc.… Archipel Français pendant des siècles, qui servait de base au célèbre corsaire Robert Surcouf.

La pénible traversée vers le Kenya, pénible car contre vents et courants. Une très longue escale a suivit. Il fallait que les bateaux soufflent un peu. Réparations, et changement d’équipiers. Certains devaient rentrer chez eux. D’autres avaient trouvé un autre embarquement. Nous avons même pris le temps de faire un safari homérique. Il nous fallait aussi attendre les vents favorables pour remonter vers la Méditerranée. Lamu, le port des pirates entre le Kenya et la Somalie, La remontée de l’océan Indien avec un courant portant de  5 n. Astérix faisait des longues chevauchées le long de la côte sur la grande houle océane. Le Golfe d’Aden qui n’avait pas encore cette mauvaise réputation.

Le Yémenle pays de  la Reine de Saba. Notre rencontre avec les mystères de l’Orient.   Escale à Aden, pendant le Ramadan que nous découvrons. On croyait que la ville était désertée.. Et puis le soir elle se réveillait, c’était la nouba. La flottille de chalutiers Russe.  La première fois que l’on rencontrait des Russes, des espions  Russes, car ils n’étaient pas là que pour apprendre à pêcher aux yéménites. Leurs bateaux bardés d’antennes étaient là pour le prouver. Très sympas ces Russes qui parlaient couramment Anglais. Sans doute des espions, qui surveillent le trafic des marines occidentales. Nous rêvons tout éveillés !!!

Djibouti, c’est un peut la France. Un gros contingent français protège la route du pétrole. Une vingtaine de bateaux de guerre patrouillent dans l’océan Indien et la mer Rouge. L’amiral qui commandait tous ces soldats est « l’Alindien » suivant l’Appellation de la marine nationale. Il se trouve que cet Amiral était une vieille relation, du temps ou nous exploitions notre centre équestre- restaurant. Il venait souvent en randonnée avec nous dans l’arrière pays provençal. Je l’amenais avec d’autres dans la garrigue, leurs faisaient découvrir des sites aux odeurs de thym.

Surprise ! C’est lui le boss. Aussitôt toutes les portes nous sont ouvertes, les réceptions se suivent dans la résidence, et sur les bateaux. Il nous amène avec sa Jeep explorer le pays. Découvrons  les merveilles géologiques de ce pays. Des techniciens de la marine interviennent sur Astérix. Nous sommes traités comme des princes. Les délices de Capoue… Après cette longue navigation le repos du marin. Notre séjour qui devait être que de quelques jours s’éternise.

Le port grouille de boutres qui font du trafic dans toute la mer Rouge comme au temps d’Henry de Monfreid. Une ville orientale, écrasée de soleil, avec ses quartiers louches, ses légionnaires en uniformes, ses bars à putes. Le fameux palmier en zinc sur la place Ménélik, l’ambiance d’une ville de garnison et état de guerre. Tous les soirs l’arrivée du kat, la drogue locale. Les érythréens  si jettent dessus. La vie s’arrête. Assis dans la rue, ils mastiquent  tous ces feuilles vertes mélangées à de la chaux vive. Crachent des mollards de sang sur notre passage. Ça les apaise et coupe leur faim.

Puis c’est la mer Rouge, la mer de toutes les aventures, la mer des secrets de ce vieil Henry. Tout y est, Bab-el-Mandeb (la porte de la douleur), les îles Haniches, les îles  Moussa, etc. Les boutres chargés de marchandises qui font du trafic sur les deux bords de cette mer étroite. L’Aventure je te dis avec un grand A. J’avais embarqué « les secrets de la mer rouge », et nous suivions les escales sous les îles comme les vivait au début du XX eme siècle le compagnon de ma jeunesse.  Car, c’est un peut à cause de lui que je suis ici. Ses livres ont bercés mon adolescence qui rêvait d’aventure.

Aucun problème avec les équipages de ces boutres. Au contraire, une fraternité s’installe entre marins. On partage les mêmes dangers.  Pendant les escales nocturnes, ils nous invitent à boire le thé, ou nous offrent des fruits ou des cigarettes. Ils trafiquent avec les Saoudiens de tout un tas de denrées interdites, alcool, femmes, armes etc.…

Le souvenir des 80 langoustes que nous avons cueillies en 3 nuits, dans un mouillage au Sud du Soudan. Elles nous ont régalées pendant 15 jours. On faisait escale sur un ilot désert. Un grand feu avec les épaves en bois trouvées sur la plage. On les grillait coupées en 2, arrosées de vin que nous avait donné la marine. Les orgies de crustacés sous le soleil écrasant assis dans l’eau. 

L’escale à Souakin, au Soudan, le port déserté d’où, avant l’avion, partaient les pèlerins pour La Mecque. Ville morte, avec de magnifiques bâtiments abandonnés couverts de mosaïques multicolores. Les aboiements lointains des meutes de  chiens. Les nombreux boutres posés sur les quais attendant leurs prochaines aléatoires navigations. Impossible de débarquer, un gardien nous l’interdit. Port Soudan, il nous faut du fioul, depuis des jours, plus de vent. Accueil sympathique de la population et des autorités. 3 tonnes de mazout pour les 2 bateaux. Le pays est en cessation de paiement, les Cie pétrolières ne servent que si l’on paye d’avance. Le dépôt est à 3 km du port. On paye un prix ridicule pour les 3 000 l  (La bonne époque). Comment l’amener ? On nous trouve un transporteur. Un gars arrive avec une petite charrette tirée par un âne ! Il transporte deux futs de 200 l. Nous les balance sur le bord du quai et demerde  toi !

Il repart chercher le reste. On n’est pas rendu ! Nos bateaux sont aux mouillages dans le port. A 300 m du quai. Problème, comment transvaser 3000 l de mazout contenus dans des drums, dans les tanks des bateaux  Il faut faire tout ça a la rame, avec des jerricans de 20 l.

 Hé bé ! On prend un tuyau, et on aspire, dans les futs. Le principe des vases communiquant, tu connais ?     3 tonnes de carburant !!!  A chaque fois qu’on aspire, on en boit une gorgée.  Et ce n’est pas du scotch. On crache, on tousse, on s’étouffe, mais on continue nos va et vient.

2  jours, ça va durer 2 jours le tranvasement de tous ce  fioul. Le soir, on est mort, sur les rotules. Nous  puons le mazout ! Nous mangeons mazout.  Tout notre corps est mazout. Nous en sommes enivrés.

On louvoie au milieu de la mer Rouge, GV haute, avec 30 n de vent du Nord dans le nez,       le terrible vent du Nord de Monfreid. Des creux de 4 M dans le nez, on avance comme nous pouvons. A l’intérieur c’est invivable. Le moteur tourne à plein régime. Rapidement le carburant vient à manquer, pour nous permettre de remonter vers le Sinaï.  Finalement complètement à sec, de pétrole on  se résigne à rentrer dans un port Saoudien dont nous avions vu les lumières pendant la nuit. Whedj.  On y reste une semaine, le temps des formalités, on est virtuellement prisonnier. Ils nous vendent faire du mazout à 30 cts de Francs. Toujours en Drums, mais là on était à quai. Le temps de faire de l’eau, et quelques vivres. Avant de nous lâcher, les Saoudiens nous font signer des papiers : Promesse de ne pas aller en Israël !!!

Nous finissons par le Sinaï, passage par le détroit de Tyran, ou on se vautre à minuit, sur un récif sans dégâts (un grand coup de bol). C’est la porte du  Golfe d’Akaba, qu’on remonte  avec difficulté la mer dans le pif. L’arrivée de Nuit à  Eylat en Israël, abordés avec rudesse par les gardes côtes israéliens. C’est la dernière escale de la mer Rouge.

Plus tard, j’ai fais de nombreuses traversées de l’Atlantiques, et de la Méditerranée sous le ciel d’Orion, mais beaucoup moins poétiques… Le goût de l’aventure avait disparu. 

Retour  a la dure réalité:

Après cet intermède de rêverie, on revient aux dures réalités de l’instant présent. Les traversées me laissent beaucoup de loisir pour écrire, et font travailler mon imagination.

Toujours pas de vent. Toute la journée nous naviguons au rythme de  notre Perkins asthmatique.  En fin de journée nous pouvons envoyer le génois en plus de la GV, notre vitesse augmente sensiblement. Nous apercevons nettement Pantelleria à 35 nautiques. Déjà ! Ça semble impossible, et  pourtant, il faut dire que le sommet de  l’île domine la mer des ses 850 M. Le vent forcis progressivement à 10 n Apparents, nous marchons au près, appuyé par le moteur.  Pour une fois le vent est convenable, et nous permet de naviguer au cap à 6 n.

Les lumières de Pantelleria sont de plus en plus visibles. Sur notre droite, au 280,  un halo lumineux Kekecé ? Le Cap Bon ? Impossible, il est à 70 nm. Finalement 2 H plus tard,  on comprend que ce sont des pêcheurs, de très nombreux pêcheurs. Leurs lumières nous inquiètent, car on ne voit pas leurs feux de route. En vérifiant sur le PC, ils sont sur le Banc de Pantelleria, qui est un haut fond d’une trentaine de mètres de profondeur. Ils sont tous groupé là ! Il suffit d’un peu lofer, et de les laisser le plus loin possible. Mais ce n’est pas tout, 2 cargos, sur notre bâbord,  font routes de collision avec nous. C’est une route très fréquenté, ils se dirigent vers le Cap Bon. Et nous comme des couillons il faut qu’on ralentisse, afin de ne pas risquer le pépin. Notre radar  étant en panne, nous avons énormément de difficultés pour évaluer les distances. Donc dans le doute… On laisse passer loin !

Jamais plus je ne traverserais de nuit dans cette zone, j’avais oublié tous les obstacles qui se dressent la nuit. Les pêcheurs + les cargos + plus les autres bateaux !!! Nous ne fermons l’œil n’y l’un n’y l’autre. C’est déjà difficile de jour, mais la nuit, quand on en voit 5 ou 6 autour de nous !  Les yeux rivés aux jumelles, j’essaie d’évaluer les routes de tous les cargos qui vont nous croiser. Et cette île qui ne bouge pas ! Toujours au même endroit, toujours plus de lumières qui nous trompent.

Il ne manquait plus que ça le vent refuse, un fort clapot nous secoue. Nous sommes sous le vent de l’île, on rentre le génois. Denier cargo qui nous arrive de tribord, il est droit sur nous. Je lui fais des signaux avec le projecteur, je l’allume, j’éclaire la voile, rien n’y fait, Ce con ! Il continue sa route sans se soucier de nous. Il est privilégié d’accord (Prioritaire, en venant de tribord) mais il pourrait nous passer derrière. Je vois son feu rouge qui se rapproche. La mort dans l’âme, je change de route, et fait cap vers sa route. Virage à 90° ! Et j’attends au ralenti. Il n’avance pas, il est long, les minutes me semblent des heures. Finalement il nous passe à 500 m env. sous notre étrave. Je peux reprendre la route. Maintenant, nous sommes protégés par l’île,  en dehors de leurs routes, ils passeront derrière.

 Mais le vent continue à refuser, le clapot de plus en plus violent. Nous n’arrivons plus à tenir K. au cap, Comme à son habitude le vent vient de l’endroit ou l’on va. On rame à 3.8 n, avec ce moteur qui déclenche le buser pour un oui ou pour un non !  Tant pis on va à Kelibia, à 30 nm, cap 255, le génois peut encore tenir. Notre vitesse est plus raisonnable, 5 n, mais qu’est ce qu’on est secoué ! On ne peut pas dire qu’il y a de la mer.  Mais il y un vilain clapot. De l’eau dans une casserole en train de bouillir !  Bizarre, mais épuisant.

(Clapot, clapot, par ci ! Clapot, clapot par là ! Il y a toujours du clapot. Clapot, clapot par ci ! Clapot, clapot par là ! Et nous on n’en voudrait pas……… (Sur l’air de Chico, Chico) )

Et ce moteur qui nous traine, c’est long ! Cette alarme qui se déclenche de plus en plus souvent. Ce buser qui nous vrille les oreilles. 11 H HL, (nous changeons d’heure, - 1 H.       Ça nous fait 2 H par rapport à la Grèce) nous rentrons dans le  port Af’icain de Kelibia.  

KELIBIA

Kelibia, je l’ai déjà expliqué est un grand port de pêche près du cap bon. Un quai est réservé aux plaisanciers. Les pêcheurs sortent le soir vers les 17 h, et rentre à l’aube, leur dure nuit de travail accomplie. « Che Guevara » nous appelle, et nous fait mettre à couple d’un voilier inoccupé.  Mohamed, le chef de la police du port prend  nos passeports, il se débrouille de tout. Il reviendra une heure plus tard avec la Douane. Tout est réglé rapidement. Ce n’est pas comme dans certains autres ports tunisiens, ou on nous fait lambiner dans un bureau crasseux  pendant 2 heures en nous posant tout un tas de questions qui n’ont rien à voir.

Pour payer à la PIB, (organisme national des ports de pêche). J’ai couru dans tout le port. « Che Guevara, »   le gardien de la panne, m’indique ou il faut aller. Le capitaine du port était bien venu à bord pour encaisser, mais les autorités y étaient déjà  pour les formalités d’entrée. Je repasserais qu’il me dit !!! Après une sieste bien gratinée, je me mets à la recherche du bureau de la PIB. Je le trouve à l’entrée du port. On me dit que le responsable n’est pas là, il va revenir !!! C'est-à-dire, il est parti, et on ne le reverra plus de la journée. Surtout c’est vendredi, le jour de la prière. Il a du aller à la Mosquée. Je voulais partir tôt le lendemain. Je ne veux pas qu’il m’envoie la Garde Nationale pour 7 DT (4 €, calculé sur la longueur) car c’est le prix d’une nuit au port. Sans eau ni électricité quand même, il ne faut pas exagérer.

Finalement au matin,  avant de partir, j’ai du retourner a l’entrée du port, et j’ai trouvé le Gardien-Chef, j’ai réglé mes 7 DT, au revoir et à bientôt…Il règne une grosse  ambiance dans le port, les dizaines  de bateaux qui viennent de rentrer, débarquent leurs poissons. Ça grouille. Je passe au milieu de cette foule bigarrée d’acheteur ou de tapeurs, qui attendent l’aumône de quelques poissons.   

Kheops prends le cap au 200, petite brise, on peut tout envoyer, au près serré. Descente tranquille le long de la côte. Il nous faut toute la journée pour arriver au mouillage devant la médina d’Hammamet. Un lieu que nous affectionnons beaucoup. L’eau est à 23°, elle nous fait envie, et nous piquons une tête. Ça fait de nombreux jours que nous n’avons pas goutté à la mer. Heureusement qu’on c’est baigné le soir, car dans la nuit, de gros orages nous sont tombés dessus. Au matin, la mer n’était pas très sympa, 20 n de vent NW un bon clapot. On à prévu de descendre à terre avec Kéké, afin d’avitailler, car à la marina il n’y a pas grand-chose. La Météo, encore elle, ne le voit pas ainsi. Donc cap

sur la Marina.

2 jours de repos dans cette marina moderne, entrecoupés de sérieux orages. On va faire quelques courses au « Bravo », c’est le désert intégral de denrées. Des produits d’entretien, un banc de légumes défraichis, du pain de la veille, c’est n’importe quoi. Ceux qui hivernent ici doivent aller au centre ville à 9 km d’ici. On se promène un peu sur le front de mer, que des palaces, des restos, des bars, et des boutiques de souvenirs. Le vrai piège à touristes. D’ailleurs, ils sont là, partout, ils errent comme des âmes en peine. Se plaignent du temps aux boutiquiers, leurs demandent combien ça va durer. Comme  s’ils avaient le pouvoir de  faire revenir le soleil. Ils nous encerclent, avec leurs shorts à fleurs, leurs chemises multicolores, leurs bobs « Ricard » ou « Nike », leurs appareils photos numériques en bandoulière. Des allemands, beaucoup de français, et même des espagnols qui ont maintenant de nombreux  hôtels en Tunisie. On se pose pour boire un café, surprise, il est au même prix qu’à Sanary. 5 DT les 2. C’est vrai qu’il est bon, c’est de l’import, du Lavazza. Mais pour la Tunisie, c’est 5 fois le prix !!!

Notre but, en escalant dans Yasmine Hammamet, était de retrouver un copain que l’on avait rencontré en Grèce, et qui est skipper d’un beau voilier en bois de 25 m. Chou-blanc, il n’est pas encore rentré. Mais on à retrouvé des potes de Monastir qui ont été obligés d’émigrés ici faute de place chez nous. C’est incroyable le nombre de catas qui hivernent ici.

Coup de fil a Corine la secrétaire de la Marina : « nous arrivons demain ! »  Il nous faut rejoindre notre base, car dans quelques jours, un ami très cher vient passer quelques jours avec nous. Il vaut mieux qu’on soit là !

Le Mistral souffle fort, il éloigne ces orages qui nous arrosent depuis plusieurs jours. Je me pose des questions pour sortir de la place, qui est pile en travers du vent. Et en face, sur l’autre panne, à 10 m il y a les autres bateaux  qui nous font face. CE sera juste !

7 .30 H,  pas un brin d’air, le Mistral est un lève-tard. Vite, débranche la prise de courant, lance le moteur, disons au revoir aux voisins, largue les amarres. Mimi s’arque-boute sur la gaffe contre le voilier de tribord, il ne faut pas qu’on se prenne la pendille. La brise se lève doucement, le nez part dans le vent. OUF ! C’est juste, mais on sort sans dégâts. Escale au quai d’accueil, maintenant nous avons le temps. On règle les problèmes administratifs et la note, et nous pouvons breackfester tranquillement. L’air est frais, un vrais temps de Mistral. 

Nous partons pour faire les derniers 40 milles avec une petite mistralade. Le vent vient de terre, nous devons descendre vers Monastir comme « un pet sur une toile cirée. » Effectivement des le départ on frise les 7 n, nous sommes au largue,  15 n de vent, le golfe d’Hammamet va être vite avalé.

Vers les midis, on déchante. Le vent tombe franchement. Décidément cette météo ! Le génois se balade dans tous les sens. Il faut le rentrer. Là sans appuie, avec cette longue houle, on roule. On roule ainsi jusqu’à l’arrivée 3 h plus tard.  De nouveau, on est balloté dans tous les sens. C’est pénible !

A 15 H nous prenons notre place à quai. Mais pour une fois, peu de visages connus, la plupart de nos voisins de quai sont partis ou absents.

Ce n’est plus l’automne, c’est déjà l’hiver…

Le bateau bouge beaucoup sous les rafales de Mistral. Obligé d’aller parfois déjeuner dans le studio car K se balance trop au bout de ses amarres pour l’estomac de notre ami.

 Demain changement d’heure, vous nous rattrapez, enfin nous aurons tous la même heure. Je ne me casserais plus la tête pour écouter la radio…

Nous attaquons notre traintrain, désarmer le bateau pour cette longue escale, rincer, ranger, laver. Réparer ce qui doit l’être.

On va s’enfoncer dans la grisaille, l’hiver sera dur

A bientôt pour d’autres aventures…

GEMI

Mireille & Gerard Pons -  

 SY-Kheops

Marina cap Monastir -Monastir – Tunisie

  0603832298  - GSM Tunisien 216 20 24 20 49

sy.kheops@hotmail.fr - gerard-pons@wanadoo.fr   www.sy-kheops.com

 

 

 

 

Publié dans kheops

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